Bonjour tout le monde !!!
J’espère que vous allez tous très bien en ce jour. Il est vrai que cela fait quelques temps que je n’étais pas revenue par ici. Je n’avais pas de livres à vous chroniquer et j’ai eu des semaines éreintantes de travail donc l’envie d’écrire n’était pas là. Pourtant je voulais mais je me suis promise de ne jamais me forcer car je veux à tout prix que le blog reste un plaisir.
Le livre que je vous chronique aujourd’hui s’appelle Glaise de Franck Bouysse. Il m’a été conseillée par une bibliothécaire que j’adore lors du dernier club lecture. Si vous suivez mon blog, vous savez que mes deux dernières lectures ont été des déceptions et elles m’avaient été conseillées lors de ce rendez-vous littéraire. J’ai donc eu une sélection personnalisée pour y trouver mon bonheur.
Résumé :
Auteur : Franck Bouysse
Genre : Contemporain, Historique
Édition : La Manufacture de livres
Année : 2017
Nombre de pages : 432 pages
Au coeur du Cantal, dans la chaleur d’août 1914, les hommes se résignent à partir se battre, là-bas, loin. Joseph, tout juste quinze ans, doit prendre soin de la ferme familiale avec sa mère, sa grand-mère et Léonard, vieux voisin devenu son ami. Dans la propriété d’à côté, Valette, tenu éloigné de la guerre en raison d’une main atrophiée, ressasse ses rancoeurs et sa rage. Et voilà qu’il doit recueillir la femme de son frère et sa fille venues se réfugier à la ferme. L’arrivée des deux femmes va bouleverser l’ordre immuable de la vie dans ses montagnes.
Roman d’amour et de fureur, Glaise confirme l’immense talent de son auteur à mettre en scène des êtres humains aux prises avec leurs démons et avec les fantômes du passé. De livre en livre, Franck Bouysse s’impose comme une voix incontournable de la littérature française contemporaine.
Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout l’auteur et encore moins cette maison d’édition qui est indépendante. Franck Bouysse a écrit Né d’aucune femme, que vous connaissez peut-être par sa popularité. C’est donc une découverte à plusieurs niveaux pour moi.
Il y avait beaucoup de chance que le livre me plaise car il aborde la Première guerre mondiale et j’ai une appétence particulière pour les livres sur cette période, ou encore sur la Seconde guerre mondiale. Il sort un peu des sentiers battus puisque nous ne nous situons pas au front auprès des soldats ou dans les hautes sphères politiques. Nous sommes auprès de Joseph, jeune garçon de 15 ans, sa mère et sa grand-mère suite au départ du père pour la guerre. Il y a aussi leur voisin et ami Léonard, la ferme des Valette au mari violent, et la femme de son frère, Hélène et sa fille Anne.
Tout ce beau monde ne se croise pas forcément, le lecteur est baladé entre les protagonistes, entre leurs chagrins, leur désespoir, leur raison de vivre obstruée, leur quotidien, les violences de Valette, les sentiments amoureux, etc. Ce n’est pas non plus une ode à la vie mais ce n’est pas triste. J’ai du mal à décrire mon ressenti sur ce livre. J’ai énormément aimé, c’est un fait mais paradoxalement je pourrais comprendre les critiques disant qu’il ne se passe pas grand-chose, qu’il n’y a pas de véritable histoire et que nous sommes juste spectateur du quotidien des civils non partis à la guerre.
Il m’a beaucoup fait penser au roman Les cerfs-volants de Romain Gary (dont vous pouvez retrouver la chronique ici). ll avait été un coup de coeur monumental alors que je ne m’y attendais pas spécialement. Ici, c’est une ambiance marquée par l’absence des hommes partis au front, ne sachant pas quand ils reviendraient et s’ils reviendraient. Nous ne tombons jamais dans le pathos et c’est ça qui m’a charmée dans Glaise.
L’écriture crue, sans chichi et artifice m’a évoquée quelques fois la plume caractéristique de Pierre Lemaitre dans notamment Au revoir là-haut. L’auteur est français donc aucune traduction n’est présente, le sens des mots est très important et parfois un détail peut tout changer. Les chapitres sont courts, ce qui donne un très bon rythme et une rapidité de lecture. Je ne sais pas vous mais en ce qui me concerne je déteste quand un livre s’éternise et que je mets plusieurs semaines à le lire. Souvent c’est à cause des contraintes de temps où il ne m’est pas possible d’avancer plus rapidement mais c’est frustrant car ça s’éternise et je perds en qualité. Pour ce roman je me suis retrouvée dans cette situation à mes dépens mais cela ne m’a pas fait décrocher, preuve de la force d’écriture.
Certains passages sont déroutants et dérangeants. Il y en a plusieurs qui me viennent en tête mais je me rappelle tout particulièrement de la scène où Valette (un homme mauvais) a une relation sexuelle avec une vache qui ne veut pas obéir. J’étais en train de prendre mon petit-déjeuner avant d’aller au travail quand j’ai lu ce chapitre. J’ai eu un haut le coeur et j’ai dû arrêter ma lecture sinon je partais le ventre vide au bureau. Sur le plan éthique, il y a des comportements intolérables entre manipulation et mensonge qui interpellent, mais toujours dans l’optique de nous dépeindre un tableau authentique de la vie de certaines personnes.
Glaise est une belle découverte car j’ai envie de lire d’autres écrits de Franck Bouysse. Ce livre ne sera pas mon coup de coeur de l’année 2022 mais il fera partie du haut du classement car il a su me plaire, me faire réfléchir et m’embarquer en 1914 lorsque la guerre éclate et que femmes, enfants et hommes invalides blessés dans leur égo se retrouvent à travailler dans les champs.
Et vous, vous avez lu ce livre ? Vous connaissiez l’auteur ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires
Je vous souhaite une excellente semaine, bon courage pour la reprise et à très bientôt dans un prochain article
Laure