Le vieux saltimbanque

Le vieux saltimbanque

Quinze ans avant d’écrire Le vieux Saltimbanque, Jim Harrison, alors certain de mourir bientôt, avait rédigé ses mémoires dans l’ouvrage En marge. Dans Le vieux saltimbanque, Jim Harrison utilise la troisième personne du singulier pour se raconter encore un peu, pour évoquer son enfance, son mariage, ses infidélités, ses amitiés, son amour pour la nature et la bonne nourriture. Il revient sur la perte de son œil à l’âge de sept ans, le décès de son père et de sa sœur à peine était-il adulte. Colosse si fragile.

Harrison partage aussi la formidable histoire de son élevage de cochons. Au milieu des mots qu’il a pour les rivières, de ce qu’il a à dire sur son pays et la société, de ses réflexions sur l’écriture et le métier d’écrivain. 

“The only advice I can give to aspiring writers is don’t do it unless you’re willing to give your whole life to it. Red wine and garlic also helps.”
Jim Harrison

Le vieux saltimbanque

Est-ce que tout ce que raconte Harrison ici est vrai ? Qu’importe ! Là se tient justement la leçon. Le lecteur a envie de se retrouver aux côtés de cet homme, de cette légende, pour une promenade ou une partie de pêche, autour d’une table, pour manger ou écrire des poèmes.

De la première à la dernière ligne, d’une manière non linéaire diablement efficace pour montrer à quel point il est humain, cet incorrigible séducteur est extrêmement touchant.

Le vieux saltimbanque est clairement un texte pour dire au revoir. Il fait réaliser qu’il n’y aura plus de nouvelles histoires écrites par Jim Harrison. C’est ça aussi, ce livre : mesurer la légende.

« Death steals everything except our stories. »
Jim Harrison

Présentation de l’éditeur :
Dans ce dernier livre publié moins d’un mois avant sa mort, Jim Harrison a choisi de poursuivre ses mémoires sous la forme d’un texte à la troisième personne pour «échapper à l’illusion de réalité propre à l’autobiographie». Souvenirs d’enfance, découverte de la poésie, mariage, amour de la nature, célébration des plaisirs de la chair et de la table, alcools et paradis artificiels, Jim Harrison tisse le roman d’une vie. Véritable testament littéraire, Le Vieux Saltimbanque est à l’image de Big Jim : plus libre et provocateur que jamais, plus touchant aussi, en marge de toutes les conventions.

éé