Le tour du monde en 80 jours (BBC, 2021)

Par Bénédicte

Il y a peu, j’ai eu l’occasion de regarder une nouvelle mini-série (diffusée pour la première fois en 2021 sur la chaîne BBC One). Je connais peu l’univers de Jules Verne. Pas du tout par manque d’intérêt. Disons que les romans de cet auteur me font peur, et que je n’ai encore jamais osé me lancer. J’ai donc suivi cette série avec curiosité, ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre. Le résultat ne s’est pas fait attendre : j’ai trouvé le tout frais et ô combien divertissant.

L’intrigue du Tour du monde en 80 jours est plutôt simple. Nous suivons Phileas Fogg, un gentleman londonien, dans son pari fou : faire le tour de l’hexagone en un temps record. Il sera pour cela accompagné de Passepartout (incarné ici par Ibrahim Koma), qui fera office de valet. Abigail Fix (qui n’existe pas dans le roman d’origine) est journaliste, et vient ici compléter notre trio. Espérons que Phileas Fogg sera à la hauteur, et saura faire taire les mauvaises langues du Reform Club qui le pensent incapable de réaliser un tel exploit.

Cette série m’a beaucoup fait penser aux albums Tintin. Notre héros voyage, découvre de nouvelles cultures, mais il se retrouve aussi confronté à des obstacles à chaque nouvel épisode. J’ai été emballée par le rythme qui ne faiblit pas, ainsi que par la performance des acteurs. David Tennant est juste parfait. J’ai aussi beaucoup aimé le rôle d’Abigail Fix (Leonie Benesch) : j’ai forcément pensé à Nellie Bly, journaliste américaine du XIXe siècle, qui avait publié Le tour du monde en 72 jours ainsi que 10 jours dans un asile (lu en 2017). Elles ont en commun cette indépendance et ce mépris des conventions pour des femmes évoluant à la fin du XIXe – début du XXe siècle.

Alors effectivement, cette mini-série n’est sans doute pas parfaite. J’ai aimé les épisodes se déroulant en Inde et aux États-Unis, un peu moins celui où nos héros se retrouvent échoués sur une île déserte. Historiquement, j’ai parfois eu des doutes. J’ai eu du mal à me représenter Passepartout comme correspondant exactement à ce que Jules Verne décrit dans son livre. Reste que j’ai trouvé le tout divertissant, esthétiquement soigné et que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde. J’ai même envie de me plonger dans le roman d’origine, alors n’est-ce pas déjà un bon début pour estimer cette adaptation plutôt réussie ?