Au mois de février (déjà !), je vous parlais de l'excellente lecture qu'a été pour moi Annie au milieu. Aujourd'hui, me voilà pour vous parler du prochain roman d'Emilie Chazerand que j'envisageais de lire, Falalalala. J'en attendais beaucoup de ce roman et peut-être même un peu trop car j'ai été assez déçue de ma lecture.**Chez les Tannenbaum, on est petit.
Trois générations d'achondroplases, soit sept naines gèrent Tannenland, le paradis des êtres miniatures. Deuxième curiosité alsacienne après la cathédrale de Strasbourg, cette famille n'a rien d'ordinaire.
Sauf peut-être Richard, 19 ans, le seul garçon de la tribu. Le seul grand, aussi...
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Pourtant, Falalalala avait tout pour me plaire, notamment avec son ambiance un peu Noël. Si je n'ai peut-être pas choisi la meilleure période pour le lire, j'ai été totalement prise dans cette lecture qui sent bon le vin chaud, le feu de bois et la cannelle. Pas besoin d'être déjà allé en Alsace pour apprécier cette ambiance et la visualiser parfaitement. L'ambiance à Tanneland paraît si chaleureuse qu'on a envie d'y être. Bref, l'immersion est totale.Mais, je suis bien plus mitigée sur le reste du roman, notamment concernant les personnages. Ils sont assez nombreux donc c'est assez difficile de s'y retrouver, mais on finit par s'habituer. Mon plus gros problème réside dans leur caractérisation inégale. Si certains ont des caractères bien définis, notamment les enfants, j'ai trouvé que d'autres manquaient beaucoup de matière, notamment Fritzi, la grande tante et Katinka, la tante de Richard dont on entend assez peu parler. De plus, avec le recul, je me suis attachée à très peu de personnages et il y en a même que j'ai trouvé insupportable, en particulier Ludovika. La construction de l'histoire m'a aussi posé aussi. L'autrice a volontairement recours à un style un peu brouillon, à une sorte de patchwork dans lequel on a du mal à se repérer au début. Cela m'a considérablement empêche d'adhérer pleinement à ma lecture. De même, je n'ai pas trouvé l'écriture aussi plaisante que dans Annie au milieu. Au bout d'un moment, l'humour devient assez lourd. L'écriture mêle des phrases à rallonge et des dialogues entremêlées de pensées des personnages ce qui à la longue, n'est pas toujours agréable à lire.
Bref, si ce livre n'est clairement pas mauvais, on ne peut pas dire qu'il ait réussi à me convaincre. L'écriture un peu trop décousue ainsi que le manque d'affection pour les personnages ont malheureusement prédominé pendant ma lecture. Cependant, le roman reste touchant et l'ambiance est agréable. C'est pourquoi je vous conseillerai quand-même de le découvrir s'il vous tente.
Ma note : ★★☆☆Annie au Milieu d'Emilie Chazerand
Editions Sarbacane (2019)
412 pages