Journal d'un jeune père - Carnet de bord - Odilon Thorel

Par Khiad

Par Khiad dans J'ai adoré le

Un journal de bord de la paternité, plein d'humour et de découvertes.

" Félicitations ! C'est une fille ! " Cette phrase merveilleuse est la fin heureuse et le début chaotique d'une seule et même aventure: être père...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Je voudrais tout d'abord à nouveau remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les Nous suivons donc le quotidien d'un jeune couple qui attend son premier enfant. Le récit se fait par l'entremise du père ce qui, de mon point de vue de femme, et encore plus de maman de deux gremlins, est très intéressant. Parce que c'est une vision interne au couple, mais extérieure à la femme. Du coup, c'est vraiment sympa voir les situations de l'autre côté.En résumé, j'ai beaucoup apprécié ce petit roman graphique qui relate les tranches de vie d'un jeune couple de l'annonce de la grossesse à leur retour chez eux après l'accouchement. Les dessins mettent bien en valeur les différentes situations évoquées et rajoutent une petite touche de fraîcheur supplémentaire. Le tout soupoudré d'authenticité, d'amour, et avec une bonne dose d'humour. Je ne peux que vous le conseiller, que vous soyez futurs/nouveaux/déjà parents. éditions Mazarine pour cet envoi.
Concernant la couverture, elle est simple, mais donne le ton du contenu du livre. J'aime la police, façon manuscrite, du titre. Cela rajoute un plus au fait que cela soit un journal/carnet de bord.
Le livre est construit en trois parties : la grossesse, la néonatalité et le retour à la maison. La première traite de l'annonce de la grossesse, des hormones, des premiers questionnements, des échographies, des premières contractions et de l'accouchement ; la seconde parle de la période que leur fille va passer en néonatalogie, de leurs peurs, de leur premiers pas avec elle, de l'ambiance, des autres parents... ; la dernière, enfin, évoque le retour à leur domicile, l'appréhension, les angoisses, les premières expériences, la joie, l'amour...
Je pense que je le ferai lire à mon compagnon, si un jour nous devions avoir un enfant ensemble.
Je me suis retrouvée, parfois avec amusement, dans certaines situations, dans certains questionnements, dans certaines peurs lors de ma première grossesse où tout est nouveau. Là où j'ai eu de la chance, c'est que j'ai quatorze ans d'écart avec ma petite sœur, et que je m'en suis beaucoup occupée. Du coup, je n'ai pas été complètement perdue pour certaines choses basiques.
/!\ /!\ /!\ ATTENTION, PETIT DEBALLAGE DE VIE /!\ /!\ /!\
Pour la petite anecdote, j'ai moi aussi fait une pré-éclampsie, mais diagnostiquée au moment de l'accouchement. J'étais venue aux urgences la veille parce que je ne me sentais pas bien depuis au moins deux semaines (saignements de nez, barre douloureuse dans le haut du ventre que rien ne soulageait, ce qui faisait que je ne mangeais et ne dormais presque plus) et, mes analyses n'étant pas bonnes, on m'a gardée et déclenchée le lendemain, avec dix-neuf jours d'avance.
Je me souviens de la petite question lors de la péridurale où l'on me demandait si j'étais d'accord pour que la personne qui tenait l'aiguille procède, tout en me précisant que c'était sa première fois... Même pas peur ! O_o
Ou encore l'anesthésiste qui me soutenait que ma barre dans le ventre était due à la péridurale, qu'elle refusait de m'écouter et que je l'ai mouchée en lui disant que dans ce cas, elle avait dû venir me la faire à mon insu chez moi voilà deux semaines...
Ou même, après le déclanchement, de toutes ces personnes différentes qui sont passées dans ma chambre qui m'ont demandé à chaque fois si j'avais senti la contraction. Je tiens d'ailleurs à m'excuser auprès de la dernière qui a pris pour les autres lorsque j'ai été à bout de patience et que je lui ai demandé en quelle langue il fallait que je leur explique que j'avais tellement mal au ventre que je ne les sentais pas, les contractions !
Oh, ou aussi, lors de mon second accouchement, je me souviens de cette femme qui hurlait comme une truie à l'abattoir, et de la sage-femme, gênée, qui voulait me rassurer en disant que cela aidait certaines femmes de crier pendant l'effort. Ça l'avait rire quand j'avais comparé ça aux joueurs/joueuses de tennis. Heureusement que ce n'était pas mon premier, sinon la femme d'à côté aurait réussi à me faire flipper.
/!\ /!\ /!\ FIN DE DEBALLAGE DE VIE /!\ /!\ /!\
Enfin bref, assez parlé de moi et venons-en à la conclusion de cette petite chronique !
Concernant la plume, elle est fluide et agréable, pleine d'humour et de simplicité, de découvertes et d'amour, d'authenticité et de questionnements. Les dessins de ce roman graphique sont eux aussi simples, mais mettent bien en valeur le texte qu'ils illustrent. Ce format fait aussi qu'il se lit en très peu de temps.

Pour le dévorer, c'est par ici .