Un cadavre coincé dans le conduit de la cheminée d’un chalet isolé du Montana, sale surprise pour le type venu s’y isoler pour quelques jours. Un cadavre de jeune fille avec un bonnet de Père Noël ! Accident ou crime ? La shérif Martha Ettinger mène l’enquête aidée de Sean Stranahan, un détective.
Qu’il est bon de retrouver cette série avec ses sympathiques acteurs : Martha Ettinger et Sean Stranahan, deux ex jamais vraiment séparés ou hésitant à remettre le couvert, et Harold Little Feather son adjoint qui lui aussi fut un de ses amants. Cupidon tourne en rond au-dessus de ce petit monde sans trop savoir où tirer sa flèche.
Le cadavre s’avère être celui de Cinderella, la fille de Loretta Huntington, ancienne championne de rodéo affublée d’un moignon, femme de caractère non exempte de charme, elle engage Sean pour trouver le meurtrier. Son dernier mari en date bosse dans le cinéma. L’enquête progresse gentiment et Sean découvre que le chalet était le lieu de rencontre pour les membres d’un club libertin et que Cinderella était amoureuse d’un jeune homme qui a disparu…
J’aime beaucoup les bouquins de cet écrivain. Pourtant, il ne s’y passe pas énormément de choses, du moins rien d’excitant, pas de violence pour ainsi dire et si la sensualité se pointe dès que Sean est seul avec une femme, rien qui effraye les blanches colombes. Le roman est dense et bien écrit, tout se tient, la psychologie sentimentale des protagonistes est touchante et juste ; il y a un peu de pêche et de traditions indiennes mais rien de lassant comme parfois. L’intrigue avance sans turbulences, les personnages sont attachants, le plus souvent par leurs faiblesses.
Un polar tranquille mais que je recommande vivement.
«« C’est pas joli-joli à voir. », sont les premiers mots qui sortent de sa bouche. Puis il ajoute : - La femme est coincée dans la partie inférieure du conduit, avec les bras tendus vers le haut, comme si elle appelait à l’aide. Ses yeux ne sont plus dans leurs orbites. Les anciens vous diraient que les oiseaux les ont pris pour les offrir aux dieux, afin qu’ils puissent reconstituer l’âme de la défunte. – C’est du folklore blackfeet ? – Non, je pense que cette croyance remonte à la nuit des temps. – Donc, comment va-t-on la sortir de là ? »
Traduit de l’américain par Marc Boulet