Eldélaran, tome 1 : la clé (Mélodie Or)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

Auteur : Mélodie Or

Éditions : L'Alsacienne Indépendante

Paru le : 28 Novembre 2020

386 pages

Thème : Fantastique

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

Eldélaran

J'ai adoré !

 Résumé 

  « Depuis son harcèlement scolaire et une tentative d’enlèvement, Laurys Murakami n’est plus que l’ombre d’elle-même. Pour ne rien arranger, une voix étrange résonne dans sa tête à la moindre émotion forte.
Devient-elle folle ?
Sa rencontre avec Razül, le nouvel élève de sa classe, pourrait guérir certaines plaies… ou en rouvrir d’autres !
Cette lueur dorée qui s’éveille parfois dans ses iris, elle ne l’a pas rêvée. Pourquoi ne parvient-elle pas à le toucher sans souffrir le martyre ?
Afin de le découvrir, Laurys devra surmonter ses peurs, plonger dans son passé et accepter son héritage sans perdre de temps ; une ancienne créature s’apprête à assouvir sa vengeance et la jeune fille est le seul obstacle sur sa route.

Leurs destins sont liés, elle ignore encore à quel point. »

 Ma chronique 

 

Je remercie la maison d'éditions l'Alsacienne Indépendante pour m'avoir fait parvenir ce titre, par le biais de la masse critique Babelio.

Il s'agit du premier tome et nous avons souvent deux cas de figure : soit c'est trop descriptions qui alourdissent le texte, soit trop léger sur le travail des personnages, et parfois d'autres points encore. Des descriptions il y en a forcément, mais cela reste léger, les détails arrivent quand il le faut sans alourdir l'intrigue plus qu'il ne faudrait. Nous suivons Laurys qui a déménagé avec sa famille adoptive au Japon pour le travail de son père et cela ne plait pas à sa grande soeur Andy qui a été aussi adopté. Seule la petite dernière, Heidi est un coup de chance pour les parents, qui aiment tout autant les trois filles, enfin la mère. Concernant le père, j'ai de sérieux doutes, mais passons. Le dernier déménagement dans le Japon même a été une obligation, Laurys a été harcelé pour des photos, l'histoire traditionnelle du garçon parfait qui a eu sa première fois avec et qui aurait lâché les photos de sa copine. Bien qu'il y ai un semblant d'entourloupe avec ce qui se dit à la fin, le harcèlement est réel et Laurys a depuis de sérieux problème de confiance. Tout comme la timidité qui fait partie intégrante d'elle-même.

  Laurys est différente de bien des manières de ces autres sœurs. Elle ressent les choses et ne se montre telle qu'elle est uniquement en pratiquant le kendo ou usant d'une lance de deux mètres, sa naginata. Une femme guerrière qui ne se sent vraiment libre qu'ainsi, autrement elle est totalement effacée à la limite du fantôme. Depuis trois ans Andy ne cesse de la rabaisser, tandis que Heidi est adorable. Les liens de la famille sont fragiles, surtout lorsque le père est peu présent et que les soeurs ne s'entendent pas forcément. Le Japon a de nombreuses traditions que cette famille a pris sans aucun problème et nous les ressentons énormément : la famille est un point important aussi bien pour Laurys que pour d'autres personnages tel que Kaname avec sa tante et le passé de sa grand-mère. 17 ans et quelques pour certains, voire un peu plus pour d'autres, ils vont devoir tous affronter leur cauchemar. L'abandon est un élément qui bouffe petit à petit Laurys, ne connaissant pas ses parents et n'ayant qu'un médaillon. Beaucoup de choses l'entourent, comme cet harcèlement qui ne s'arrêtent pas au dernier lycée, ou encore le fait qu'on veuille l'enlever et qu'un homme la protège. Il y a aussi les voix, les sensations, les regards qui se posent étrangement sur elle alors qu'elle a toujours été invisible. La vie de Laurys change inexorablement et elle ne sera pas seule à se découvrir une vérité bien particulière.     En parlant des personnages, Kaname et Razül sont bien différents, mais ils désirent la même chose : la protéger. Deux mondes différents, deux personnages ni parfait ni trop beau, l'auteur leur a donné des forces, des faiblesses et des émotions. Leur passé se dévoilent pour l'un comme pour l'autre et si l'un en a plus vu le nombre d'années, aucun des deux ne peux véritablement être en paix. Quant à la soi-disant meilleure amie de Laurys, Ayumi, c'est une vraie tête à claque, profiteuse, usant de Laurys comme d'une serviette pour essuyer ses pieds sans qu'elle ne s'en rende compte, ou ne le désire pas. Du départ je ne l'ai pas aimé et au final je sentais bien une entourloupe derrière ses manières. Pour la grande sœur Andy, je n'imaginas pas que la rancune soit si tenace et surtout qu'elle termine ainsi. D'autres personnages font leur apparition, cousin, prof, Käry (qui est plutôt bien amenée par ailleurs) et apportent du travail. Rien ne se fait dans le gentil, l'enlèvement raté ne sera pas le premier, car Laurys a et est quelque chose qu'ils veulent ces hommes en noir. Des men in black qui se prennent trop au sérieux, voila ce qui arrivent quand on y croit trop !     L'intrigue est vite mise en place, dès le début du récit nous savons déjà que Laurys vient d'ailleurs de part la façon dont ses vrais parents la sauve. Son arrivée à l'orphelinat reste un léger mystère et la recherche de ses parents 13 ans plus tard va lui apporter des réponses auxquelles elle ne s'attendaient pas. Les fausses amitiés sont vite balayées par Razül et Kaname qui vont défier tout le lycée en protégeant ouvertement Laurys des médisances. Chaque morceau de passé dévoilé apporte des questions en plus et des c'est quoi cette malédiction ? Le fantastique est là du départ, pour autant il ne prend pas toute la place en commençant, au contraire, elle a une vie de jeune fille normale, tout ce qu'il y a de plus banale. Rien n'aurait pu dire qui elle est vraiment si ce n'est qu'elle n'est pas seule. L'écriture se lit facilement et le monde et ses visions sont à la fois colorés et bien décrit. La magie est mise en avant sous différentes formes, restant dans le domaine du Japon et de ses coutumes. Pas besoin de faire de dessin pour cela. C'est fascinant la façon dont l'auteur arrive à transposer de nombreux événements tout en y mêlant le fantastique.     J'ai malgré tout quelques petits bémols, tel le père que nous ne savons pas ce qu'il fait réellement, Käry qui est bien amenée mais la façon de faire m'a paru un peu gros sur le physique, la jeune fille qui se cache derrière ses affaires et qui devient la convoitise du garçon que toutes les filles s'arrachent (même si le fait de l'avoir vu réellement apporte un début de réponse) et la fin qui est un peu trop rapide. Et le semblant de trio amoureux qui est quelque chose par contre que je n'aime pas dans un livre, mais cela ce n'est que l'affaire de gout. Comme je l'indique, quelques bémols sans gravité qui sont plus des manques de descriptions plutôt que des points négatifs.     En conclusion, un premier tome d'une série que je prendrais plaisir à continuer la lecture. Une trame ficelée qui a de nombreux événements liés les uns aux autres et lorsque nous comprenons qui sont réellement ces personnages principaux, la magie s'effectue. Les personnages dont le passé ne cesse de nous émerveiller et de nous donner de nombreux détails sur l'autre monde, enfin, je n'en dis pas plus à ce sujet, car il faut le lire pour découvrir tout cela. Et puis rien qu'avec la couverture qui est très belle au passage, nous savons qu'il y aura de quoi nous réchauffer ! Pour ma première lecture de janvier, je trouve que c'était vraiment un très bon départ !

 Extrait choisi :  

« Kaname étouffa une envie de rire. Allons bon, une déesse ? Et puis quoi encore ? Il se rembrunit. En quoi un ange de la mort serait-il plus plausible ? Tout cela n'avait aucun sens. Un corbeau croassa. Il se tourna vers la fenêtre par réflexe, mais ses yeux ne fixèrent que le vide devant lui. Il ne cessait de repenser à ces derniers jours. Depuis qu'il avait admiré Laurys dans son jardin, son quotidien s'en trouvait bouleversé. Et à en juger par l'état de Nobu quand il évoquait la mystérieuse Käry, il n'était pas le seul. Il sentait Razül mêlé à tous ces événements sans parvenir à établir le lien... »