Fenêtre sur terre, Franck Bouysse, Phébus, 2021, 132 pages
Franck Bouysse fait partie de ces auteurs français qui n’écrivent pas d’autofiction, qui créent des histoires, des ambiances, des personnages, qui écrivent avec leur cœur, avec leurs tripes, avec ce que les lectures ont fait d’eux. Franck Bouysse, je l’ai écouté il y a peu, et c’est avec un plaisir ému que j’ai découvert qu’il avait les mêmes goûts littéraires, les mêmes attirances pour la littérature américaine. Et puis il a un goût très prononcé pour la poésie, et ça, on s’en rend compte quand on lit ses romans…
Alors cette dernière parution ne m’a pas surprise.
Ce recueil de textes, poétiques et en prose, reflètent l’homme. Ils sont le prolongement de ses romans, ou la source, je ne sais. Ils m’ont touchée, remuée, chavirée, émue. Les mots de Franck Bouysse sont anges et démons, ils disent sa région, ils disent l’histoire des gens, ils disent la terre, ils disent l’essentiel, ils disent l’écrivain et l’homme.
Les textes sont des tranches de vie, sont intimes et universels, leur simplicité n’a d’égal que leur pureté. Ils sont.
Des photos en noir et blanc agrémentent le recueil, l’embellissent, l’illustrent, ne prennent jamais la place des mots, le complètent avec grâce.
Quelques extraits :
J’espère que ces extraits vous auront mis l’eau à la bouche, et vous donneront l’envie de cueillir ces mots… J’ai lu Lucie et Le bruit de l’eau, à la bibliothèque dans le cadre des nuits de la lecture… Ah ! Le bonheur de dire les mots qui m’ont touchée !