J'ai littéralement dévoré le premier opus de cette saga en six tomes de Michael McDowell, dont la particularité de la publication française est que le nouveau tome seront disponibles 15 jours après le précédent.
Pas un hasard si ce genre de publication a inspiré à Stephen King l'écriture et l'édition en épisodes de La Ligne Verte. Et en découvrant cette histoire et son ambiance, impossible de ne pas penser également à Bazaar, par exemple.
Outre l'histoire qui est particulièrement addictive, l'autre plaisir de ce livre vient dans son édition. C'est un véritable livre trésor, avec une couverture gaufrée et un vernis sélectif de plus bel effet. Une édition particulièrement soignée, à l'image des autres livres publiés par l'éditeur, Monsieur Toussaint Louverture.
Black Water est traduit par Yoko Lacour avec la participation de Hélène Charrier. Le prochain tome, La Digue, sera disponible le 22 avril prochain.
Vivement le 22 !
Présentation de l'éditeur : Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.
Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever… mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.
De janvier à juin 1983, Michael McDowell décide de publier chaque mois un épisode d’une fresque familiale étalée sur plusieurs générations : Blackwater, une œuvre ambitieuse « habitée par un souffle romanesque qui balaie tout sur son passage » et entraîne les lecteurs dans une danse de personnages aussi complexes que captivants. C’est un tel succès que le procédé inspirera Stephen King (l’un des premiers admirateurs de McDowell) pour la publication de La Ligne verte, dix ans plus tard.
En 2018, nous découvrons, ébahis, cette immense saga où se mêlent une histoire sur plusieurs générations, différents genres littéraires et une plume fluide et légèrement ironique qui font des ces romans une lecture totalement addictive et passionnante. Au fur et à mesure des recherches menées sur Michael McDowell (décédé en 1999) et parallèlement au travail de traduction, une évidence s’impose à nous : il faut respecter le désir originel de son auteur et publier Blackwater en 6 épisodes.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com