Résumé :
D'un côté, il y a Zayneb, qui a été exclue de son lycée pour avoir dénoncé l'islamophobie de son professeur en plein cours. Elle décide alors de partir chez sa tante à Doha, au Qatar, pour commencer ses vacances de printemps en avance. Se sentant coupable d'avoir en plus causé des ennuis à ses amies activistes, Zayneb est déterminée à devenir une meilleure version d'elle-même : une personne capable de parfois tenir sa langue.
De l'autre côté, il y a Adam, qui a arrêté d'aller en cours depuis qu'il a appris qu'il est atteint d'une sclérose en plaques, la même maladie dont est décédée sa mère. Pour pouvoir passer plus de temps avec son père et sa sœur, il décide de rentrer à Doha. Mais il est aussi déterminé à cacher son diagnostic à son père, toujours en deuil.
Devant les autres, Zayneb et Adam jouent un rôle, cachant ce qu'ils pensent réellement entre les pages de leurs journaux intimes. Puis la plus merveilleuse des étrangetés se produit : Adam et Zayneb se rencontrent...
Je ne suis pas parvenue à écrire ma chronique à chaud comme je le fais habituellement, mais avec le recul j'ai trouvé cette lecture très enrichissante. D'un côté on parle d'une communauté que je connais peu en dehors de la stigmatisation des politiques et des médias et de l'autre l'évocation d'une maladie qui fait écho en moi car liées à mon cercle de proches.
Nous faisons connaissance de Zayneb, une lycéenne victime d'islamophobie de la part de l'un de ses professeurs et qui suite à une altercation en classe avec celui-ci va se retrouver exclue du lycée pendant quelques jours. Afin qu'elle puisse se calmer ses parents lui proposent de partir avec une semaine d'avance chez sa tante à Doha au Qatar. Contrainte d'avoir causé du tort à ses amies qui militent contre l'islamophobie, elle décide de prendre ce temps loin de l'Indiana pour devenir une meilleure version d'elle-même au contact de nouvelles amies, mais face à l'injustice le naturel revient au galop.
Lors d'une escale à Londres, puis dans l'avion elle va faire la rencontre de Adam, un étudiant originaire de Doha qui va se servir du prétexte des vacances de printemps pour rester auprès de sa famille lorsqu'il apprend qu'il a été diagnostiqué de la sclérose en plaques, la même maladie qui a couté la vie à sa mère quelques années plus tôt. Nous allons le suivre dans son parcours de l'acceptation du diagnostic et nous allons voir ce jeune homme absolument adorable protéger sa famille de la maladie, et tomber amoureux d'une jeune fille mystérieuse dans le respect de ses convictions. On peut facilement le qualifier de mec parfait, faisant passer les autres avant ses propres besoins.
J'ai beaucoup apprécié le personnage de Zayneb, elle assume ses convictions et est prête à se battre pour ses droits, même si elle doit en assumer les conséquences. J'ai trouvé qu'elle mettait en avant des vraies problématiques de société, en abordant des thématiques actuelles, notamment avec l'évocation du port du hijab qui fait constamment débat et qui n'est pas un signe de soumission ou encore son combat contre l'islamophobie, même lorsqu'il s'agit d'une figure d'autorité tel qu'un professeur. Elle a des convictions et elle être prête à se défendre face à l'injustice, même si elle doit en assumer les conséquences. Au premier abord, elle peut paraître effrayante avec une colère parfois aveuglante et ça peut brouiller le message. J'ai apprécié la voir évoluer à Doha et réévaluer sa manière de fonctionner, sans perdre son honnêteté.
Je suis à la fois consternée par l'attitude de certains personnages secondaires et admirative du combat de Zayneb. Je trouve qu'il est important d'avoir des romans comme celui-ci et d'un point de vue personnel, je l'ai trouvé enrichissant, il permet de s'éduquer et pourquoi pas faire changer certaines mentalités. Je trouve qu'il faut laisser les personnes concernées s'exprimer et se servir de ces analyser pour devenir une meilleure version de soi-même.
Du côté de la romance, elle est assez simple, maïs c'est surtout les thématiques abordées qui font la force de ce roman et la mise en avant de la diversité. Je trouve que nous n'avons pas assez de roman de comme celui-ci permettant aux lecteurs musulmans de se sentir représenté, et que vous soyez musulman ou non, lisez ce livre qui fait du bien au moral.