Anarchy, tome 1 : l'exécuteur (Aldea Hill)

Auteur : Aldea Hill

Éditions : Evidence

Parution le : 18 mars 2022

430 pages

Thème : Dystopie

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

Anarchy

Ce n'était pas pour moi !

Résumé

« 2429

Cent ans que le black-out a eu lieu, cent ans que le monde a radicalement changé ! C’est la fin de la civilisation telle que nous la connaissions et un retour en arrière. Le changement est compliqué, douloureux même. Les morts se comptent par millions.
Dans ce chaos, deux enfants ont été modifiés pour devenir des êtres surpuissants.
Darius est doté de capacités surhumaines de régénération ainsi que d’une force hors du commun. Élevé pour devenir un exécuteur aux ordres du gouvernement, son entraînement a fait de lui un monstre sans pitié.
Iara peut manipuler les éléments. Celui qui la contrôlera aura la mainmise sur un pouvoir absolu. Elle tente alors de fuir sa destinée vouée à la soumission.
Après l’enfer, la rédemption est-elle possible ? Une promesse d’enfant peut-elle être tenue une fois adulte ? »

Ma chronique

Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour cette lecture.

2429. La Terre a souffert et le monde a changé. Des morts par milliers, il a fallu que les survivants trouvent des solutions pour justement rester en vie. Ceux qui ont de l'argent, du pouvoir et qui en veulent toujours plus et les autres, ceux qui font comme ils peuvent. Une dystopie dans toute sa splendeur avec deux mondes qui s'affrontent, mais pas uniquement. Dans le lot, nous avons ces enfants qui sont nés génétiquement modifiés (les scientifiques font joujou avec des embryons, pas bien !) et des personnages qui exécutent les ordres, ayant perdu leur humanité (des robots n'auraient pas fait mieux). Bref, un résumé alléchant sur un nouveau monde où l'Humanité telle que nous connaissons a disparu pour laisser place à une guerre sans pitié par peur de laisser le pouvoir à un autre que soi. Deux êtres qui sortent du lot et qui nous promettent de combattre les dirigeants avec leurs forces, leurs don et leur savoir-faire pour redonner enfin la Terre à chacun d'entre eux. Un enfer qui ne devrait pas exister et pourtant il est bien présent parmi les humains qui ne savent plus à qui se vouer.

Oui, cela aurait dû être un de ces livres que j'aurai adoré, mais je suis perdu par le choix de l'auteur. Je me sens totalement démunie face à cette lecture qui a été malheureusement difficile pour ma part. Ce livre n'est pas fait pour moi et je vais en donner les raisons aussi bien ce que j'ai tout de même apprécié et ce qui l'a été beaucoup moins. Du début nous suivons plusieurs personnages, ce qui en soi est intéressant car nous entrons dans leur tête, mais voila. Darius, Blair et Duncan sont les trois exécuteurs et ils sont tarés. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'auteur et vu le nombre de fois où elle l'indique, ils le sont. Cette répétition de ce mot durant de nombreux chapitres a été lourd et je n'ai pas compris pourquoi le dire aussi souvent. Le montrer par les actes, insister un peu en écrivant le mot "tarés" à quelques reprises oui, je le comprends tout à fait, mais à un moment donné c'est bon, le lecteur a bien compris qu'ils le sont et le répéter sans cesse devient lourd. Ces trois hommes n'ont plus d'humanité depuis longtemps, leur formation de tueurs ayant débuté à l'adolescence, à 25 ans ils en sont à un stade où tuer est devenu un passe-temps favoris. Ce côté tueurs sans pitié qui ne ressent plus rien, j'ai beaucoup beaucoup aimé : un voleur ne recommencera plus à voler sans main tout du moins. Le titre me faisait penser à ce type de personnage et je suis heureuse qu'ils soient ainsi. Par contre dès le départ, même si les trois ne sont plus ensembles au "travail", ils ne pensent qu'au sexe et là, cela coince. Je m'explique, y penser, le pratiquer, mettre des scènes dans le livre, aucun problème, c'est la manière qui m'a bloqué.
Viols, tortures, que la femme soit consentante ou non, ils s'en fichent elle est là pour assouvir leurs besoins primaires et c'est tout. Vierge ou non, peu importe, ils ne sont pas doux et nous avons les descriptions de chacune de ces scènes et vu le nombre... Il n'y a pas un seul chapitre sans une scène de viol, de sexe, je ne peux même pas parler d'intimité car ils adorent le faire devant tout le monde sur une table de taverne pour montrer leur pouvoir suprême par exemple et celui qui n'est pas d'accord ne reste pas en vie pour le dire... Moi qui pensait que c'était leur façon de tuer qui effrayait les autres personnages, il y a de cela, mais c'est tout le reste qui les rend si effrayants. Les trois hommes sont tous à un niveau différent, aussi bien dans les meurtres que les crimes sexuels. Au moment de la lecture, je n'ai absolument pas compris pourquoi l'auteur a mis autant de scènes qui sont pour la plupart dérangeantes (viol en bande tant qu'à faire, forcing n'importe où, n'importe comment... et j'en passe). Je m'attendais à une dystopie comme j'ai déjà pu lire ou même voir avec des combats, du sang, des trahisons, de la coalition et forcément des crimes, des morts. Je m'attendais à beaucoup plus d'explications sur ce qui s'est passé, sur les dirigeants, les scientifiques, le pourquoi autant de mystères, sur la place de chacun des hommes et femmes qui a radicalement changé. Et ces changements qui sont compliqués en quoi ? Oui, j'aurai aimé plus de descriptions afin d'entrer dans ce monde, mais pas à cette débauche de la part des personnages et le fait que la femme est devenu un simple objet de convoitise que l'on offre à un autre pour sceller un contrat, par exemple (et ça dans le monde entier !). Que ce soit sa femme ou sa fille, ou les deux, peu importe cela fait l'affaire. Les termes sont crus, vulgaires, aucunement dans la finesse. J'aurai voulu lire un livre avec ce thème principal, je n'aurai pas choisi une dystopie pour le faire, mais plus une dark romance, ou un érotique voire plus. Quelques passages sont intéressants, mais beaucoup trop courts, il s'agit des passages où nous découvrons l'histoire de ce que le monde est devenu, le pourquoi la nature se serait venger, comment ils ont survécu, cette espèce de dôme qui serait encore en fonction et surtout les manipulations génétiques de ces blouses blanches qui se sont amusés avec plusieurs bébés en formation afin d'obtenir des résultats magnifiques. C'est impressionnant la façon dont certains cobayes ressortent de tout cela, car imaginez-vous bien que les deux/trois qui sont bien portants, il y a eu des essais avant de tomber sur eux. Et ces cobayes sont vraiment inhumains. Le fait de vouloir contrôler la jeune femme pour réussir à maintenir tout le monde sous sa coupe est un fait important également. Des moments où le personnage féminin Iara apprend à contrôler ses dons, mais comme le reste c'est court et nous apprenons que ses émotions font le boulot. J'aurai aimé suivre complètement ses entraînements pour mieux la comprendre. C'est un personnage que je n'ai pas réussi à apprécier, malheureusement. Enfermée depuis des années dans un "couvent", elle découvre le monde, les hommes et ses réactions sont telles que je n'ai pas su la comprendre. Tout ce qui lui arrive la change inexorablement. Je ne sais pas quoi penser de tout cela. Les relations entre les personnages sont nombreux, mais tournent toujours autour du sexe, de la mort et de la vengeance. Autant le premier est très important dans le texte, autant les deux autres sont vraiment minimes. Comment supporter tout cela ? Je me dis que le personnage que j'ai vraiment apprécié est Ingrid qui reste dans son chemin du début à la fin, amenant ainsi Iara à trouver sa voie malgré tout. Alex change d'avis comme de chemise, il veut Iara pour en faire une femme soumise pour rester polie, puis veut s'associer, puis veut la torturer par le biais d'autres choses, puis... Il ne sait pas ce qu'il veut, ou plutôt il sait ce qu'il veut, mais ne sait pas comment l'atteindre et change tout le temps d'avis. Iara est au centre de tous, ils la veulent tous en tant que mâles alpha tueurs et preneurs de tout ce qu'ils veulent. Pourtant la jeune femme est une briseuse de cou...es selon Darius car il le lui dis que ne sais pas combien de fois, sans compter son premier passage dans son lit qui a été mémorable. Certains passages m'ont carrément fait halluciner niveau dialogues, je pense justement à cette fameuse première fois de Iara. En conclusion, je suis navrée, désolée, je me sens vraiment nulle sur ce coup, mais ce livre n'était vraiment pas pour moi. Avec le résumé, le titre et le fait qu'il soit classé en dystopie je m'attendais à tout autre chose que tout ce que eu dans le récit. Je lis rarement les biographies et en lisant celle de l'auteur, je comprends mieux son choix et sa manière d'écrire ainsi, mais ce n'est définitivement pas pour moi. Je termine par un ATTENTION, ce n'est pas pour tout le monde au vu des descriptions, un âge limite minimum devrait être indiqué.

Extrait choisi :

« Nous n’avons pas le temps de tergiverser plus, Alex lance l’assaut. Nous reculons de quelques mètres, autant s’assurer de la portée de nos archers. Ce n’est pas le moment que l’un de nous deux se prenne une flèche trop courte. Darius me protège de son corps quand un sifflement fend le ciel. Un déluge de flèches s’abat sur nos attaquants. Alex charge de plus belle pour se mettre à l’abri, comprenant que plus il serait près de nous et meilleure serait sa chance de survie. J’entends un cri de guerre dans mon dos, Duncan lance l’assaut. Le son des soldats qui courent résonne. Les cavaliers ayant survécu sautent à terre et commencent à se battre. Les lames fusent dans tous les sens. Les archers empêchent toute retraite ou arrivée du reste des troupes ennemies. Je réveille la terre pour faire reculer les lignes devant la porte de la capitale. Le combat dure une éternité. Beaucoup des nôtres trouvent la mort, mais entraînent au moins un ennemi avec eux. Les éléments se déchaînent, ce qui ne nous facilite pas la tâche, mais je n’ai pas d’autre moyen d’aider. »