Gauthier Guillet et Anna Cargali parcourent la France pour résoudre des mystères qui relèvent plus souvent d'arnaques que de véritables phénomènes surnaturels. Mais leur nouvelle affaire est d'un tout autre calibre : pourquoi la ville de Londres subit-elle une véritable canicule alors qu'on est en plein hiver et que le reste de l'Angleterre ploie sous la neige ? Se pourrait-il que cette fois des forces inexpliquées soient vraiment en jeu ?
Ce livre me faisait de l'œil depuis sa sortie. Tout d'abord par sa couverture que je trouve vraiment belle et surtout pour son résumé qui est très tentant. Alors du coup, j'ai décidé de me l'acheter en numérique et de le lire aussitôt.
Gauthier Guillet et Anna Cargali sont des "démystificateurs" qui sillonnent la France pour enquêter à la demande des personnes sur des maisons soi-disant hantées. Mais point de véritables phénomènes surnaturels, mais des arnaques qu'ils déjouent à chaque fois.
La ville de Londres fait appel à eux quand la ville subit une grosse canicule en plein hiver et que le reste de l'Angleterre n'est pas touchée. Que se passe-t-il ? Arnaque ou véritable phénomène paranormal ? Pour mener l'enquête, ils vont devoir faire équipe avec leur homologue Anglais qui est persuadé que cette chaleur est due à un phénomène paranormal...
- Dire que nous pourrions être à Londres, marmonna Anna Cargali en regardant les champs défiler par la fenêtre de leur voiture à vapeur. Le duo de démystificateurs avait reçu deux missives la veille. L'une de Londres, plutôt pressante mais sans la moindre information, l'autre de la part de madame du Meslay, en Bourgogne, qui se plaignait de fantômes perturbant son sommeil depuis à présent un mois. Si elle les avait supportés si longtemps, elle pouvait bien attendre encore un peu, non ? Pourtant, son partenaire avait préféré la campagne française.
Je ressors de ma lecture assez déçue.
J'ai bien aimé le début où l'on découvre l'univers, les personnages, le sexisme existant dans le Londres victorien et le métier de "démystificateur".
Et puis à la moitié du roman, on sait à quoi est dû le réchauffement climatique centré sur Londres et l'intrigue retombe comme un soufflé. A partir de ce moment, l'intrigue part dans tous les sens et n'est pas vraiment crédible. Cette deuxième partie est beaucoup moins intéressante.
De plus, les personnages sont très caricaturaux. Chaque personnage possède les caractéristiques de son pays (le flegme britannique, l'exubérance des Italiens, le mauvais caractère des Français). Presque à chaque réaction des personnages, on a une phrase du type "il a réagi comme ça parce qu'il est de telle nationalité". C'est tellement dans l'excès qu'au fil des pages cela devient lourd.
Je ne me suis pas du tout attaché aux personnages qui sont très agaçants et passent plus de temps à se chamailler qu'à enquêter.
- Je ne serais plus très fière d'être Anglaise, si vous choisissez la destruction. Tous se retournèrent vers Maggie, qui jusque-là s'était tenue silencieuse. La jeune fille, en toute logique, avait dû considérer que son opinion ne serait pas prise en compte.
- On m'a appris qu'être Anglaise signifiait flegme et raison, continua la jeune fille, pas impressionnée pour un sou par l'attention de l'assemblée posée sur elle. Se précipiter ainsi sur une décision belliqueuse, motivée par la peur plutôt que par l'intérêt supérieur de la nation, ne me paraît pas digne de ce pays. Même la France ne se montrerait pas aussi agressive.
Avec ce roman, je découvre la plume d'Elodie Serrano qui est très simple. L'autrice a mis dans son histoire une grosse dose d'humour qui malheureusement désert complètement l'intrigue, car du coup, les dialogues ne paraissent pas du tout naturels.
En bref, un roman qui n'a pas réussi à me convaincre à cause de ses personnages trop caricaturaux et de la deuxième partie de l'intrigue qui n'est pas à la hauteur de la première.