Jean-Philippe Blondel, né à Troyes en 1964, est un écrivain français. Tout en enseignant l'anglais dans un lycée près de Troyes depuis les années 1990, il mène en parallèle une carrière d'écrivain, en littérature générale comme en jeunesse. Un si petit monde, roman paru en 2021, vient d’être réédité en poche et c’est la suite de La Grande escapade.
Des années 70 nous passons en 1989, les enfants sont devenus des adultes, les adultes ont vieilli, le monde change à toute vitesse, le mur de Berlin s’effondre et l’empire soviétique suit le mouvement. Le petit monde du groupe scolaire Denis Diderot se cherche, ne sachant trop comment s’inclure dans cette société en pleine mutation. Janick Lorrain, aujourd’hui veuve, démissionne de son job avant d’en être virée car trop vieille, Philippe Goubert revenu d’Amérique du Sud le cœur en berne d’un amour contrarié se découvre une vocation pour l’enseignement tandis que ses parents à l’approche de la retraite sont quasi séparés, le père toujours à Paris et la mère s’ouvrant à une autre vie sexuelle etc.
J’avais bien aimé le précédent roman, là je suis tombé de ma chaise ! Quel ennui ! Je me suis flagellé tout du long pour parvenir jusqu’au bout, j’ai mis un temps fou à lire ce mince roman. Rien ne tient la route dans ce bouquin. Sous une apparente exubérance de trucs, de machins et de personnages (tant qu’on s’y perd), le livre est creux. La psychologie des acteurs peu compréhensibles : Janick et Michèle qui se mettent en ménage, c’est du grand n’importe quoi car sans explication réelle. Et de manière plus générale on a du mal à comprendre ce qui motive les actes des personnages.
Jean-Philippe Blondel pédale en roue libre, même l’humour y est faible (« Gérard Lorrain est mort d’une crise cardiaque près du lac, et tout tombe à l’eau. ») Et quand in fine je relis ce commentaire en quatrième de couverture « Un roman doublé d’une intrigue palpitante » je frôle la crise cardiaque !