Deon Meyer, né en 1958 à Paarl en Afrique du Sud, est scénariste, réalisateur et auteur de romans policiers. Il écrit en afrikaans. Après ses études, il travaille comme journaliste et correspondant de presse, puis rédacteur en publicité. Roman paru en 2021, La Femme au manteau bleu vient d’être réédité en poche.
Le corps nu soigneusement lavé à l’eau de Javel d’une femme est découvert dans la campagne à quelques kilomètre du Cap. Benny Griessel et Vaughn Cupido de la brigade criminelle mènent l’enquête. Bien vite ils découvrent que c’est une Américaine spécialiste de la peinture Flamande qui travaillait, il y a peu encore, pour une société recherchant les œuvres d’art disparues.
Il y a des romans, je me demande toujours pourquoi ils existent ? A une époque où il n’est question que d’écologie et de chasse au gaspi…
Il ne se passe absolument rien dans ce polar, c’en est même un tour de force assez remarquable ! Nos deux rigolos, Benny et Vaughn (« Deux flics légendaires, le doux et l’amer ») suivent leur petit bonhomme de chemin et finissent par clore avec succès l’enquête. Aucunes fausses pistes ou embrouilles qui titillent l’esprit du lecteur l’incitant à participer mentalement à la résolution de l’affaire ; aucune violence, je ne sais même plus si un flingue est dégainé. Rien, que dalle. Le suspense absent est en congés avant même d’ouvrir le roman.
En fin de compte il est question d’un tableau inconnu de Carel Fabritius (1622-1654) peintre néerlandais, ce même peintre au cœur du roman Le Chardonneretde Donna Tartt, seul point mémorable de ce minuscule roman, dans tous les sens du terme. Par ce livre Don Meyer pose la question qui revient de temps à autre dans l’actualité, les œuvres d’art doivent-elles rester dans leur pays de cœur ou partir vers d’autres cieux pour satisfaire des intérêts commerciaux ? Question ni développée, ni solutionnée ici.
Bof !