Papier (128 pages) aux éditions Leduc Graphic le 9 février 2022
Résumé de l’éditeur :
Chronique d’un burn-out maternel (qui finit bien !)
Après la naissance de son deuxième enfant, Maddie plonge dans le burn-out maternel. Elle ne se reconnaît plus, elle culpabilise et la honte la pousse à s’isoler. Elle est seule face à ses difficultés puisque ses proches ne semblent pas saisir l’ampleur du problème. L’histoire de Maddie, c’est l’histoire de beaucoup de mères de notre époque, qui sont épuisées et qui perdent les pédales. Une BD sensible, drôle et puissante qui retranscrit au plus juste l’état émotionnel de ces mères et permet de libérer la parole sur ce thème encore tabou. Une lecture qui permet de mieux comprendre le mécanisme du burn-out maternel, de l’éviter ou de s’en sortir, car, oui, on peut s’en sortir !
Mon avis :
Moi qui n’ai eu qu’un seul enfant, après être passée pendant des années par la phase « Je m’en fou moi je n’aurai pas d’enfants. » à celle de « chéri toi tu voudrais combien d’enfant, quoi trois minimum… trois c’est pas un compte rond, deux ou quatre c’est parfait ».
Finalement la vie m’a autorisé à avoir mon fils. Quelques mois plus tard j’apprenais que j’avais un problème génétique qui me rendais stérile et que par conséquent je n’aurai jamais dû avoir d’enfant. Depuis ma seconde phase j’envie donc ces mamans de 4 enfants.
Les éditions Leduc Graphic se tournent vers des sujets d’actualités. Dont le burn-out fait partie. Honnêtement je n’ai jamais imaginé que ces super mamans de famille nombreuse puissent un jour subir l’épuisement maternel. En me penchant un peu plus sur le sujet grâce à la BD de Cévany, je me suis aperçue que cela était relativement courant.
Logique finalement puisque comme notre héroïne Maddie on veut toute être une maman parfaite. Tout comme Maddie on se met la pression, enviant ces mères parfaites à la sortie des écoles ou qui peuplent aussi notre entourage, sans parler des réseaux sociaux qui en sont envahie. Vous connaissez l’expression « l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la barrière ».
Avec des planches aux dessins épurés, touchants, émouvants Cévany nous entraîne dans ce burn-out, plus que les mots les dessins de l’illustratrice nous montre cette réalité. Je me souviens notamment de cette double page totalement noire, avec juste un mini animal blanc en bas de celle-ci, représentation de cette mère débordée, qui souffre en silence. C’est fou l’impact que cette page a eu sur moi.
Mais maman, maman, maman de Cévany est aussi un livre plein d’espoir. L’illustratrice nous montre que l’épuisement maternel n’est pas forcément une fatalité, et qu’il est possible de s’en sortir. Maddie notre héroïne va le comprendre, elle va se rendre compte qu’elle peut déléguer et être une bonne mère quand même.
Une très belle découverte.
Maman, maman, maman de Cévany en bref
La BD de Cévany est à l’image de son compte Instagram. Des dessins simples minimalistes profondément touchants, avec pudeur et des illustrations prenantes l’illustratrice nous entraîne dans l’épuisement maternel. Mais la BD Maman, maman, maman nous montre également que le burn-out parental est loin d’être une fatalité, et que déléguer ne veut pas dire être une mauvaise mère. Souvent comme Maddie l’héroïne de Maman, maman, maman, on s’épuise en voulant trop bien faire.
Une BD touchante qui fût une belle découverte, elle ne sortira qu’en février 2022, mais vous pouvez l’ajouter à votre wich-list (liste d’envie). D’ici là pourquoi ne suivriez-vous pas l’illustratrice sur son compte Instagram.
Note : 18/20
A lire si vous aimez : les histoires vraies, voire engagée.
Fuyez si : vous n’aimez pas les livres qui traitent de sujets d’actualités.
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