few of us, luvan (autrice) et Stéphane Perger (illustrateur), Dystopia, 2017, 224 pages.
L’histoire
Recueil de nouvelles :
- Mahrem
- Le Rugueux, le lisse
- L’Ombre
- Bruit noir
- The Gig
- Turnover
- Origin Story
- Compromissions
- Delta Blues
- Nul n’est prophète
- Rien
- L’Ombilic
- Pierre-Feuille-Ciseaux
- Extraction
- Digression
- Fritzi Von Bodelschwing
Mon humble avis
Merci à Babelio et aux éditions Dystopia pour l’envoi de ce livre en échange d’une chronique honnête.
Cela fait un petit moment que j’entends parler (de) l’autrice luvan, notamment à travers des podcasts tels que La Volte (l’épisode « Porter nos voix ») ou encore le fantastique Mana et plasma (je n’ai pas retrouvé de trace précise mais je suis presque certaine d’avoir entendu parler d’elle dans ce podcast). En jetant un œil à sa fiche Wikipédia, je remarque en plus qu’elle est la traductrice d’un roman de science-fiction que j’ai beaucoup, beaucoup aimé : Amatka de Karin Tidbeck. Mais je n’avais jamais eu l’occasion de la lire, et ce fut donc un plaisir de pouvoir découvrir sa plume d’autrice.
few of us est un recueil de nouvelles qui ont toutes pour sujet commun l’apocalypse, la fin de la société humaine, et ce que font les humain⋅es restant⋅es pour survivre. Le livre est scindé en trois parties : « pendant », « après » et « plus tard » qui semblent toutes faire référence à une catastrophe de l’échelle d’une apocalypse pour l’espèce humaine. Ainsi on découvre des récits où nous assistons à la destruction et au chaos – prévus ou non – en même temps que les personnes, mais aussi des récits qui montrent la résilience (ou non) et enfin la reconstruction d’une société différente (ou non).
Même si elles ont toutes un sujet commun, on voit bien que l’autrice explore dans ces nouvelles différentes narrations, lignes temporelles (avec parfois des récits entrecoupés de retours en arrière), style d’écriture (avec par exemple un article universitaire) ou encore des graphies originales (polices de caractère différentes, utilisation des pages en mode « paysage » plutôt que « portrait »). Si je n’ai pas compris tous ces choix, ou leur intérêt particulier pour le récit dans lesquels ils sont utilisés, j’ai en revanche trouvé ces démarches très originales et très intéressantes à découvrir.
C’est le lot de tous les recueils de nouvelles mais certaines m’ont plus marquées ou touchées que d’autres. En tous cas, few of us m’a convaincu de continuer à lire luvan pour découvrir un peu plus son univers, et je vous encourage à faire de même si ces sujets ou expérimentations vous intéressent.