Une femme coupable d’un crime dont elle n’a plus souvenir.
Une évasion vers une forêt où la noirceur ne vient jamais seule.
La découverte d’un manoir abandonné aux secrets bien cachés.
Des bougies qui s’éteignent, des ombres qui se lèvent,
des objets qui se déplacent d’eux-mêmes.
Et des coups qui résonnent contre la porte, avant d’être défoncée…
J’avais, depuis aussi longtemps que l’attestait ma fragile mémoire, témoigné d’un plus grand respect pour les animaux que pour les êtres humains ; ces premiers n’étaient motivés, d’après ce que j’en savais, du moins, que par l’instinct de survie. Même les plus carnassiers des fauves avaient un immense respect de la vie ; leur cruauté n’était pas cruelle ni violente leur violence. Les hommes, depuis toujours et à jamais, étaient quant à eux encrassés par la concupiscence et la haine, legs empoisonné d’une conscience profonde et vulnérable.
TW : violence et viols
Émilie est une jeune femme enfermée dans un hôpital psychiatrique où elle subit des sévices. Lorsqu’un jour elle réussit à s’enfuir, elle va s’enfoncer dans une forêt sombre et mystérieuse qui la mènera vers un manoir où son obscur passé peut se rappeler à elle à tout instant.
L’écriture de l’auteur est très poétique ce qui est assez surprenant car il nous décrit des scènes très dures. On assiste plus d’une fois à la souffrance physique et psychique de la jeune femme.
Émilie est un personnage très complexe. C’est une femme qui aimerait vivre libre et en sécurité. Elle est prête à tout pour sa liberté même si celle-ci doit passer par la mort. Plus d’une fois elle fait preuve de résilience face aux violences qu’elle subit. Sans accepter ce qu’on lui fait subir, elle n’a plus la force de se battre contre. Elle tente de survivre, simplement. La fin ouverte nous donne quelques informations, mais je ressors un peu perplexe de ma lecture.
Un conte horrifique où se mêlent poésie et démence. Des scènes de violence physiques et psychiques où la noirceur de l’être humain est à son comble. Je termine cette histoire assez perturbée par la fin, mais j’ai passé un bon moment de lecture.