Auteur : Megan Miranda
Éditions : Bayard/Pageturners
Paru le : 22 juin 2022
432 pages
Thème : Thriller (à partir de 14 ans)
disponible sur le site de l'éditeur
et sur Amazon
Coup de cœur !
Résumé
« Parfois, le danger veut se glisser dans nos maisons.Parfois, on le laisse même entrer…
Depuis qu’elle a survécu au drame qui a frappé sa famille, Kennedy, seize ans, n’a plus qu’un but : poursuivre les recherches que menait son frère sur l’Univers et la vie extraterrestre.
Nolan, jeune lycéen d’une ville voisine, est, quant à lui, déterminé à découvrir ce qui est véritablement arrivé à son frère, disparu sans laisser de trace.
Kennedy et Nolan ne se connaissent pas, mais leur quête va les mener au même étrange signal. Une fréquence négative qui ne devrait pas exister. Un message qui semble les alerter.
Mais la menace qui plane sur eux peut-elle encore être écartée ? »
Ma chronique
Je remercie la maison d'éditions Bayard/Pageturners ainsi que Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce titre. Une couverture intrigante qui attire l’œil et qui nous fait dire qu'il n'y a pas que du thriller, une petite pointe de fantastique (ou extraterrestre ?) va montrer le bout de son nez.
Kennedy a un doute sur ce qui s'est produit et durant de longs moments je n'avais pas compris le drame car il reste flou pour le lecteur, j'avais été plus loin (l'imagination sans doute). Et je ne dirais pas que c'est pire, ou non, simplement qu'il est là, présent et que la vie de Kennedy, de son frère Elliot, de son oncle Joe et de leur mère a changé à tout jamais. Elle nous montre son quotidien en restant bloquée dans sa maison, tentant de faire des concessions avec son oncle qui est plus vieux d'une dizaine d'années. Ce signal qui la perturbe lui fait dire qu'il se passe quelque chose, un événement va arriver. Oui, mais lequel ? Et si quelque chose ou quelqu'un poussait Nolan et Kennedy vers le même lieu afin de les faire se rencontrer afin de savoir ? Leur rencontre en pleine nuit en pleine forêt est magique, qu'est-ce que j'ai ri en imaginant la tête de Nolan la découvrir alors qu'elle est invisible aux yeux des autres ! Ce qui va se passer entre eux sont des échanges leur permettant d'enquêter sur les deux affaires et surtout la disparition de Liam. Les deux ados (16 et 17 ans, oups j'avais oublié) ont besoin d'ouvrir les yeux et d'étudier toutes les possibilités. Les appareils de Elliot seront le point de départ, le mur de la maison des parents de Nolan sera un point de continuité jusqu'à ce que nous sachions ce qui a pu se produire pour Elliot et pour Liam. Sans le savoir, des détails vont se rejoindre, ce petit côté fantastique est très léger et constant. Come find me « Viens me chercher » apporte à la fois son lot de questionnement et de rebondissements. Certaines révélations dont une sur Elliot était attendu, tandis que d'autres ne seront peut-être jamais réellement connu pour les personnages. Le silence est la pire des étapes, surtout lorsque le coupable est attrapé et qu'il ne dit rien. Ce fameux signal va les rapprocher et se faire confiance rapidement, comme si tout était écrit, comme si quelqu'un là-haut ou en bas peu importe faisait en sorte d'amener les éléments afin qu'ils se trouvent. Un peu de road trip à vélo ou en voiture, beaucoup de recherches, des rencontres qui vont donner quelques déclics. Joe est souvent aux aguets, il a peur pur Kennedy, qu'elle se fasse avoir, qu'elle disparaisse aussi. Je l'ai beaucoup apprécié, très protecteur envers sa nièce et on le comprend aisément au vu du drame familial. Il suffit parfois de peu pour basculer dans la folie et cet homme a réussi à ne plus s'énerver dans l'immédiat, bravo surtout lorsque l'on voit les 400 coups de Kennedy. Et puis il y a les aides de camps, Mike, Clara ou Dave, ceux qui sont présents dans la maison des parents de Nolan pour aider l'association à retrouver des disparus. Mike qui a perdu sa sœur alors qu'il était enfant et depuis n'a jamais cessé, même alors qu'il a une bonne quarantaine. Une plume fluide, un chapitre après l'autre qui se suivent et ne coupent pas le suspense à son maximum. Je n'ai pas ragé de ne pas savoir, car l'histoire se prolonge parfaitement même en changeant de personnages. Deux ados dont le destin est modifié. L'auteur plante dans nos esprits cette pointe de fantastique qui ne nous quitte plus jusqu'à la fin. Il y a forcément quelque chose qui les a poussé à enquêter et c'est cette part de non réalité qui les a incité. Le sort tragique des uns et des autres amène souvent à des séparations, mais parfois un simple son peut les rapprocher. Ce roman qui est pour les 14 ans et plus m'a conquis, je ne m'y attendais pas. Le destin de ces personnages qui se lient afin d'avoir enfin une réponse et cette fin qui m'a surprise. Je ne l'avais pas vu venir et je comprends mieux dorénavant le pourquoi ils ont reçus ce "message". Les sentiments des personnages principaux sont bien exploités et nous ne sommes pas en présence d'hystérique malgré tout. Ils s'écoutent et c'est un super point. En conclusion, un récit que j'ai plus qu'adoré. Kennedy et Nolan vont se rencontrer à cause d'une fréquence négative, ce qui n'existe pas. Et pourtant, c'est grâce à ce signal qu'ils vont enfin avoir des réponses. Bien entendu, certains faits restent quelque peu flous, mais comme dans toute enquête de ce type, la vérité n'est jamais totalement obtenue. Un soupçon de fantastique, un thriller qui donne froid dans le dos par moment et des rebondissements qui restent dans la logique du récit. SAVOIR est le maître mot de cette histoire. La vérité est ailleurs, cela ne vous rappelle rien ? En tout cas je le recommande vivement !
Extrait choisi :
« — S'il te plait, ne me dis pas que tu es Visiteur357, hein ?
Je tiens toujours mon téléphone à la main et elle, le sien, écran allumé. Et là, ça fait tilt. c'est elle qui vient de m'envoyer le message me demandant si je me trouvais dans le parc. Je plisse les paupières et m'exclame :
— Ça veut dire quoi, ce délire ? C'est toi, KJ ?
KJ. J'imaginais un homme. Un homme beaucoup plus âgé, peut-être un professeur, un scientifique, quelqu'un avec des cheveux grisonnants, des lunettes à monture métallique et un nœud papillon de travers, enfin quelqu'un, n'importe qui, susceptible de détenir des informations utiles. Elle le le menton, l'air fâché.
— J'ai dit s'il te plaît, bougonne-t-elle.
— Attends une minute ! Je croyais que tu avais une antenne parabolique. Je croyais que tu...
Elle pose une main sur sa hanche et s'appuie dessus :
— Ouais. Exact. Dans le champ, à l'autre bout du parc. Là où j'habite. KJ, ce sont mes initiales. Kennedy. Jones, explique-t-elle en détachant soigneusement les syllabes, comme si elle s'adressait à un débile.
En quoi elle n'a peut-être pas tort. Kennedy Jones, de la Maison des Jones. Celles des histoires que Sutton nous a racontées... »