Brillant, émotionnel et dépaysant !
╰☆ Résumé ☆╮
Marguerite est comme l’éléphant de Tanzanie : dans son Ehpad cannois, elle sent que son monde rétrécit. Elle veut tirer sa révérence, mais en France, ce choix ne lui appartient pas. Alors elle entend bien mourir ailleurs, dans la dignité Avant cela, elle a une dernière tâche à accomplir : redonner goût à l’amour à son petit fils, Emmanuel. Ce dernier, photographe animalier en Tanzanie, lui semble plus préoccupé par le sort des éléphants d’Afrique que par la solitude dans laquelle il s’est enfermé.La solitude, c’est aussi le lot de Roxanne, depuis qu’elle a abandonné sa carrière de joueuse de poker pour trouver un sens à sa vie. Son arrivée dans la maison de retraite de Marguerite va bousculer leur destin. Comme une valse à trois temps, un roman qui aborde avec finesse le choix de mourir, la disparition des éléphants d’Afrique et la renaissance du sentiment amoureux.
✿ Mon avis ✿
A l’occasion de sa sortie en poche aux éditions Charleston, j’ai décidé de lire ce roman en lecture commune avec plusieurs autres bookstagrameuses début février. Un grand merci d’ailleurs à Lectrice_en_perdition pour l’organisation de ce chouette rendez-vous. Un livre sensationnel que je regrette de ne pas avoir découvert lors de sa sortie en grand format. Ce fut brillant, émotionnel et dépaysant.
Dès les premiers chapitres, les trois personnages alternant la narration du récit sont devenus bien plus que des héros à mes yeux. Marguerite, une dame très âgée qui commence à apercevoir la ligne d’arrivée de son long voyage ; son petit-fils Emmanuel, un photographe animalier qui réside la majorité du temps en Tanzanie et Roxanne, une jeune ex-joueuse de poker qui a besoin de remettre du sens dans sa vie. Trois personnalités si différentes, mais des pièces de puzzle qui s’imbriquent tellement bien les unes avec les autres.
Les chapitres consacrés à Emmanuel nous permettent un dépaysement total. On imagine déjà les éléphants défiler devant nos yeux émerveillés. Plus qu’un simple romance, ce récit est aussi l’occasion de sensibiliser les lecteurs et de les éduquer sur le règne animal. Les ethnies locales sont également mises sous le feu des projecteurs nous permettant d’élargir nos connaissances culturelles.
J’ai adoré le personnage de Roxanne, une femme forte, indépendante et talentueuse qui a de l’argent mais qui vit très bien sens. Une héroïne des temps moderne qui a envie de servir une noble cause et de servir à quelque chose. Participer à un projet humanitaire, aider, donner de son temps… c’est son nouveau credo et c’est d’ailleurs un peu comme cela qu’elle va se retrouver à jouer les ‘magiciennes’ dans la maison de repos où réside Marguerite.
Les chemins se croisent comme si tout cela était prédestiné. Marguerite a besoin d’aide pour arriver à convaincre son petit-fils de sa dernière volonté. Emmanuel a quant à lui beaucoup de mal à se faire à l’idée d’un monde où sa grand-mère ne serait plus…
Des émotions fortes pour une récit terriblement beau et poignant. Bien que les sujets abordés ne soient pas des plus réjouissants, la manière qu’à Laura Trompette de mettre en lumière ces péripéties ne fait que nous mettre du baume au cœur.
J’ai passé un excellent moment aux côtés de ce trio et j’ai eu à quelques reprises les larmes aux yeux. Sans contestation, c’est un beau condensé d’émotions, de bienveillance, de pardon, de courage et surtout d’amour. Une ôde à la vie, à son prochain, à la famille et à ceux qui font battre notre cœur. A lire sans tarder 😉
CHRONIQUE #735 – Février 2022
- Editeur : Charleston
- Parution : 2020
- Nombre de pages : 350 pages
- Genre : Littérature