Publié aux éditions Bragelonne, 2022, 336 pages. 1894. Voilà cinq ans que le monstrueux chien des Baskerville et son maître, le naturaliste Jack Stapleton, sont morts. Sir Henry Baskerville vit heureux dans son manoir ancestral avec son épouse Audrey et leur fils. Du moins jusqu'au jour où l'on retrouve sur la lande le corps exsangue d'Audrey. Une nouvelle créature démoniaque hanterait-elle le Dartmoor ? Lorsqu'on les appelle à la rescousse, Sherlock Holmes et le Dr Watson sont confrontés à une véritable créature de cauchemar. Il semblerait que Jack Stapleton ait survécu et qu'il soit décidé à se venger... Sherlock Holmes est un personnage qui a été imaginé par Sir Arthur Conan Doyle. De nombreux écrivains contemporains se sont emparés du plus célèbre des détectives privés, lui donnant un second souffle, lui faisant vivre de nouvelles aventures. C'est dans cet esprit que James Lovegrove a écrit ce roman policier. Il imagine une suite au célèbre roman Les Chiens des Baskerville paru en 1901. Sherlock Holmes et son fidèle Watson reçoivent la visite d'un homme qui leur demande de l'aide. En effet, Henry de Baskerville semble une fois de plus frappé par la fatalité. Sa femme a été retrouvé sur la lande, vidée de son sang. Une étrange rumeur court. Une bête terrible a été vue les soirs de pleine lune. Vampire? Légende? Ou tout simplement machination? Sherlock se rend sur les lieux pour enquêter... Ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman c'est clairement le style et l'ambiance. James Lovegrove s'est parfaitement bien emparé du personnage de Sherlock Holmes et le style si particulier de Conan Doyle est bien respecté. L'intrigue reste classique. On suit Sherlock dans son enquête faite de déductions et de faits empiriques. Tout ce qui fait le charme (ou l'agacement) du personnage sont là: son ironie, son observation exacerbée, ses facultés intellectuelles intransigeantes. James Lovegrove mène sa barque comme il le doit. J'ai beaucoup aimé la première partie dans le Dartmoor, sur la lande lugubre et battue par les vents. Si on se doute rapidement de la supercherie, cela n'enlève rien au suspens du roman. Qui en veut à ce pauvre Henry de Baskerville? La seconde moitié du roman est peut-être un peu plus tirée par les cheveux mais elle offre cependant un dénouement correct et logique. En bref, cette reprise du personnage de Sherlock ravira les amateurs du genre.