Apocalypse Riders, tome 4 : Vinyle (Borya Zavod)

 

Apocalypse Riders, tome 4 : Vinyle (Borya Zavod)

Auteur : Borya Zavod

Éditions : Evidence éditions

Parution le : 17 décembre 2021

212 pages

Thème : Thriller

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

Apocalypse Riders

Ma note : J'ai adoré ! 

 Résumé 

« Fallait vraiment qu’on soit au bout de notre vie pour accepter de faire la sécurité d’une starlette, de bosser pour le Cyclope…
Les Loups mis à mal par des Végans, le genre de truc improbable !
Et pas que par eux. Dans cette aventure, ils sont un paquet à vouloir nous la mettre à l’envers, voire faire passer les Loups pour une espèce en voie de disparition. C’est quand même mal nous connaître que penser que l’on va nous dresser comme ça. Si j’avais pensé que ça allait tourner méchant à ce point, ben, on y serait allés quand même, parce que nous, la baston, on aime ça ! C’est sûr qu’elle a un joli brin de voix, la Vinyle Rondelle, le souci, c’est qu’elle chante des conneries qui énervent des gens qui déjà à l’origine ne nous aiment pas. Qu’est-ce qu’on a à foutre d’une révolte pour écouter les opprimés ? Nous, les opprimés, on les utilise, soit on les vole, soit on leur prend du fric pour les protéger. Alors, soyons clairs, les Loups ont besoin des faibles pour gagner leur croûte, c’est donc pas demain la veille qu’on deviendra des Che Guevara et autres révolutionnaires au grand cœur.
Un prédateur reste un prédateur, merde !
Puis bon, risquer sa peau pour des Végans, très peu pour moi. »
 

 Ma chronique 

  Je remercie Jennifer ainsi que Evidence Editions pour cet envoi. Le bout de la vie ? Que nenni, Tonton et ses loups ne sont pas au bout de leur peine, loin de là. Faire la sécurité pour une pisseuse qui ne sait que chanter afin d'amener les divers clans à se foutre dessus, que c'est beau ! Les plus anciens, dont je fais partie, si si, mais sans mécanique dans le corps, juste des morceaux en moins, mais ça, c'est une autre histoire, donc les plus anciens se souviendrons forcément des originaux. Très bon chant des partisans modifié par ailleurs : "Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne Ohé, partisans, ouvriers et paysans c'est l'alarme Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes." ici pour l'original, dans le livre pour le trouver, mais ce n'est pas bien difficile, croyez-moi, c'est un appel à la révolution ! Ce tome 4 est fait pour qu'une seule espèce reste en vie et pas certaine que ce soit les êtres humains qui auront cette chance. Dire que leur vie était déjà bien palpitante, entre Pinkie qui a toujours le feu au c.. prête à dézinguer au rasoir (normal quand on est une ancienne coiffeuse, un trafic mal fourni et des vegans qui se prennent pour des cadors de la machette (merci les navets de leur avoir permis de se faire la main). C'est sans compter sur nos filous qui vont s'en sortir d'une ritournelle, ou plutôt qu'une grenade qui risque de faire un gros champignon du terrain sur lesquels sont installés nos carotteurs.      Et les voila, tout pimpants, tout frétillant de tout ce que vous voulez, pour LE contrat du siècle. Autant vous dire qu'à 3 loups et demi, bah oui, Pinkie n'est pas civilisée pour un sou, elle ne peut pas être un loup nanmého, même si elle va leur sauver les fesses plus d'une fois, cela ne compte pas, chut j'ai dis ! Donc une minuscule poignée de loups contre des meutes de vegans, de surfeurs, bucherons et cie, mais oui, ça va le faire comme 2+2 = 5. Ne cherchez plus, c'est la logique même. Tonton va devoir faire des choix et un contrat c'est un contrat, impossible de se tirer, cela ferait de la mauvaise pub. C'est sur que dans un "pays" pareil, la réputation va vite ! Plus de gouvernement depuis des lustres, les géants de la consommation ont fait faillite depuis longtemps, les gens sont devenus des hors-la-loi les uns après les autres, devenant des "clans" entiers de pauvreté ou au contraire de meurtriers. rien de tel que de voyager dans le pays, là où même les cartes ne suivent plus le chemin. Car les cartes c'est la vie, sans un tracé, comment faire pour avancer à l'aveugle sans savoir où ils mettent les pieds, enfin pour ceux qui le peuvent bien sur. Un road trip qui va les emmener au-delà du territoire sacré connu. Des ennuis ? Ô si peu, ils en auront à chaque détour, il faut bien avouer que quand Vinyle (foutu prénom va de ses vieux disques que nous connaissons encore et qui prennent la poussière) l'ouvre, tous aux abris !     Comme d'habitude, Toon et Pinkie sont toujours en mauvaise posture et c'est régulier, mais il va y avoir du changement pour eux, ils vont réfléchir un peu plus, surtout à la fin ! Pinkie a beau être givrée, aimer coucher avec le premier venu même si Toon est son régulier et sortir les rasoirs avant de parler, elle est maligne la petite et c'est à la fois surprenant et amusant de voir comment elle arrive à "rouler" tonton. En parlant de ce vieux roublards, on sent que le temps prend son emprise sur lui, et accessoirement ce qui le constitue depuis quelques tomes. Ce qui me fait rire, c'est à chaque fois que je l'imagine poser ses fesses sur sa bécane et que cette dernière s'affaisse un max, j'ai l'image de Logan qui a pris pas mal de poids suite à son opération (Wolvi pour les intimes xD), sachant pertinemment qu'ils ne se ressemblent ABSOLUMENT pas tous les deux. Koala est toujours aussi fou à lier. Plus les récits avancent et plus je me demande comment il arrive à survivre avec tout ce qu'il a dans la peau, en quelque sorte. Fidèle à tonton, à la meute, il est celui qui est capable de te faire un fusil mitrailleur avec deux trombones, trois élastiques et un stylo. Un soupçon de McGyver dans les parages, mais cela fonctionne très bien, même si la troupe me fait plus penser à l'agence tout risque rempli exclusivement de plein de Looping !     Qui dit clans (ouais c'est moi qui en ai parlé), dis des lieux différents, des camps éloignés, des lieux saccagés aussi. Pas besoin d'expliquer qui sont les vegans, les surfeurs, les bucherons, rien que leur titre nous indique ce qu'ils mangent, boivent ou traficotent. Personne ne s'aime, tout le monde se tire entre les pattes et si la musique adoucit les mœurs, il faut croire que la voix puissante de Vinyle ne fait que les rendre plus agressifs. De nombreux échanges entre notre présent et le leur, des similitudes qui ne trompent pas et qui font sourire, ou rager cela dépend. Les gros tombent du plus haut et les petits ramassent les miettes. Les manifestations d'hier font le futur de demain (waouh,, trop philosophe cette phrase, rien à faire ici !) Je m'égare, mais n'en oublie pas les différentes manières de se défendre. La violence appelle la violence, les mots sont puissants emportant sur son passage des centaines de morts. Ironie ou tout simplement utopie ? Nos loups vont devoir affronter le monde, le peuple contre les dirigeants, la chanteuse qui ne sait pas s'arrêter à temps. Elle veut du sang, de la destruction et son esprit loufoque va amener tout ce petit monde sur un site bien précis. Tout ça pour ça ? Le sang est vraiment ce qui est le plus important dans ce récit, car il a une certaine signification, à vous de le trouver !     Il ne faut pas oublier LE personnage qui est au cœur de tout ce merdier, j'ai dénommé : JB ! Plus fort que le whisky pur malte, plus sournois qu'un renard, plus mauvais perdant que n'importe qui, ce type est fort et préfère se taire, plutôt que de dire la vérité. en même temps, arrivé au grand final, il ne savait pas grand chose ce boulet. Grace à lui ils vont passer la nuit sur le sable, les pieds dans l'eau et pas un rêve à l'horizon ! Pas de brun ténébreux dans le secteur pour assécher Pinkie, ni d'accent à la noix pour faire frémir les petites culottes qui ne doivent pas avoir vu le savon depuis des lustres. Et je ne parle pas du reste, non il ne vaut mieux pas. Trafic en tout genre, échange de bons procédés, nos rois de la route se retrouve dans les emmerdes une fois de plus avec très peu de moyens pour s'en sortir. Devenir des loseurs en fait pas partie de leur vocabulaire, mais lorsque la mort se respire à plein nez, pas certains que tous soient vraiment d'accord pour aller jusqu'au bout. Le paradis ressemble vraiment à cet océan brillant où la chanson semble provenir du fin fond du Canada, pas du voisin ? Par contre j'adorerais voir un vrai ramoneur de menhirs, sérieux, venant de la Bretagne je n'en avais jamais entendu parler, alors, ça se passe comment ?     En conclusion, j'ai adoré ce quatrième tome ! Les "comparaisons" entre ce que nous vivons et les résultats obtenus sont incroyables. Le monde est devenu fou et cela n'est pas prêt de changer. Beaucoup de références qui font hausser les sourcils, de scènes à la fois gore et marrantes (impossible de grimacer devant au vu de la manière dont tonton les raconte). Les loups ne sont pas prêts de quitter la scène et j'ai hâte de savoir si un cinquième tome va faire son apparition ! Un thriller qui décoiffe et pas uniquement grâce à Pinkie qui va enfin montrer qu'elle est capable de faire quelque chose de bien. Affaire à suivre !  

 Extrait choisi :  

« Pinky, outre être une coiffeuse manouche, n’en reste pas moins une psychopathe complète. Le genre de souris qui te sourit le matin et te tranche la gorge à midi. Une folle furieuse, belle comme le jour, chaude du cul, et complètement cintrée, Koala adore ! tu m’étonnes… Moi, je me méfie ! Mais elle est cramponnée à Antoine comme un morpion à sa toison pubienne.
Elle se colle au gang, persuadée qu’elle va mériter ses galons, s’est autodéclarée apprentie, comme son amoureux. Elle veut s’imposer dans le groupe, sa nouvelle famille ! Tu parles, tuer et massacrer fait partie du business des Loups, elle en redemande !
Chaque village passé, chaque regard croisé, c’est comme une pulsion qui se réveille en elle, celle de l’amour ou de la mort, Éros et Thanatos dans la culotte, la petite, pas de demi-mesure, elle charcle ou elle baise !
Torride et tordue…
La musique, guitare électrique saturée accompagnée d’un chant complètement allumé, des hurlements presque, du rock, du métal lourd, qui vient d’un corps de ferme au loin, d’une série de toitures en tôle complètement enfoncé dans une plaine, avec une foule compacte aux abords. Des véhicules un peu partout, des Jeep, des tracteurs, un seul[…] »

Apocalypse Riders, tome 4 : Vinyle (Borya Zavod)


Partager via Gmail