L’histoire est pourtant hyper classique, avec un groupe de gamins irrésistiblement attirés par une maison abandonnée depuis des décennies. On dit que les ouvriers chargés de la démolir se sont enfuis après avoir vécu des choses très étranges. On dit qu’une enfant y est morte après un cache-cache qui a mal tourné. On dit que la mère de cette enfant, inconsolable, s’est suicidée en se jetant du premier étage. Bref, il y a beaucoup de légendes et de mystères autour de cette maison et forcément des collégiens curieux vont décider d’aller y jeter un œil. La nuit bien sûr. Parce que c’est plus excitant. Parce que le risque semble plus grand. Parce qu’on ne sait pas où on met les pieds, au sens propre comme au figuré…
Franchement, c’est super bien fait. La forme chorale est bien articulée, les points de vue changeant entre chaque protagoniste offrent une variété de ressentis qui donne de l’épaisseur au récit. Le suspense est bien amené, sans dramatisation à outrance, sans grosses ficelles visibles des kilomètres à l’avance et la tension est bien plus psychologique que frontalement horrifique. Et puis la fin est, comment dire… Diaboliquement surprenante !
Un roman à mettre entre les mains des jeunes lecteurs qui aiment se faire peur. Pour les petites natures un peu trop sensibles, il est préférable de passer son chemin parce que l’air de rien, une telle lecture pourrait les empêcher de trouver le sommeil.
Revi3ns d’Amélie Antoine. Magnard jeunesse, 2021. 192 pages. 13,50 euros. A partir de 11 ans.
Une nouvelle pépite jeunesse partagée avec Noukette