Auteur: Donato Carrisi
Maison d'édition: Calmann Lévy
Genre: Thriller
Prix: 21,90€
Pages: 346
Date de 1er édition: 2021
15/201ère impression: Ce thriller a été assez déstabilisant ! J'ai aimé la construction assez particulière, en effet les personnages n'ont pas de nom juste des surnoms un peu trop souvent répétés d’ailleurs. J'ai aimé l'ambiance vraiment glauque et malsaine, le fait que ce livre soit inspiré de faits réels augmente le sentiment de malaise. C'était aussi très prenant et addictif.Parlons des personnages Les personnages sont intéressants à découvrir même si malheureusement je ne suis jamais parvenue à m'attacher à eux. Ils étaient difficiles à cerner et comme ils ne sont jamais nommés ils m'ont paru un peu abstraits. Ils sont tout de même vraiment bien travaillés, complexes, mystérieux et approfondis. En premier, on découvre l'homme qui nettoie. Un jeune homme au lourd passé qui lui a laissé des séquelles irréversibles. Il a une personnalité complexe et il est compliqué de le cerner. D'un côté, il veut aider les autres et prendre soin d'eux, mais d'un autre côté cette obsession pour certaines femmes le fait dérailler. On nous expose aussi la chasseuse de mouches. Cette vieille femme consacre sa vie à venir en aide aux femmes qui sont maltraitées. Elle est prête à tout pour parvenir à ses fins. Enfin, on rencontre une adolescente harcelée qui perd goût à la vie et foi en l'humanité. Elle est dans un engrenage machiavélique dont elle ne parvient pas à se sortir.Passons à l'histoire de ce livre L'histoire m'a tenue en haleine du début à la fin. L'ambiance est très sombre, glauque et malsaine. Trois personnes, trois destins qui semblent être liés. J'attendais juste de savoir en quoi ils étaient liés. Ce thriller nous plonge dans les méandres de l'âme humaine, dans son plus mauvais côté. L'auteur aborde de nombreux sujets tous plus intéressants les uns que les autres avec finesse et justesse. On parle par exemple de la violence faite aux femmes, de harcèlement ou bien encore des conséquences que peuvent avoir les maltraitances durant l'enfance sur une personne devenue adulte. Quelques ficelles un peu grosses. Il y avait également des longueurs. Parfois, j'étais un peu paumée. N'oublions pas de parler du style d'écriture La plume Donato Carrisi est superbe. C'est fluide et rythmé grâce aux chapitres courts et a l'alternance de points de vue. C'est également percutant, en effet il choisit les mots justes et va droit au but sans ménager le lecteur. Enfin, il parvient facilement à faire ressentir des émotions comme le malaise, la colère ou encore l'incompréhension . Pour conclure « Je suis l'abysse » a été une très bonne lecture . Mais je dois bien avouer que ce thriller m'a aussi un peu déstabilisée par sa construction particulière. En effet, les personnages ne sont jamais nommés ce qui les rend un peu abstraits. Attention, âmes sensibles s'abstenir! Ce thriller psychologique est très glauque et malsain. Il nous plonge dans les pires facettes de l'âme humaine.les + :
* L'ambiance est très malsaine et dérangeante. Quand j'ai découvert que c'était basé sur des faits réels, ça m'a encore plus mis mal à l'aise.
* L'histoire elle-même était prenante et passionnante. J'ai adoré découvrir la vie de ces trois personnages qui semblent être liés. Trois destins tragiques. Grâce à ses personnages, l'auteur aborde des sujets intéressants avec finesse et justesse. Comme par exemple le harcèlement, la violence ou encore les conséquences d'une enfance tumultueuse sur l'adulte qu'il devient.
* Bien que j'ai été totalement détachée d'eux, les personnages étaient passionnants à découvrir. Ils sont fins, complexes, subtils, bien travaillés, intéressants et, d'une certaine façon, quand même touchants.
* Le style d'écriture de Donato Carrisi est efficace. Grâce à ses chapitres courts en alternance et point de vue c'est rythmé. Il a aussi un style percutant, les mots sont bien choisis pour secouer son lectorat.
Les – :
* Certaines ficelles un peu grosses.
* J'étais parfois un peu paumée.
* Un rythme parfois inégal qui crée des longueurs. Une Citation pour se faire une idée de la plume !
« La première fois, il te donne juste une baffe et tu lui pardonnes, tu te dis qu’il n’est pas comme ça, qu’il a un peu trop bu. La deuxième, il te faut un peu plus de temps pour arrêter de lui en vouloir, mais ensuite tu mets ça sur le compte du stress. La troisième, c’est de ta faute, du moins c’est ce que tu te racontes : tu l’as énervé parce que, quand tu t’y mets, tu es vraiment chiante. Mais entre-temps, les baffes s’intensifient.