Et nous nous enfuirons sur des chevaux ardents, Shannon Pufahl, traduit de l’américain par Emmanuelle Vial, Albin Michel, collection Terres d’Amérique, 2022, 417 pages.
1956. Muriel et Julius, deux êtres qui veulent aller au bout de leurs désirs, deux êtres entièrement libres, que rien n’arrête.
Elle est jeune mariée, mais ne ressent pas de passion pour son mari. Elle va mener une vie cachée, dans l’univers des paris de courses de chevaux. Elle va goûter à la liberté et ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
Lui, c’est le frère de son mari. Il est homosexuel, il évolue dans l’univers des salles de poker. Loin du carcan qu’impose la société, il décide de vivre pleinement sa passion pour un homme dont il tombe amoureux, quitte à se perdre lui-même.
Ils n’ont pas choisi la facilité, nous sommes dans les années cinquante, et leurs choix de vie sont très courageux pour l’époque. Leur adrénaline, c’est la prise de risque.
L’écriture est dense, elle nous plonge dans les lieux sans préambule. Elle est assez magnétique dans le sens où on a envie de poursuivre l’histoire. Mais malgré tout, je n’ai pas été totalement accrochée. J’ai lu ce roman sans déplaisir mais sans passion. Peut-être parce qu’il n’est pas assez introspectif à mon goût. On voit évoluer les personnages sans jamais ressentir leurs émotions. Nous sommes davantage dans un roman d’atmosphère. Les milieux sont parfaitement décrits, notamment ceux dans lesquels évoluent les homosexuels qui doivent se cacher du monde, mais cela, cette fois, ne m’a pas suffi. Malheureusement, je suis restée en lisière, à les observer, sans vraiment parvenir à les comprendre ou à entrer dans leur intime conscience.
Ceci dit, ce roman a séduit bien d’autres lecteurs et tant mieux parce qu’il a des qualités.
Le bouquineur, Pamolico, Mimipinson
Merci à Albin Michel pour l’envoi de ce livre.