Publié aux éditions Gulf Stream,2022, 352 pages. Pays de Galles, septembre 1866. Entre préjugés et légendes anciennes, l'arrivée d'un groupe de Tziganes dans leur village suscite la méfiance des habitants d'Aberhaÿ. Pourtant, Jane, une orpheline de 14 ans, ne partage pas leurs craintes et sympathise avec Azko, un adolescent à l'aura captivante. En pleine nuit, la cartomancienne du clan leur révèle que des ombres menacent de s'abattre sur le monde des humains, le plongeant ainsi dans le chaos. La clé pour déjouer cette terrible prédiction semble être le frère de Jane, disparu dix ans plus tôt. Commence alors une dangereuse quête à travers les landes embrumées du pays gallois. Mais les mystérieuses Urmes rivalisent de puissance et déchaînent leurs pouvoirs afin que s'accomplisse ce qui était écrit...Le Crépuscules des Urmes est un roman de fantasy jeunesse qui conviendra parfaitement aux ados qui souhaitent se frotter à ce genre littéraire. En 1866, au Pays de Galles, Yana a vu sa famille décimée par une étrange apparition. Son petit frère a depuis ce jour disparu. Elle a été recueillie par son oncle. Dans le même temps, des tziganes s'installent dans le petite village de Yana. Ils sont méprisés et craints. Bientôt une étrange brume se répand, tuant sur son passage. La vieille matriarche tzigane confie Yana à Azko, son petit-fils. Elle seule peut déjouer la terrible malédiction en retrouvant son frère disparu...L'intrigue de ce premier tome reste très classique. Une disparition d'enfant, la découverte d'une menace qui pèse sur l'humanité, une héroïne à qui on révèle un destin hors du commun. Si je n'ai pas été surprise, les ados avides de découvrir la fantasy seront ravis car on y retrouve de nombreux ingrédients comme un univers " autre " que le nôtre, des créatures fantastiques et d'étranges pouvoirs révélés.En revanche, l'auteur donne une touche très originale à son roman en y intégrant des personnages tziganes et en évoquant leur culture, très mal connue. J'ai beaucoup aimé les légendes et mythes attachés à ce peuple. A travers le personnage d'Azko, rejeté par les villageois, l'auteur transmet des messages importants et intéressants tout comme avec Yana, qui de confession juive, renonce à son nom en se faisant appeler Jane afin de mieux s'intégrer. Deux personnages issus de communautés longtemps honnies et rejetées. Deux personnages qui se rejoignent dans une même quête. Ils sont touchants. Mention bien pour le personnage de Yana/Jane qui vole la vedette à tous les autres en s'affirmant comme fort et entreprenant. Même si l'intrigue de ce premier tome reste classique, j'ai aimé l'originalité des personnages. Les lecteurs ados apprécieront!