Folio – 2017 – 448 pages
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Yorkshire, Hiver 1911. Ella Fay se retrouve internée brutalement à l’asile de Sharston. Le matin même elle était encore à la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Sur un coup de sang, un coup de tête, Ella jette une bobine vide sur la vitre opaque derrière laquelle elle travaille – qui la coupe du monde, qui l’opresse – qui se brise.
Chaque vendredi soir, dans cet asile de malheur, a lieu un bal. Dans une immense salle de bal, joue l’orchestre du docteur Fuller, qui observe ses patients valser. Seuls ceux qui se sont bien comportés durant la semaine ont le droit d’y aller. C’est durant ce bal qu’Ella rencontre John, dont elle tombe amoureuse.
A l’asile, elle se lie avec Clem, une jeune femme tourmentée et vive, qui a toujours un livre à la main et cite Emily Dickinson à tout bout de champ. Clem et ses traces sur les poignets, son histoire qu’elle finira par lui confier.
La Salle de bal est un roman qui m’a coupé le souffle et que j’ai terminé en larmes. Une histoire d’amour, mais pas que : c’est un roman qui met en lumière un épisode de l’Histoire que je méconnaissais, l’eugénisme. Ça fait froid dans le dos. Un roman bouleversant aux qualités historiques indéniables ; un hommage d’Anna Hope à son arrière-arrière grand-père.