Son espionne royale et le collier de la reine • Rhys Bowen

espionne royale collier reine Rhys Bowen Son espionne royale et le collier de la reine • Rhys Bowen

Éditions Robert Laffont, 2020 (370 pages)

Ma note : 15/20

Quatrième de couverture ...

Londres, 1933.
La reine vient de confier une nouvelle mission à notre héritière favorite : partir à la recherche de sa précieuse tabatière, volée sur la très hédoniste et chic Côte d'Azur. Georgie, déjà comblée par la confiance que lui accorde Sa Majesté, a l'heureuse surprise de voir Coco Chanel en personne lui proposer d'être son modèle pour ses dernières créations ! Toutefois, pendant le défilé, les choses se passent atrocement mal : le collier inestimable qu'elle porte, appartenant lui aussi à la reine, est subtilisé à son tour. Et, peu après, un homme est retrouvé assassiné ! Avec deux vols sur les bras et un meurtrier en liberté, Georgie n'a pas vraiment le loisir de profiter du casino...

La première phrase

" La Côte d'Azur ne m'avait jamais paru aussi tentante. Le soleil scintillait sur une mer d'un bleu profond. "

Mon avis ...

Janvier 1933. Le froid londonien semble s'installer durablement, aussi lady Georgiana se montre-t-elle enchantée lorsqu'une nouvelle enquête l'entraîne sur la très chic Côte d'Azur. Cap sur la Riviera, destination alors très en vogue pour l'aristocratie anglaise. Mandatée par la Reine, Georgie se doit de retrouver une précieuse tabatière tout en gardant un œil sur le futur Edouard VIII (toujours fortement entiché de Wallis Simpson, une roturière américaine). Notre héroïne se faisait une joie de se changer les idées sous le soleil niçois. Du moins jusqu'à ses retrouvailles avec Binky et Fig, sa belle-sœur ô combien désagréable, qui logent également sur place.

Quel plaisir de retrouver lady Georgiana de Rannoch ! Après avoir voyagé dans les Balkans ( Son espionne royale et la fiancée de Transylvanie), notre Georgie se retrouve à emprunter le Train Bleu direction Nice. Et si ce cinquième tome n'est pas le meilleur à mes yeux, j'ai à nouveau passé un bon moment en compagnie de notre héritière fauchée comme les blés qui se montre de plus en plus dégourdie et attachante. Cette série de romans est décidément une vraie bouffée d'air frais.

De nouveaux personnages font ici leur apparition, Coco Chanel en tête. Devenue modèle pour la célèbre couturière à l'occasion d'un défilé, Georgiana fait une triste expérience : le collier inestimable qu'elle porte, propriété de la royauté britannique, est subtilisé. Peu après, le corps d'un homme est retrouvé sans vie. De quoi donner des sueurs froides à notre héroïne...

Son espionne royale et le collier de la reine n'est clairement pas mon roman favori de la série. En cause : un démarrage sur les chapeaux de roue avant que mon intérêt vis-à-vis de l'intrigue retombe, mais aussi de (trop) nombreux clichés sur la France.

Heureusement, les personnages et l'atmosphère réconfortante (propre à la série) sauvent le tout. Belinda et Queenie sont toujours de la partie. Mais j'ai surtout aimé en apprendre davantage sur les parents de Georgiana. Notre lady découvre ainsi une partie du vécu de son père qu'elle ignorait totalement, et semble se rapprocher de sa mère qui se montre davantage présente dans ce tome-ci. Sans compter que les répliques bien senties à l'égard de Fig, ici enceinte, sont toujours aussi amusantes !

Côté romance, Lady Georgiana laisse quelque peu de côté le ténébreux Darcy O'Mara pour se laisser séduire par un marquis. On avance donc un peu. J'ai hâte de savoir ce que nous réserve Rhys Bowen pour le tome 6 dont l'intrigue se déroule pendant les fêtes de fin d'année.

Extraits ...

" Je vis Binky et Fig échanger un rapide coup d'œil.
- Vous ne pouvez aller vivre là-bas, déclara ma belle-sœur. La presse à scandale en ferait ses choux gras si cela s'apprenait.
- Et la reine serait furieuse, ajouta mon frère, qui paraissait fort inquiet à présent. Sois raisonnable, ma vieille. Cela ne se fait pas. Un membre de la royauté, même s'il appartient à une branche collatérale de la famille, ne peut séjourner dans la bicoque d'un roturier.
- C'est une maison mitoyenne, en réalité, précisai-je. "