Pour cette dernière lecture de l’année je vous emmène dans ma région d’adoption, le Limousin, avec ce recueil de nouvelles originales de Maxime de Latour.
122 pages – Nouvelles Éditions Mégalithes – Broché (09/2021)
Ce qu’il en est :
Ce livre a une saveur particulière pour moi puisque non seulement je connaissais un peu l’auteur avant sa publication, mais surtout parce qu’il se passe de la région où je vis, et dont je découvre encore bien des aspects au fil du temps.
Maxime nous embarque dès les premières pages sur le ton de la confidence avec une narration à la première personne. Ce « je » plutôt intimiste confère une complicité immédiate avec le lecteur qui se retrouve plongé dans la campagne Limousine en quelques mots.
Les textes sont courts, sans prétention et empreints d’une profonde humanité.
L’auteur est un enfant du pays, il aime cette région qu’il connaît par coeur, et ça se ressent dans sa plume. Il nous fait visiter ce petit coin de France à travers les rencontres de personnages singuliers ou ordinaires, mais tellement vrais.
Pourtant ne vous y trompez pas : il s’agit bien d’un recueil de nouvelles inspirées des lieux et parfois des légendes locales, de celles qui se murmurent du bout des lèvres ou autour d’un feu de camp au milieu de nulle part une nuit de pleine lune.
Des situations banales ou des épreuves auxquelles chacun est un jour soumis, certaines histoires flirtent avec le paranormal quand d’autres amènent une vraie réflexion sur l’existence et le chemin emprunté.
J’ai adoré découvrir l’univers de Maxime finalement assez proche du mien (et je ne parle pas que de la zone géographique ), ces instants où se mêlent réalité et fantastique, lorsqu’on est certain de ce qu’on a vu mais que notre cerveau nous hurle entre les oreilles que c’est impossible. Chacun est libre de croire ou d’interpréter…
Sur 17 nouvelles, certaines m’ont plu davantage que d’autres, je pense notamment à Souvenirs du manoir, La chambre de l’officier, La lanterne des morts ou L’appel de la Lande. Et même si ce n’est pas celle que j’ai préférée, dans ce recueil figure aussi La jeune fille de la Glane – primée au concours de nouvelles et de poésie de la ville de Saint-Gence.
Si vous me lisez régulièrement, vous savez maintenant deux choses : je soutiens les jeunes auteurs (dont ceux qui choisissent l’auto-édition), et je pinaille sur les fautes de français (certaines m’arrachent des larmes de sang ou me vrillent les oreilles).
Je soulignerai donc un bémol concernant le second cas… Les auteurs indépendants sont souvent mal vus à cause du manque de soin et de correction dans la finition de leurs ouvrages, mais avec Les chroniques mystérieuses des temps présents, c’est clairement l’éditeur qui manque de sérieux. Entre une illustration pas vraiment raccord avec l’univers des nouvelles, des fautes/coquilles relevées qui n’ont pourtant pas été corrigées malgré les demandes de l’auteur, et une quatrième de couverture qui aurait pu être mieux ajustée, la mise en valeur des écrits et de l’auteur méritaient plus d’attention et de professionnalisme.
Alors oui j’ai relevé plusieurs fautes, mais elles n’ont que peu entravé mon plaisir de lecture. Ne vous fiez donc pas à cet emballage peu engageant, et sautez à pieds joints dans l’herbe verte du Limousin et les secrets qu’il pourrait receler.
À bientôt pour une nouvelle chronique !