Quand on entre dans une librairie inconnue l’œil est immédiatement à l’affût, attiré par les murs d’étagères. D’un coup d’un seul, on englobe le stock, on mesure le potentiel de ressources et de lectures possibles. Les sections, littérature, polars, SF etc. sont indiquées par des étiquettes ou tout autre repère facilitant la recherche. Selon la place donnée à ces sections on devine si la librairie est généraliste ou plus portée sur un genre en particulier. Cette première impression, rapide, incite ou non à poursuivre la visite.
Les muraux sont la face aisée de l’exploration, les bouquins sont classés par genre donc, puis par auteur, en général. On trouve facilement ce qu’on est venu acquérir ou consulter. Ce rapide ou non, tour de la boutique, est direct et ne prête pas à commentaires particuliers. Sauf si on est entré dans une librairie vieillotte, de ces antres où tout est empilé sans ordre apparent, plein de vieux bouquins fatigués d’attendre que quelqu’un les lise. Un régal de visite pour celui qui n’est pas pressé et ne veut rien en particulier, si ce n’est tripoter de vieilles reliures, renifler la poussière et s’attendrir devant des jaquettes d’ouvrages d’un autre temps…
Restons dans notre librairie d’aujourd’hui. Les murs ont été consultés ou envisagés, le plus simple est fait. Il reste le plus complexe, ce qui m’affole à chaque fois que j’entre dans ces commerces, je veux parler des tables d’exposition des nouveautés ou rééditions récentes. Oh ! certes, l’aimable libraire a là encore disposé des panneaux indicatifs sur ses tables pour nous guider, mais après… tout n’est que confusion totale, des piles d’untel accolées aux piles d’unetelle, aucun ordre de disposition ou de classement et pour cause, comment pourrait-il en être autrement sur des surfaces planes où les livres se dressent en colonnes de dimensions diverses, hauteur ou format d’ouvrages.