Du côté des indiens, c’est l’histoire de Ziad, un jeune garçon qui comprend que son père le trompe avec la voisine du cinquième. C’est donc aussi l’histoire de Muriel, cette voisine script, qui a arrêté sa carrière d’actrice après avoir été agressée par un réalisateur. Après avoir mis fin à sa liaison avec Muriel, Bertrand traverse une épreuve qui redonne tout son sens à son existence. Anne, sa femme, n’a plus aucun contrôle sur la sienne, sur qui elle est et ne se reconnaît plus.
Les personnages de ce roman sont touchants. Ils perdent leur innocence, leur insouciance. Ils n’ont rien vu venir. Ils tentent alors de se construire ou de se reconstruire. Ils se trouvent ou s’égarent. Le lecteur les suit chacun leur tour et aime l’écriture de l’auteure. Elle est en effet douce, bienveillante, poétique. Elle ne tombe pas dans le piège du sensationnel et emporte. Tout simplement. Certains passages sont particulièrement beaux et beaucoup d’images sont émouvantes. Le voyage est aussi intérieur.
Du côté des indiens est le deuxième roman d’Isabelle Carré après Les rêveurs.
Présentation de l’éditeur :
Ziad, 10 ans, ses parents, Anne et Bertrand, la voisine, Muriel, grandissent, chutent, traversent des tempêtes, s’éloignent pour mieux se retrouver. Comme les Indiens, ils se sont laissé surprendre ; comme eux, ils n’ont pas les bonnes armes. Leur imagination saura-t-elle changer le cours des choses ? La ronde vertigineuse d’êtres qui cherchent désespérément la lumière, saisie par l’œil sensible et poétique d’Isabelle Carré.