Auteur : Alonzo Roadagain
Éditions : Points
Paru en : septembre 2012
18 pages
Thème : Policier
Je suis mitigée...
Résumé
« Au bord de la route 666, on trouve des carcasses d'animaux, et depuis quelques temps, des cadavres de motards. Trois d'entre eux on fait leur dernier voyage, étranglés par leur chaîne de moto. Le commissaire Otto Stoeper va devoir faire le plein de patience pour infiltrer ce gang de bikers. Devant lui, se dresse une route semée d'embûches, de tatouages, de cuir et de moustaches. » Ma chronique
Bonjour à tous et toutes ! Il s'agit d'un livre qui allait à la poubelle et je l'ai sauvé de la décharge. En voyant la couverture, je me suis dis "chouette, un policier" et le summum ? Le résumé est alléchant. Un personnage dont l'identité laisse sourire, dites-le à haute voix et vous comprendrez très vite ! J'imaginais déjà chevaucher une Harley, cheveux au vent me fouettant le visage, tombant sur des crimes insoupçonné. En plus l'épaisseur du livre nous laisse penser qu'il y a de quoi faire. Impossible donc de le laisser partir ainsi (un autre livre aurait de toute façon été sauvé, même si cela avait été autre chose qu'un policier) Enfin bref, je l'ouvre en tiquant légèrement. "Ce carnet vous est offert, OK, pas de soucis, comprenant 18 conseils pour un crime parfait. Étrange, quand on a bien lu le résumé, nous nous demandons ce que cela signifie véritablement. Ces 18 conseils donnés par des spécialistes (de vrais tueurs ???) qui se sont glissés entre les pages blanches. Gné ? Vous la sentez là le truc bizarre qui vous tombe dessus ? Des pages blanches ? Non, c'est une blague. Alors je termine ce préambule et comprend qu'il s'agit d'un carnet (de notes pour rajouter ce que nous devons faire pour effacer nos traces ?) car il s'agit bien là de leurs derniers mots : le parfait mode d'emploi du criminel en herbe.
Mon cerveau a buggé, littéralement. Forcément, j'ai feuilleté de suite le livre pour me rendre compte que oui, le livre qui doit avoir environ 250 pages peut-être un peu plus ne comporte que quelques pages écrites. C'est blanc de chez blanc. Pas de noirceurs entre les lignes, vu qu'il y en a très peu. Des 18 conseils nous passons à 18 extraits de livres, un toutes les 10 pages environ. Des extraits de policier où il est question de meurtres, forcément. Cela me fait penser aux livrets de certaines maisons d'éditions qui sont offert pour connaitre le début de leurs livres, avec quelques chapitres, sauf que là, il s'agit uniquement d'une page, voire la moitié d'une. Je ne sais pas si c'est une blague, car le carnet est sorti en septembre, mais je suis sceptique. Certains passages sont sympas, bien trop courts de toutes manière pour se faire une idée de l'intégralité d'un texte. Un peu comme des résumés longs qui nous seraient montrés en nous demandant ce que nous en pensons.
Je reste dans l'optique qu'il s'agit plus d'un carnet a utiliser à notre façon, d'écrire nos propres histoires, nos envies, nos idées pour réussir le meurtre parfait. Il faut penser à tout et par conséquent, un livre vide est parfait pour cela. Les extraits ne donnent pas de conseils, juste les titres avant ces quelques mots. Comme "voyager toujours en première classe" ou encore "penser à emporter son marteau piqueur". C'est bien connu qu'il faut toujours en avoir un sous la main ! Je prends à la rigolade le fait que ce qui ressemblait à un livre n'est en fait qu'un carnet de note, mais je reste sceptique et donc mitigée sur la façon de faire. L'autostoppeur n'a qu'à bien se tenir s'il veut comprendre ce qu'ils ont voulu instaurer. Je m'attendais tellement à une histoire de crime avec une pointe d'humour que voir les pages blanches m'ont laissé sur ma faim. Ce résumé avait matière à surprendre avec une belle histoire derrière. Tant pis, il faudra se contenter de ces 18 extraits d'autres livres policier.
En conclusion, il ne s'agit en réalité que d'un carnet de notes où des passages de meurtres "parfaits" sont disséminés par endroit. Des extraits qui pourraient donner envie de découvrir les livres dont ils sont tirés s'ils étaient un peu plus conséquent. Pour ceux et celles qui s'attendaient à une véritable histoire de bikers, de flics obligés d'entrer dans un gang, c'est la douche froide : il va falloir la créer soi-même.
Extrait choisi :
« Conseil n°8 pour un crime parfait - Avant de sortir, penser à aérer le lieu du crime.
Je n'avais jamais rien vu de tel. La puanteur était presque palpable. L'odeur nauséabonde et douceâtre de fromage pourri de la chair en décomposition semblait si distillée et concentrée qu'elle traversait effrontément la barrière de menthol sous mon nez. Le chalet bourdonnait de mouches qui vibrionnaient tout autour de nous, mais leur présence était presque anecdotique par rapport à la chaleur : l'intérieur du chalet était un vrai sauna.
Tom grimaça. "Seigneur !..."
— Je t'avais bien dit de te mettre en caleçon, rappela Gardner.
Simon Beckett - Les murmures des morts »