Suisse, fin des années 70. André Pastrella, le narrateur, est un gamin d’une douzaine d’années, fils d’un Sicilien espérant obtenir le Permis C, permis de séjour définitif, et d’une suissesse. Une famille aux revenus modestes, déménageant de HLM en HLM selon les emplois trouvés par le père. André, gamin solitaire tente de se frayer un chemin en ce début de vie difficile…
Des bouquins relatant des souvenirs d’enfance, il y en a une floppée sur le marché et celui-ci, surtout au début m’a franchement rappelé ceux de Cavanna, Italie oblige. Et si Joseph Incardona est un écrivain toujours très agréable à lire, j’ai eu peur de m’ennuyer un peu, car globalement il y a là beaucoup de choses lues ailleurs, un couple parental ayant des hauts et des bas, un gamin qui s’éveille aux premiers émois sexuels, des résultats scolaires en dents de scie, une solitude devant affronter un chef de bande qui l’a pris en grippe, lui le Rital, des vacances en Sicile chez les grands-parents pour un mois de bonheur absolu…
Pourtant l’écrivain tire son épingle du jeu face à la concurrence, j’ai dit qu’il écrivait bien mais surtout il y a dans ce roman, car c’est un roman, un ton particulier qui le distingue de la majorité des autres, j’ai trouvé - peut-être ai-je tort – cet André pas vraiment sympathique ! Certes, il s’agit d’un ado avec des problèmes d’adolescent, en conflit avec le père et la société, ceci excusant beaucoup de cela ; le gosse se cherche et se met de lui-même, en partie, dans les ennuis.
Le roman est plein d’anecdotes et évènements, on ne s’ennuie jamais, c’est un très bon bouquin mais son acteur principal, me laisse un goût amer en bouche.