Éditions Michel Lafon, 2021 (350 pages)
Ma note : 14/20Quatrième de couverture ...
Laissez-moi vous raconter une histoire aussi incroyable que réelle.
Lorsque j'ai entraîné ma famille dans l'acquisition et la restauration d'un château abandonné, j'ignorais qu'il était encore habité par ses anciens occupants. Si au début les voix, silhouettes, coups dans les murs et manifestations physiques étranges nous laissaient perplexes, nous avons appris à les connaître, à les comprendre et, pour certains, à les craindre.
Mais loin des clichés sur les maisons hantées, les invisibles de Fougeret nous ont surtout fait grandir. Si nous voulions en sortir vivants, il fallait ouvrir notre esprit aux esprits du lieu.
La première phrase
" Queaux, février 2020. Je m'installe confortablement pour vous raconter une histoire aussi réelle qu'inimaginable. "
Mon avis ...
Passionnée d'Histoire et de vieilles pierres, Les invisibles de Fougeret est un récit témoignage qui me tendait les bras. J'en parle assez peu sur le blog (et même autour de moi) mais le paranormal est un sujet qui m'intéresse, qui suscite beaucoup de curiosité chez moi. Uniquement lorsqu'il est question de maisons hantées, de fantômes. On peut bien sûr y croire ou non, y être sensible ou se dire que ce sont de pures âneries. Reste que j'ai eu envie de me plonger dans cette lecture, et que je ne le regrette pas.
Historienne de formation, Véronique Geffroy nous raconte son coup de cœur pour Fougeret, un château situé dans la région de Poitiers. Cette rencontre est tellement une évidence, qu'elle n'hésite pas à s'endetter à vie pour l'acquérir dans l'espoir de le rénover.
L'auteure partage avec nous toutes les étapes qu'elle a pu vivre : la rencontre avec ce géant de pierre bâti vers le XVe siècle ; le ressenti d'être constamment épiée ; les bruits de meubles que l'on déplace, alors qu'elle se trouve seule dans le château ; les objets qui disparaissent pour ensuite être retrouvés dans des endroits insolites. Sans oublier ses recherches sur le passé de Fougeret, les répercussions sur sa vie de famille et sur son couple (qui sont assez conséquentes), ou encore l'ouverture de Fougeret au public (pour y passer la nuit ou encore pour échanger).
J'ai trouvé cette lecture plaisante. Je ne vous cache pas que je ne doute pas de la sincérité des propriétaires du château. Les Geffroy mettent tellement d'énergie à essayer de comprendre ce qui leur tombe dessus, qu'on ne peut que les soutenir. Véronique Geffroy partage avec son lecteur ses doutes, ses questionnements, ses peurs face à tous ses évènements et ressentis qu'elle est loin de vivre toute seule (son époux, mais aussi ses enfants, se retrouvent embarqués bien malgré eux dans cette aventure).
J'ai aussi beaucoup aimé les chapitres où l'auteure évoque ses recherches afin de retrouver la trace d'anciens propriétaires qui ont marqué les murs du château (je pense à Félix ou encore à Alice). Les invisibles de Fougeret, ce sont eux. Encore une fois, son objectif est simple : tenter de se raccrocher à une petite part de rationnel, pour essayer de faire des liens et de mettre du sens sur ce qu'elle vit.
J'ai donc été happée par la première partie de ce récit. Ensuite, je vous avoue que mon engouement est un peu retombé. La faute à des passages qui se répètent un peu trop à mon goût, mais aussi à des croyances auxquelles je ne suis pas du tout sensible (je me suis donc parfois un peu ennuyée selon les chapitres).
Extraits ...
" Il a remarqué immédiatement une silhouette derrière la fenêtre de la salle de bain. Je n'avais rien vu. La silhouette est blanche, de profil, on voit un visage, un buste et une main. "