Les livres de la Terre Fracturée, tome 1 : la Cinquième Saison – N.K. JEMISIN

Les livres de la Terre Fracturée, tome 1 : la Cinquième Saison – N.K. JEMISIN

Les livres de la terre fracturée, tome 1 : La Cinquième Saison
Par N.K. JEMISIN
Chez J’ai Lu

Avertissements de contenu : Esclavage, eugénisme, génocide, mutilation, mort, sang, queerphobie (insultes homophobes et transphobie), mentions agression sexuelle.

La terre tremble si souvent sur votre monde que la civilisation y est menacée en permanence. Le pire s’est d’ailleurs déjà produit plus d’une fois : de grands cataclysmes ont détruit les plus fières cités et soumis la planète à des hivers terribles, d’interminables nuits auxquelles l’humanité n’a survécu que de justesse. Les gens comme vous, les orogènes, qui possédez le talent de dompter volcans et séismes, devraient être vénérés. Mais c’est tout l’inverse. Vous devez vous cacher, vous faire passer pour une autre. Jusqu’au jour où votre mari découvre la vérité, massacre de ses poings votre fils de trois ans et kidnappe votre fille. Vous allez les retrouver, et peu importe que le monde soit en train de partir en morceaux.


Le prologue de ce premier tome nous cueille à l’aide d’une claque et nous promet déjà une lecture grandiose. Le promesse est tenue, elle nous couple le souffle à plusieurs reprises, nous faisant rager et hurler jusqu’à ce qu’on n’aie plus d’énergie pour tourner les pages.

Il faut tout d’abord saluer la narration de N.K. Jemisin. Je veux dire : l’autrice a eu un Prix Hugo pour chaque tome de cette trilogie ! Ca veut dire énormément sur sa plume. Le prologue est déstabilisant mais une fois passé celui-ci, on se fait happer par cette histoire terriblement humain, bien que fantastique. Dans ce roman, personne n’est réellement bon, personne n’est réellement mauvais. Tout le monde est juste profondément humain et c’est vraiment édifiant à lire. De ce fait, on ne sait pas vraiment qui croire, de quel côté se baser… Certaines choses nous paraissent justes et pourtant, quatre pages plus tard, on se demande pourquoi on a cru à cela tant c’est hideux !
Ce qui est raconté dans la Cinquième Saison nous tient en joug, nous empêche de poser le livre. En lisant, je n’avais qu’une seule pensée : pourvu que je puisse lire le prochain tome dès que j’ai fini celui-ci. A plusieurs reprises, j’ai été physiquement hors d’haleine !
N.K. Jemisin touche également des sujets durs : la survie, l’eugénisme, l’esclavage… Certaines pages m’ont mises en colère, m’ont fait pleurés, d’autres sourires tendrement. Parfois, seul un paragraphe séparait l’un de l’autre. Un véritable tour de mains !

Chaque personnage crée par N.K. Jemisin sont parfaits. Ils le sont pas dans le sens où ils sont beaux, grands et forts mais plutôt dans le sens où ils sont – je me répète – humains. Je n’ai jamais lu autant de réel dans un seul ouvrage. Sa plume est tant maitrisée que l’on aime ses sombres créations autant que les anti-héros ou celles et ceux qui s’imaginent réellement être des héros.
J’ai tant aimé la diversité qu’elle a su mettre entre les pages de la Cinquième Saison. Les héroïnes ne questionnent pas vraiment la transidentité ou la non-hétérosexualité des personnes qui les accompagnent. Il y a certes de l’homophobie ou de la transphobie, mais je ne l’ai pas trouvé aussi systématique que dans notre pauvre monde. C’est terriblement rafraichissant ! Idem, nous suivons des femmes, des enfants, des vieux, des malades, des personnes blanches, noires, aux cheveux bouclés – acendres ! – ou lisses… C’est vraiment bien.

Je pense que vous avez compris que la Cinquième Saison m’a mis une claque assez violente. Je ne peux que remercier la personne qui me l’a mis entre les mains (ou la maudire, je ne sais pas encore) ! Achetez le, lisez le et je vous préviens : prenez d’avance les deux prochains tomes.