Titre : Bienvenue à Lafayette
Auteur : Océane Ghanem
Edition : Hugo New Romance
Genre : Romance
Pages : 397
Parution : 14 avril 2022
Étudiante en sciences politiques, héritière d’un empire pétrolier impliqué dans un énorme scandale qui a secoué Baton-Rouge, Ornella Sinclair est obligée de fuir sa ville natale pour intégrer en cours d’année l’université de Lafayettte.
Par crainte de finir à la rue, elle écume les petites annonces et les journaux à la recherche d’un appartement. Lorsqu’elle parvient enfin à trouver une colocation à deux pas du campus, elle ne se doute pas une seule seconde qu’elle va débarquer au beau milieu d’un repaire de mâles sublimes, mais excentriques, qui portent uniquement des shorts de sport, enchaînent les soirées et mangent leurs céréales directement dans le carton.
Entre Camille, le musicien à vif et hyperactif, Andrea, le muet aux doigts de fée, et Ocean, le militant écologiste épris de liberté, Ornella ne sait plus où donner de la tête… Et Ocean a un gros défaut : il est beaucoup trop attirant, en plus d’être prodigieusement agaçant. Et depuis qu’elle a posé ses valises dans la chambre située en face de la sienne, elle sait que son passé, d’une façon d’une autre, finira par la rattraper.
Merci beaucoup à Babelio et Hugo New Romance
C’était la sortie de ce mois-ci que j’attendais le plus chez Hugo New Romance, alors quand Babelio m’a contacté pour une masse critique privilégié, j’ai bien sûr sauté sur l’occasion et je ne regrette pas.
Saleté de casse-dalle à requin !
Ornella Sinclair, riche héritière d’un empire pétrolier, vient d’arriver à Lafayette. Elle a du tout laisser derrière elle, à Baton-Rouge, après un scandale qui l’a fait tomber plus bas que terre. Ses grands-parents l’ayant mise à la porte, elle se retrouve à devoir vendre ses habits haute couture pour payer des chambres d’hôtels miteuses et de quoi se nourrir. Son grand-père à quand même réussi à la faire transférer à l’université de Lafayette, elle doit, avant la rentrée, trouver un logement et un travail. Alors qu’elle est complètement désespérée, elle va recevoir un mail avec différentes questions (toutes plus étranges les unes que les autres) pour pouvoir rejoindre une colocation avec trois autres personnes : Océan, André et Camille. Elle va finalement être prise pour être la quatrième colocataire, mais elle va vite déchanter. Ornella s’attendait à ce que ce soit des filles derrière cette annonce, mais finalement, elle se retrouve face à trois hommes, tous plus beaux les uns que les autres.
Camille, l’artiste hyperactif, Andréa muet et fan des fleurs, mais surtout Ocean, l’écolo sûre de lui au franc-parler.
D’ailleurs, Ocean ressemble beaucoup à Jarod, l’ex d’Ornella, celui qui a causé sa perte, alors hors de question pour elle de laisser approcher Ocean…
Lutter de toutes ses forces. Mettre un pied devant l’autre. Ne jamais courber l’échine ou ployer le genou. Tenir le coup.
Coûte que coûte.
Dès que j’ai vu passer le résumé de ce livre, il m’a tout de suite intriguée, sans trop savoir à quoi m’attendre, j’avais hâte de découvrir l’histoire.
C’est vraiment une très bonne surprise, ce livre est évidemment une romance (avec un peu trop de scènes de sexe pour moi, mais bon, il faut s’y attendre pour une New Romance), mais c’est bien plus que ça. Je ne m’attendais pas à retrouver autant de thèmes importants et d’actualité abordés dans ce livre. Ni d’ailleurs de ressentir autant d’émotions…
Parce que clairement, dès les premières pages, je me suis complètement attachée à Ornella. Elle qui a tout perdu à cause de l’amour. Un amour à sens unique, un homme qui l’a manipulé à sa guise, qui l’a éloignée de ses proches. Un homme pour qui elle s’est sacrifié, pour qui elle a sacrifiée ses valeurs, sa dignité et son cœur.
Elle est tombée, mais, c’est une Sinclair, et les Sinclair se relèvent toujours. Ornella, c’est à la fois la force et la fragilité. Après toutes les épreuves qu’elle vient de passer, elle est encore debout, bien décidée à se créer une nouvelle vie, à rebondir. Pourtant, le destin n’est pas tendre avec elle, dès son deuxième jour à la colocation, les ennuis continuent de la poursuivre. Même si cette fois, c’est Ocean le responsable…
Ornella est douce et bienveillante, même si elle peut passer pour la méchante aux yeux de certains, ce n’est jamais volontaire. C’est souvent la force de son amour pour les autres qui la pousse à faire des choses qu’elle ne devrait pas. Mais elle n’est jamais dans la demi-mesure, quand elle aime, c’est à 200 %.
Vous l’aurez compris, cette héroïne m’a beaucoup touché, mon cœur s’est serré à plusieurs reprises face aux épreuves qu’elle a dû endurer et à celles qu’elle endure encore.
J’ai peut-être un peu moins aimé le personnage d’Ocean, il m’a quand même beaucoup agacé, presque toute ma lecture d’ailleurs. Il n’y a que vers la fin que j’ai commencé à l’apprécier un peu. Tout comme Ornella, c’est un personnage brisé, privé de l’amour de ses parents, qui ont préféré le laisser chez sa grand-mère pour tenter de sauver la planète. Il en garde beaucoup de séquelles, il est devenu lui-même un adepte de la défense de la planète, quitte à se mettre dans des situations délicates (sans doute dans le but d’avoir l’affection de ses parents en premier lieu). C’est le côté que j’ai finalement le plus aimé dans ce personnage, le fait qu’il fasse attention à la planète (même si parfois, il en fait un peu trop). Ce que j’ai le moins aimé, c’est son côté arrogant et le fait qu’il ne prenne pas en compte les conséquences de ses actes. Que ce soit au niveau de ses actions écologique ou de ses relations avec les femmes. Parce qu’Ocean, c’est ça, la liberté avant tout, pas question qu’elle soit entravée par une relation avec une femme.
Ce sont donc deux héros brisés qui vont se trouver, on part sur un ennemis to lovers. Ocean et Ornella passent leur temps à se lancer des piques, à se chercher. Un jeu du chat et de la souris, mais Ornella ne veux surtout pas se faire attraper, ce qui amène beaucoup de moments assez drôles.
Tu es sérieux ? Il est sérieux ? Vous êtes sérieux ? Non mais… SÉRIEUSEMENT ?!
Parce que malgré les thèmes assez durs et poignants abordés, il y a énormément d’humour dans ce livre. Au début de ma lecture, j’ai même vérifié si c’était bien une romance psychologique ou une comédie. C’est un humour comme je les aime, j’ai beaucoup ri, l’humour est parfaitement dosé, c’est une très bonne surprise.
Il en fallait pour aborder tous ces thèmes poignants qui m’ont bouleversé par moments. Déjà le harcèlement sur les réseaux sociaux. La sextape qui a détruite Ornella, circule évidemment sur Internet, même après avoir supprimé ses comptes, elle reçoit encore des tas d’insultes sur Internet, par mail, par messages… L’auteure en parle beaucoup, de ce côté néfaste d’Internet et des réseaux et vraiment, c’est important d’en parler.
Et puis, avec la relation Ornella/Jarod, Océane aborde l’adultère, l’amour à sens unique et la manipulation. Ce qu’a vécue Ornella est sûrement arrivé à beaucoup de femmes, celles qu’on blâme, celles qu’on humilie… Alors que ce n’était que de l’amour, la peur de l’abandon, qui l’a poussée à faire ce qu’elle a fait pendant six longues années. Il est, en effet, beaucoup question d’abandon dans ce livre, que ce soit Ornella après l’apparition de cette vidéo ou celles des parents qui préfèrent confier leurs enfants à leurs grands-parents, comme c’est le cas de nos deux héros.
Et bien sûr, à travers Ocean, l’auteure aborde l’écologie, les actes quotidiens que l’on peut appliquer à notre échelle, pour veiller sur le bien-être de notre planète.
Je vais arrêter cette chronique beaucoup trop longue (désolé d’avance), et vous dire de foncer lire ce livre. Une New Romance qui se dévore, des héros touchants, des thèmes poignants abordés, beaucoup d’humour et d’amour et quelques bêtes à écailles… Une romance qui change à consommer sans modération.
Des gens que je ne connais pas, ou à peine, me souhaitent de mourir dans d’atroces souffrances. Ils me poussent au suicide et me dénigrent aussi bien physiquement que moralement, comme s’ils participaient à une sorte de concours malsain pour savoir qui est le plus méchant. Ou du moins, le plus stupide.
Parce qu’il n’y a rien d’intelligent à déverser sa haine sur les réseaux sociaux et à harceler des inconnus.