Seuls les enfants savent aimer - Cali ♥♥♥♥♥

 Seuls les enfants savent aimer  -   Cali  ♥♥♥♥♥


Seuls les enfants savent aimer   -  Cali  ♥♥♥♥♥











Cherche Midi
Parution : 18 janvier 2018
Pages : 192
EAN : 9782749156385
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur

L’enfance et ses blessures, sous la plume de Cali.
Seuls les enfants savent aimer.
Seuls les enfants aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.
Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va.
Seuls les enfants meurent d'amour.
Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle.
À chaque seconde le coeur d'un enfant explose.
Tu me manques à crever, maman.
Jusqu'à quand vas-tu mourir ?
Seuls les enfants savent aimer est lauréat du Prix Méditerranée Roussillon 2018.
L'auteur
Seuls les enfants savent aimer   -  Cali  ♥♥♥♥♥
On le connaît bien en tant que chanteur.
Voici sa bibliographie en tant qu'auteur :
Il nous présente son troisième roman chez Albin Michel
- Song-books : L'Amour parfait, Menteur et L'Espoir (les éditions de Mireille)
- Cali et Miossec : Rencontre au fil de l'autre, livre d'entretiens avec Miossec, par Grégoire Laville et Yves Colin (éditions le Bord de l'eau)
- Rage, livre d'entretiens avec Didier Varrod (sortie en mars 2009, Plon éditions)
- Seuls les enfants savent aimer, premier roman sorti en 2018 aux éditions Le Cherche Midi
- Cavale ça veut dire s'échapper, deuxième roman sorti en 2019 aux éditions Le Cherche Midi
Seuls les enfants savent aimer   -  Cali  ♥♥♥♥♥
Seuls les enfants savent aimer   -  Cali  ♥♥♥♥♥
Mon avis
C'est le premier roman de Cali publié en 2018, resté trop longtemps perdu dans ma gargantuseque pile à lire.
Un texte en majeure partie autobiographique, touchant, émouvant.
Bruno a 6 ans lorsque Mireille sa maman disparaît beaucoup trop tôt - à peine 33 ans - emportée par la maladie.  Jugé trop jeune, il n'assistera pas à l'enterrement de la maîtresse d'école de Vernet les Bains.
Ce récit, c'est un cri d'amour, de manque d'un petit garçon qui pendant huit mois va s'adresser à celle trop tôt disparue, il va lui raconter sa vie, son quotidien et exprimer son manque, sa colère.
C'est beau, émouvant, ça remue les tripes.  L'écriture est touchante, poétique, sensible.
Comment est-il possible de vivre sans amour maternel, sans pouvoir s'accrocher à ses souvenirs matériels car au lendemain de son enterrement tout, absolument tout a été réduit en cendres.
Oh l'amour il est là bien entendu, il a sa famille, son frère, ses soeurs, ses grands-parents mais il ne reverra plus jamais la robe jaune à carrés orange et le sourire de sa maman.
Comment se reconstruire ?
Dans ce roman il raconte le vide, la peur de perdre ses proches, la peur de la mort.
Heureusement la vie  est faite de rencontres et il y a un nouveau qui arrive à l'école; Alexandre Jolly, Alex, celui qui devient son ami pour la vie... c'est plus qu'un frère , ils sont liés par un serment.
A la maison, c'est Sandra, sa soeur âgée de 12 ans qui s'occupe de tout, son père se terrant dans le travail et au bistrot pour chasser son chagrin.  Bruno ressent cette infinie tristesse.
La vie reprend vaille que vaille, il y a Carol à l'école, Mémé Pilar.  Les séparations sont difficiles pour la colo de l'été, c'est toujours la peur au ventre, celle de l'abandon, de la mort.
Un texte que j'ai dévoré, sensible, à fleur de peau, des mots sur les maux de l'enfance.  C'est beau.
Ma note : 9.5/10
Les jolies phrases
Le combat de la vie s'apprend dès le plus jeune âge.  Mange ou tu seras mangé.  "L'homme est comme un animal" disait le chanteur.
Ces mots tombent en moi comme l'espoir d'une pluie sur un champ brûlé.  J'aurais droit au bonheur.
Quand tu es revenue à la maison, juste avant la fin, tu n'étais déjà plus la même.  À l'hôpital, les docteurs avaient tenté de guérir ton mal, pour ça ils t'avaient brûlé de l'intérieur.  Tu étais partie si longtemps. Je comprenais à peine ce qui se passait.  en moi il n'y avait que ce mot : pourquoi ? Un mot qui se cognait contre les murs du silence.  ce mot qui cherchait une issue, un bout de réponse, n'importe quoi, et qui sans cesse hurlait ; pourquoi, pourquoi ?
La vie n'attend personne au bord de la route.  Elle n'admet aucune excuse.  Elle est comme ça, la vie qui passe.
Je ne vais pas mourir tout de suite mais je vais mourir jusqu'au bout.
Le chagrin n'est pas un papillon prisonnier.  Il ne s'envole pas.
Chaque recoin de la vie, pour peu que l'on gratte un peu, regorge d'instants merveilleux.
Le docteur a même prononcé un mot, pas facile à dire vite : péritonite.  C'est quoi ça encore ?  Un copain de Tétanos ? Une maladie à tête de mort qui s'acharne sur les petits ? 
Seuls les enfants savent aimer.Seuls les enfant aperçoivent l'amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer.Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l'amour s'en va.Seuls les enfants meurent d'amour.Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle.A chaque seconde le coeur d'un enfant explose.
Depuis ton départ, un voile noir a recouvert notre maison. Nous peignons tes silences sur les papiers chagrins des murs.
C'est donc ça, la vie : des rêves qui se noient petit à petit, un sac où s'entassent pêle-mêle amours et joies, des chagrins qui pèsent et vous emportent vers le fond?
Tout le monde sait bien que le mensonge c'est comme la mort : ça n'existe pas.
Ces jours se succèdent, se ressemblent, et tu n'es pas là.  Je ne supporte pas leur défilé idiot. Je suis né; ça n'a d'intérêt que pour suivre chacun de tes pas.  C'est le bon sens, le sens de la vie.  À quoi bon si je ne peux pas te parler de mes joies et de mes souffrances ?  Pourquoi les affronter sans toi ? 
Les enfants, ne faites pas de bêtises, faites attention à la vie.  C'est important, la vie.
La mort n'existe pas. Le désespoir, lui, je peux le toucher. C'est une matière visqueuse, une mauvaise sentinelle postée sur le chemin. Elle me surveille. Depuis ton départ, chaque jour crée une distance nouvelle. Tout est de plus en plus loin de toi. Ralentir, oui ralentir... Ne pas m'enfuir. A quoi bon prendre le large maman ? Ma vie, je peux te l'offrir entièrement.
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