Le narrateur dépouille les documents de son oncle décédé quand il tombe sur de nombreux volumes de son Journal dans lequel il explique en long et en large comment il a réussi à amasser sa fortune, lui le jouisseur qui n’a jamais travailler. Le récit remonte au début du XXe siècle en Angleterre, où un jeune homme - l’oncle donc – amateur de jolies femmes, des plaisirs de la table et de voitures de luxe, découvre un aphrodisiaque exceptionnel, s’associe avec un professeur de biologie et une étudiante assez dévergondée pour « voler » leur sperme aux illustres personnages de l’époque ! Le but final étant de le revendre à de riches américaines pour qu’elles engendrent des génies, du moins le pensent-elles.
Pour faire court, on pourrait dire que c’est amusant comme du P.G. Wodehouse mais en franchement plus olé ! olé !
Le roman nous entraine en Afrique où l’oncle découvre son aphrodisiaque naturel tiré d’un insecte (méloé) puis à travers toute l’Europe des riches et des puissants. Sans entrer dans les détails, la poudre magique est glissée dans un chocolat offert à la victime qui ne pouvant plus se retenir se jette sur la donzelle, laquelle récupère le butin et file le déposer dans la banque du sperme secrète conçue par le biologiste.
Où tout cela est extrêmement drôle, c’est que les victimes nous sont toutes connues, têtes couronnées des rois européens, artistes comme Renoir et Monet, ou bien Einstein et Freud, mais plus fort encore : Marcel Proust ! Et là, vous le devinez, il faudra inventer une autre combine pour obtenir ce que vous savez…
Un sujet scabreux, voire graveleux, mais je me suis vraiment bien amusé à lire cette pochade (?) menée à un rythme endiablé dans le meilleur monde et qui de nos jours ne pourrait plus être écrite ainsi, au risque de s’attirer les foudres des féministes. Même la fin est réussie, amusante comme dans les comédies hollywoodienne.