Titre : Pêcheur d’Islande
Auteur : Pierre Loti
Date de parution : 1973 (1ère parution en 1886)
Editions Le Livre de Poche
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Chaque année, en février jusqu’à la fin de l’été, les marins de Paimpol prennent la mer pour les côtes islandaises. Là-bas, la pêche à la morue, fructueuse, permet à ces hommes, ces pères et ces fils de subvenir aux besoins de leurs familles.
Pendant ces longs mois d’absence, dans les chaumières de ce port breton, les femmes, elles, doivent faire face à l’attente, à la solitude et à l’inquiétude de ne pas les voir revenir. Car si la mer nourrit cette région, elle reprend aussi beaucoup d’hommes.
La jeune Gaud, de retour au pays après avoir vécu à Paris, s’éprend ardemment de Yann, un marin têtu et taiseux qui vit au rythme de la pêche, de ces départs lointains vers les mers du Nord. Et il y a le jeune Sylvestre, dix-sept ans, qu’un lien fort unit à Yann et qui doit prendre les armes pour son pays en effectuant son service militaire.
Que ce soit sur terre ou en mer, Pierre Loti se révèle être un talentueux conteur et, de sa plume, il brosse une toile incroyablement réaliste de la vie à cette époque au cœur de ce port breton. Des conditions de travail extrêmement rudes de ces marins islandais, surnom qu’ils doivent à leur lieu de pêche, à la description du quotidien de celles qui restent, tout est absolument saisissant.
La mer est le personnage central de ce récit magnifique et poignant mais les autres ne sont pas en reste et marquent les esprits comme la vieille Yvonne par exemple. De plus, l’auteur dépeint superbement les sentiments qui les habitent. J’ai refermé ce livre bouleversée et envoûtée par cette histoire.
Un roman de toute beauté.
Un billet qui signe ma nouvelle participation au challenge «Les classiques c’est fantastique» organisé par Moka Milla et Mes Pages Versicolores.