Le sanctuaire de Niénor, tome 2 : Les arènes de Kharidja (L. Major)

Le sanctuaire de Niénor, tome 2 : Les arènes de Kharidja (L. Major)

Auteur : L. Major

Illustrations : Artémisia

Éditions : Mage éditions

Parution le : 01 Mai 2021

184 pages

Thème : Jeunesse fantastique

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la saga

Le sanctuaire de Niénor

J'ai adoré !

 Résumé 

  « Nienor quitte le Sanctuaire pour Kharidja, la cité ocre, de l’autre côté de la mer Ocine. Elle espère y sauver un couple d’aigles rares.
Mais à peine débarquée de l’Ecrevisse, le navire de son ami Colson, elle découvre qu’un koï dansant a été capturé. Le sultan projette de l’opposer à ses gladiateurs dans les arènes, pour son plaisir et celui de ses sujets.
L’intrépide princesse osera-t-elle, contre l’avis de tous, affronter un pirate sanguinaire, les soldats d’Al-Hardaïa et bien d’autres dangers pour sauver l’animal d’une mort atroce ?
»

 Ma chronique 

J'avais déjà eu l'occasion de lire le premier tome par le biais de la maison d'éditions. il y a quelques temps et par hasard, j’ai eu la chance de gagner ce second tome lors d'un concours Instagram sur le compte de l'illustratrice que je suis depuis longtemps.  Il ne reste pas des années dans ma gigantesque HAL puisque reçu fin décembre je l'ai déjà lu et j'en suis ravie. Le changement d'illustrateur se voient ce n'est ni un bien ni un mal, il s'agit de quelques différences, chacun a son coup de crayon et j'aime beaucoup celui de Artemisia. Point à préciser, si vous n'avez pas lu le premier tome, pas de panique, ce second peut-être lu indépendamment. Les aventures de Niénor sont bien expliquées et quelques détails du premier sont indiqués sans donner la trame la plus importante. C'est agréable de pouvoir aller dans un sens ou l'autre et puis nous découvrons la princesse sous un autre jour.

  Niénor est partie avec Colson et Brin par delà la mer afin de sauver deux aigles rares. si cela est vrai, elle est prête à payer le prix le plus fort pour les emmener dans son sanctuaire. Bien entendu, rien ne va se passer comme il le faut avec elle. Kharidja est une ville portuaire bien différente de son propre pays : l'esclavage y est de mise, la liberté des uns est vendu aux plus offrants, que ce soit des hommes, des femmes, des enfants ou même des créatures. Avoir son peuple dans la poche avec la peur de se retrouver dans un cachot ou face à des créatures droguées qui doivent se battre pour que le sang coule et ainsi que le sultan entende des louanges à n'en plus finir pour un spectacle répugnant... C'est un monde bien différent que Niénor n'aime pas et que Brin, le jeune garçon qui l'accompagne va découvrir. La colère est une pièce maîtresse, le dégout suit de très prêt et les actes doivent se faire avec parcimonie. Impossible de ruer dans les brancards sous peine de se retrouver enfermée à vie et cela ne serait que le bon côté. Alors forcément, les marchés offrent du rêve, mais aussi de la peine, de la rage et le plaisir de la découverte est vite terni par les divers crimes aux yeux de notre princesse qui ne ressemble à aucune autre.
    j'ai adoré retrouver Niénor et son "oncle" Colson qui dirige d'une main de maître son navire. Elle est indignée de tout ce qu'elle voit et personne ne le serait à moins, quand à cet homme qui vogue sur les flots depuis des années, il sait que cela existe et ne peut pas y faire grand-chose, si ce n'est ne pas s'impliquer d'une manière ou d'une autre. Sa vie est précieuse, celle de ses hommes aussi et surtout s'il veut pouvoir continuer à vivre de ce qu'il aime le plus, transporter des marchandises, il se doit parfois de fermer les yeux sur ce qu'il transporte. Et ça, cela le meurtrit un peu plus, ce que Niénor ne voit pas forcément de suite. Elle ne voit que le mauvais côté, mais ce type de concessions est parfois à faire pour pouvoir réussir autre chose, plus tard, ce que nous montrera sans vraiment le vouloir ce récit. Dans cette aventure, nous en apprenons vraiment plus sur cet homme qui pèse le pour et le contre, il n'est pas mauvais du tout avec ses hommes et une fois le travail fait, les laisse poser pied à terre. Son franc-parler et son habilité à jouer un autre rôle est vraiment impressionnant, Niénor a raison de lui indiquer qu'il pourrait se reconvertir un jour. Il est capable aussi de transformer une personne en une autre et là, nous avons une Niénor qui bat tous les records. Ces transformations sont terribles pour quiconque, mais pour cette princesse, elle fera ce qu'il faut pour sauver des créatures qui n'ont pas mérité de se retrouver dans une arène, prêts à se faire tuer pour le plaisir des yeux.     Tous les deux forment un sacré duo, rusés comme des renards, filous, ils n'hésitent pas à se monter l'un l'autre, mais aussi à s'aider mutuellement. Un peu comme un père, il est protecteur et n'hésite pas à lui remettre les idées en place, enfin le temps que cela dure, car elle est têtue ! Le danger est vraiment présent, la mort peut être à n'importe quel tournant et pas uniquement celle de Niénor, mais aussi celle de certains des hommes de Colson et lui-même. Pour l'argent ils sont prêts à tout, pour sauver des vies également surtout si c'est bien payés. Cette femme est pleine de ressources, n'hésite pas à ressembler à un homme, à se défigurer pour passer inaperçu ou encore à être une vraie femme comme ils disent dans l'histoire : à savoir avec une robe ! Un véritable caméléon qu'elle propose pour ce qui lui tient à cœur. Ce n'est pas une princesse qui s'occupe de ses ongles, son cœur est immense et cela lui va bien. Même si pour cela il va falloir changer quelques points, je ne sais pas comment elle a fait avec cet accoutrement olfactif ! Toujours est-il qu'elle ne change pas sa personnalité pour rien et s'adapte à toutes situations.     Dans ce tome, l'auteur apporte beaucoup d'éléments : la piraterie, les échanges commerciaux légaux et non-légaux, les combats tels ceux des arènes de César, la violence envers les animaux, le non-respect de la nature, la misère, l'hygiène plus que douteuse, les ravages d'insectes qui sont capables de tuer... Beaucoup de thèmes abordés avec simplicité qui sont directement liés à chaque étape de ce voyage qui n'est pas de tout repos. On se demande s'ils vont réussir à sauver tout le monde, à ne pas se faire attraper, à trouver la solution pour réussir. C'est tout un cheminement pour déterminer si cela vaut vraiment le coup, car les conditions d'emprisonnement peuvent être terrible, des conséquences grave en plus : car il s'agit de la fille du roi d'en face (en quelque sorte) et les accords pourraient être abolis ! Il faut peser le pour et le contre, ce que fais admirablement Niénor pour le pour et Colson pour le contre. Complémentaires, ils vont jusqu'où ils peuvent. Les illustrations sont plus nombreuses, enfin c'est l'impression que j'ai eu et celle de Niénor habillée comme une femme est magnifique ! Il y a ce regard qui perce les pages totalement envoutant. Cela la change de toutes les facettes qu'elle peut nous montrer ici et dans le tome précédent.     En conclusion, un second tome que j'ai adoré ! De l'aventure, du suspense, des questions d'enfant par le petit Brin qui apporte vraiment un plus avec les réponses données. J'ai apprécié le livre pour l'histoire, les illustrations et ce qu'il peut donner comme enseignement. Des thèmes importants y sont abordés, comme la liberté, la justice et bien d'autres encore évoqués au-dessus. C'est un livre à découvrir, que dis-je, une saga à découvrir !    

Le sanctuaire de Niénor, tome 2 : Les arènes de Kharidja (L. Major)

 Extrait choisi :  

« Des claquements vinrent s'ajouter à la vibration et aux infâmes bruits humides de mastication. De grands oiseaux blancs, portant une crête multicolore sur le sommet de la tête, atterrirent au milieu du tapis de jaafshuris. Leurs ailes déployées occupaient presque la largeur de la ruelle. Un nouveau spectacle, presque plus répugnant que le précédent débuta. Les oiseaux, sans craindre les morsures des insectes, les attrapaient les uns après les autres, les lançaient en l'air ; puis d'un coup sec des bords tranchants de leurs becs rouges, ils les coupaient en deux, et, enfin, gobaient les morceaux. La rue était jonchée de lambeaux d'ailes ou de têtes baignant dans un liquide verdâtre gluant. Une odeur âcre, piquante envahit la boutique. La jeune femme eut un haut-le-cœur et regretta d'avoir mangé le mhadjet de si bon appétit.  »

Le sanctuaire de Niénor, tome 2 : Les arènes de Kharidja (L. Major)


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