Résumé :Lorsque votre quotidien est ponctué du pire, vous n’attendez plus rien de la vie. Seule la mort vous importe. Marie la touche du doigt fréquemment sans pour autant obtenir cette précieuse délivrance. Des mains de son bourreau, elle subit mille souffrances depuis des mois.
C’est alors que son frère rate son coup avec le gang des Warriors, l’un des plus sanglants de la ville. Il échange Marie contre un peu de temps pour récupérer la situation.Cette dernière se retrouve coincée avec Noah, jeune lieutenant prometteur de l’organisation criminelle, qui enchaîne les femmes. Charismatique et hypnotique, il s’avère brute et dominateur, pourtant la fragilité de Marie le touche. Progressivement, un lien se tisse entre eux et la jeune femme est confrontée à des émotions qu’elle n’a jamais ressenties jusque-là. Mais ce que Noah éveille en elle lui fait peur, car ce petit rayon de lumière dans ce monde de ténèbres peut lui être enlevé à tout moment.« Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent » est leur crédo. Et ils n’ont encore rien vu…
Lorsque son bourreau sort de l’ombre et qu’une guerre de gangs éclate, rien ne va plus.L’amour peut-il survivre à toutes les épreuves, même aux plus sombres et humiliantes ?
Mon avis :Une histoire qui suinte le malaise à la « Captive in the Dark » de C. J. Roberts, située dans une ville à la « The Point » de Jay Crownover avec un univers de gangs à la « Dollars » de Pepper Winters et des personnages toxiques à la Penelope Douglas (toutes proportions gardées). Pour un résultat qui va de catastrophe, en catastrophe, au point d’en devenir affligeant ! Ce livre, c’est l’illustration de la notion de « Porn trauma ». Et au-delà de mettre le lecteur dans une position de voyeurisme (malsaine) qui va de pair avec la Dark Romance, il y a des chapitres entiers qui me questionne sur les motivations de l’autrice.
L’avertissement de l’éditeur fait le taf, rien à dire là-dessus, je parle bien de l’écriture de l’autrice qui est problématique. Elle n’épargne rien à son personnage féminin, soooooooooooit, MAIS surtout à son lectorat… elle décrit sur des paragraphes entiers des scènes d’agressions sexuelles de manière explicite et crue, et cela à plusieurs reprises. Pourquoi ? Ça fait kiffer qui de lire des passages d’étalage ostentatoire de violences sexuelles comme ça ? Ça apporte quoi à l’histoire ? De la véracité ? De l’authenticité ? Il y a des autrices qui parviennent à faire transpirer leur histoire de douleur grâce à des stratagèmes subtils d’ellipse… et puis tu cet amas d’immondices.
Ça me consterne de la même manière que d’apprendre dans la presse que « Viol » est dans le top 10 des recherches en France sur les plateformes de prono.
L’histoire :Deux gangs se partagent la ville de Prescott, d’un côté les Warrior’s et de l’autre les Red, peste et choléra style. Deux amis d’enfance, qui se sont perdus de vue, Seb et Noah, se retrouvent pour devenir des ennemis. Pas le choix, l’un a perdu une cargaison précieuse du boss de l’autre, aka Yves, le boss des Warrior’s. Pour gagner du temps (et retrouver la cargaison), Seb va déposer au gang, sa sœur en gage de garantit, Marie, comme il l’aurait fait d’une montre à un prêteur sur gages. La voilà séquestrée et préparée pour être vendue comme esclave sexuelle.
Les apparences ne trompent que ceux qui s’y arrêtent, en effet, l’enfoiré de première n’en est un qu’en apparence. Rapidement, on comprend qu’il ne la confie pas au gang… mais justement à cet ami perdu de vue… qui avait des vues sur cette petite sœur intouchable, et dont Seb ne doute pas un instant qu’il va la protéger au prix de sa vie s’il le faut. Un pari d’une vie… ou plutôt de deux vies. Le frère ne se protège pas seulement lui. D’ailleurs et si, il s’était mis précisément en danger pour en arriver à cette situation-là ?Et si, plus qu’un pari, il avait monté un plan digne de faire tomber le numéro deux du gang des Red, aka Caleb, le mec le plus vicieux de la terre… Et si… par son entreprise, il avait libéré sa sœur des griffes du mal ?
Entre violences, conspirations et révélations, l’intrigue est rythmée par un compte à rebours en guise d’épée de Damoclès.
L’autrice construit son histoire dans un climat anxiogène, sur une montagne de questions, de suppositions et d’hypothèses. Elle présente ses personnages pour finalement, les déconstruire quelques pages plus loin. Elle joue habilement avec les apparences, et sa plus grande réussite est sans conteste Seb, bien que Noah soit sur un piédestal… peu crédible, justement. Marie, quant à elle, fait office de marionnette et de catalyseur. Elle est avant tout un outil dans l’arc narratif des autres personnages. Ce n’est que dans les dernières pages qu’elle apporte véritablement quelque chose, c’est dommage. L’histoire aurait gagné davantage en profondeur si l’autrice avait pris le temps d’aborder sa force intérieure, son abnégation et sa résilience, plutôt que de présenter ses fêlures comme le carburant des personnages masculins pour retourner la ville.
Il y a du potentiel et puis il y a des maladresses. Beaucoup de maladresse dans le discours, notamment les paroles dites de réconfort, qui s’avèrent rageantes, problématiques et catastrophiques.
À l’image de Jay Crownover, l’autrice déconstruit son univers et son héros pour nous en proposer une version édulcorée tout en dualité. Entre snitching et arbre généalogique à la télénovellas… C’est complètement téléphoné, et c’est aussi une manière d’abandonner l’histoire.
Les infos : Date de parution : 22/10/2021
Editeur : Black'ink Editions
Collection : Dark Ink
Prix : 4,99€
Achat sur Girly Boox
Au plaisir.
C’est alors que son frère rate son coup avec le gang des Warriors, l’un des plus sanglants de la ville. Il échange Marie contre un peu de temps pour récupérer la situation.Cette dernière se retrouve coincée avec Noah, jeune lieutenant prometteur de l’organisation criminelle, qui enchaîne les femmes. Charismatique et hypnotique, il s’avère brute et dominateur, pourtant la fragilité de Marie le touche. Progressivement, un lien se tisse entre eux et la jeune femme est confrontée à des émotions qu’elle n’a jamais ressenties jusque-là. Mais ce que Noah éveille en elle lui fait peur, car ce petit rayon de lumière dans ce monde de ténèbres peut lui être enlevé à tout moment.« Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent » est leur crédo. Et ils n’ont encore rien vu…
Lorsque son bourreau sort de l’ombre et qu’une guerre de gangs éclate, rien ne va plus.L’amour peut-il survivre à toutes les épreuves, même aux plus sombres et humiliantes ?
Mon avis :Une histoire qui suinte le malaise à la « Captive in the Dark » de C. J. Roberts, située dans une ville à la « The Point » de Jay Crownover avec un univers de gangs à la « Dollars » de Pepper Winters et des personnages toxiques à la Penelope Douglas (toutes proportions gardées). Pour un résultat qui va de catastrophe, en catastrophe, au point d’en devenir affligeant ! Ce livre, c’est l’illustration de la notion de « Porn trauma ». Et au-delà de mettre le lecteur dans une position de voyeurisme (malsaine) qui va de pair avec la Dark Romance, il y a des chapitres entiers qui me questionne sur les motivations de l’autrice.
L’avertissement de l’éditeur fait le taf, rien à dire là-dessus, je parle bien de l’écriture de l’autrice qui est problématique. Elle n’épargne rien à son personnage féminin, soooooooooooit, MAIS surtout à son lectorat… elle décrit sur des paragraphes entiers des scènes d’agressions sexuelles de manière explicite et crue, et cela à plusieurs reprises. Pourquoi ? Ça fait kiffer qui de lire des passages d’étalage ostentatoire de violences sexuelles comme ça ? Ça apporte quoi à l’histoire ? De la véracité ? De l’authenticité ? Il y a des autrices qui parviennent à faire transpirer leur histoire de douleur grâce à des stratagèmes subtils d’ellipse… et puis tu cet amas d’immondices.
Ça me consterne de la même manière que d’apprendre dans la presse que « Viol » est dans le top 10 des recherches en France sur les plateformes de prono.
L’histoire :Deux gangs se partagent la ville de Prescott, d’un côté les Warrior’s et de l’autre les Red, peste et choléra style. Deux amis d’enfance, qui se sont perdus de vue, Seb et Noah, se retrouvent pour devenir des ennemis. Pas le choix, l’un a perdu une cargaison précieuse du boss de l’autre, aka Yves, le boss des Warrior’s. Pour gagner du temps (et retrouver la cargaison), Seb va déposer au gang, sa sœur en gage de garantit, Marie, comme il l’aurait fait d’une montre à un prêteur sur gages. La voilà séquestrée et préparée pour être vendue comme esclave sexuelle.
Les apparences ne trompent que ceux qui s’y arrêtent, en effet, l’enfoiré de première n’en est un qu’en apparence. Rapidement, on comprend qu’il ne la confie pas au gang… mais justement à cet ami perdu de vue… qui avait des vues sur cette petite sœur intouchable, et dont Seb ne doute pas un instant qu’il va la protéger au prix de sa vie s’il le faut. Un pari d’une vie… ou plutôt de deux vies. Le frère ne se protège pas seulement lui. D’ailleurs et si, il s’était mis précisément en danger pour en arriver à cette situation-là ?Et si, plus qu’un pari, il avait monté un plan digne de faire tomber le numéro deux du gang des Red, aka Caleb, le mec le plus vicieux de la terre… Et si… par son entreprise, il avait libéré sa sœur des griffes du mal ?
Entre violences, conspirations et révélations, l’intrigue est rythmée par un compte à rebours en guise d’épée de Damoclès.
L’autrice construit son histoire dans un climat anxiogène, sur une montagne de questions, de suppositions et d’hypothèses. Elle présente ses personnages pour finalement, les déconstruire quelques pages plus loin. Elle joue habilement avec les apparences, et sa plus grande réussite est sans conteste Seb, bien que Noah soit sur un piédestal… peu crédible, justement. Marie, quant à elle, fait office de marionnette et de catalyseur. Elle est avant tout un outil dans l’arc narratif des autres personnages. Ce n’est que dans les dernières pages qu’elle apporte véritablement quelque chose, c’est dommage. L’histoire aurait gagné davantage en profondeur si l’autrice avait pris le temps d’aborder sa force intérieure, son abnégation et sa résilience, plutôt que de présenter ses fêlures comme le carburant des personnages masculins pour retourner la ville.
Il y a du potentiel et puis il y a des maladresses. Beaucoup de maladresse dans le discours, notamment les paroles dites de réconfort, qui s’avèrent rageantes, problématiques et catastrophiques.
À l’image de Jay Crownover, l’autrice déconstruit son univers et son héros pour nous en proposer une version édulcorée tout en dualité. Entre snitching et arbre généalogique à la télénovellas… C’est complètement téléphoné, et c’est aussi une manière d’abandonner l’histoire.
Les infos : Date de parution : 22/10/2021
Editeur : Black'ink Editions
Collection : Dark Ink
Prix : 4,99€
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Au plaisir.
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