Titre : Je revenais des autres
Auteur : Mélissa Da Costa
Edition : Albin Michel
Genre : Contemporain
Pages : 576
Parution : 5 Mai 2021
Philippe a quarante ans, est directeur commercial, marié et père de deux enfants. Ambre a vingt ans, n’est rien et n’a personne. Sauf lui.
Quand submergée par le vide de sa vie, elle essaie de mourir, Philippe l’envoie loin, dans un village de montagne, pour qu’elle se reconstruise, qu’elle apprenne à vivre sans lui. Pour sauver sa famille aussi.
Je revenais des autres est l’histoire d’un nouveau départ. Le feuilleton d’un hôtel où vit une bande de saisonniers tous un peu abîmés par la vie. Le récit de leurs amitiés, doutes, colères, rancœurs, amours aussi.
Le roman des autres, ceux qu’on laisse entrer dans sa vie, ceux qui nous détruisent, mais surtout ceux qui nous guérissent.
Après avoir été vraiment touché par la lecture de Tout le bleu du ciel, le résumé de celui-ci me tentait énormément. Je ne regrette pas, je crois même l’avoir préféré à ma première lecture de l’auteure.
Ambre à 20 ans, la vie devant elle, pourtant dès le début du livre, elle tente de mourir. Un appel au secours, elle qui est dans une relation avec un homme marié avec des enfants. Fâchée avec ses parents, elle n’a pas non plus d’amis, elle est seule et perdue.
Mais après cet acte les choses vont changer, Philippe, cet homme marié, va prendre les choses en main. Il va demander à un de ses amis de la prendre comme saisonnière dans son chalet à Arvieux, dans les Hautes-Alpes.
Un nouveau départ pour Ambre, loin de tout ce qu’elle a connu, loin de Philippe.
Elle va partager le 3ème étage du chalet avec d’autres saisonniers, qui travailleront avec elle. Elle va partager sa chambre avec Tim, un passionné des livres comme elle. Il attend désespérément le retour du skieur avec qui il avait une histoire l’année précédente. Ici, personne ne connaît son histoire, son histoire d’amour où elle tenait le rôle de maîtresse, ni sa tentative de suicide. Une nouvelle histoire, des pages blanches, mais Ambre à du mal à s’ouvrir aux autres.
Elle a du mal à se sortir Philippe de la tête, à renouer avec ses parents, avec qui elle a toujours eu une relation compliquée. Mais peu à peu, elle va mieux respirer, réapprendre à sourire, surtout grâce à Tim et Rosalie.
Mais rien n’est jamais simple, il y a parfois des rechutes, des nouvelles rencontres qui nous font voir les choses autrement, qui peuvent faire autant de bien que de mal.
C’est tout ça qu’Ambre va découvrir au chalet des Mélèzes, elle va découvrir que tous les saisonniers ont également leur secret…
C’était… oui, c’était ça, un semblant d’émotion, une infime particule de ce qu’elle avait perdu depuis longtemps. De l’espoir.
J’ai vraiment adoré ce livre, j’étais plongé dedans. Ce genre de lecture dont on n’arrive pas à se défaire, je ne pensais qu’à une chose, reprendre ma lecture.
J’ai vibré avec les personnages, j’ai ressenti toutes les émotions. Mélissa Da Costa à une plume qui me percute à chaque fois. Comme pour le premier livre de cette auteure, j’ai fini avec les yeux plein de larmes.
J’ai aimé que le livre ne soit pas centré uniquement sur Ambre, d’ailleurs, je crois que mon personnage favori dans ce livre, c’est Tim. Il est tellement doux, bienveillant, il est à l’écoute, lui aussi un peu perdu et loin de sa famille qu’il ne voit plus. Il m’a beaucoup touché, bien sûr, il fait des mauvais choix parfois, mais ça le rend vraiment humain. Il est complètement perdu dans ses sentiments, j’ai eu de la peine pour lui.
J’ai aussi aimé Ambre, mais elle m’a parfois un peu agacée, ça ne m’a pas empêché de l’apprécier et d’avoir mon cœur qui se brise en mille morceaux face à ce qu’elle doit affronter.
Il y a aussi Rosalie et sa petite Sophie, également très touchantes et indispensable à l’histoire, mais aussi Andréa et Wilson.
Ils viennent de partout, ont des âges différents, des parcours différents, souvent un passé compliqué. C’est ça qui m’a plu dans ce livre, l’humain est vraiment au cœur de l’histoire. L’auteure nous décrit parfaitement tous ces personnages, le côté psychologique est aussi bien présent, comme à chaque roman de l’auteure je suppose.
La plume de Melissa Da Costa a quelque chose de particulier pour moi, elle me touche toujours en plein cœur, je ne peux qu’aimer les personnages qu’elle présente. Je ne peux que m’attacher avec eux, rire avec eux et souffrir avec eux, tant j’ai l’impression de les connaître depuis toujours.
Elle aborde beaucoup de thèmes importants dans ce livre : la peur de l’abandon, le rejet, l’homosexualité, l’échec, la solitude… et encore bien d’autres.
Les messages que veut faire passer l’auteure sont justes magnifiques. Les rencontres que l’on fait dans nos vies, même si elles sont temporaires, sont de vrais cadeaux et nous apportent toujours beaucoup. Les valeurs de l’humain, de l’entraide, de la solidarité et de l’amitié, sont vraiment le gros thème de ce livre.
Grâce aux autres. Aux personnes que tu laisses t’aider. C’est comme des mailles qui s’accrochent les unes aux autres à l’infini. Les autres te font souffrir et ce sont ensuite d’autres « autres » qui te sauvent. Tous les maux viennent des autres, mais aussi toutes les guérisons.
J’aurais tellement de choses à vous dire sur ce livre, j’avoue que ça se bouscule un peu dans ma tête, alors je vais me contenter de vous dire de le lire.
Une lecture magnifique, des émotions à chaque instant, des magnifiques valeurs, des personnages plus qu’attachants. Une plume magnifique, une saison pour se reconstruire entouré de tendresse et de bienveillance. Un livre sur la résilience qui fait du bien, un livre qui donne de l’espoir et encore tant d’autres choses.
PS : Dans le prochain livre de Melissa Da Costa, nous retournons aux Mélèzes … Autant vous dire que j’ai vraiment hâte…