Slatkine
Parution : 19 août 2022
Pages : 264
Isbn : 9782832111352
Prix : 21.90 €
Présentation de l'éditeur
À l’âge de quinze ans, avec les encouragements de sa mère, Chiara passe un casting et décroche un rôle important au cinéma. Dès lors, un monde nouveau s’ouvre à elle. Un monde envoûtant qui répare certaines blessures, mais en ravive d’autres. Comment parvenir à un équilibre quand on a soif de reconnaissance et qu’on place son bien-être dans le regard d’autrui ?
Sur les conseils de son agent, Chiara Mastrini deviendra Aure Carmin afin d’éviter la confusion avec une autre actrice au nom trop similaire. Cela suffira-t-il à la rendre irremplaçable ?
Ce roman questionne la place que l’on prend et celle que l’on mérite. Ainsi que toutes les difficultés qu’engendre un succès. Surtout lorsque celui-ci est fragile…
Anne-Frédérique Rochat, née en 1977, a grandi à Clarens près de Montreux. Diplômée du Conservatoire d’Art dramatique de Lausanne en 2000, elle est l’auteure de nombreuses pièces de théâtre et de romans. Longues Nuits et Petits Jours, paru en 2021 aux Éditions Slatkine, figurait dans la sélection du Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne 2022.
L'autrice
Mon avis
Chiara Mastrini a 15 ans. Elle vit sa vie d'adolescente avec ses amies, Claire, Raphaëlle et Cynthia. Entre une mère qui confectionne des poupées de chiffon peut-être pour combler le vide depuis le départ de son mari et sa soeur, Lise, qui ne jure que par Mylène Farmer, au point d'en prendre l'apparence.
Le cinéaste "Charles Baldewski" recherche celle qui incarnera le rôle de "Lina" dans son prochain film d'auteur "Le carousel".
C'est l'occasion pour Maggy, la mère de Chiara de vivre enfin son rêve par procuration ! Elle prépare sa fille à l'audition... Chiara ignore que son amie Claire, elle aussi auditionne. C'est Chiara qui est choisie pour le rôle. Claire mettra fin à ses jours de désespoir... C'est difficile pour Chiara de vivre cela, tout devient compliqué avec ses amies.
Qu'à cela tienne, Chiara a décidé d'embrasser la vie d'actrice quoi qu'il en coûte, elle changera même de nom à la demande de son imprésario, elle perd son identité devenant "Aure Carmin". Être une autre continuellement, c'est ce qu'elle veut non ! c'est ça la vie d'actrice, être prête à tout pour devenir célèbre.
On va suivre son parcours avec ses hauts et ses bas !
Apprentissage, initiation, à la vie, au métier d'actrice mais : comment faire pour rester soi-même ?La vie n'est pas simple, elle joue aux montagnes russes, la gloire, le succès, l'ivresse pour toucher le fond, essayer de survivre avec soi-même et retrouver la force de rebondir.
Double personnalité ? Comme pour Lise, sa soeur qui s'enlise dans le personnage de Mylène Farmer son idole pour ne pas voir la réalité, comme Maggy sa mère qui vit sa vie par procuration.
C'est une plume magnifique comme toujours, pleine de tendresse et de profondeur, qui par touches délicates nous fait rentrer dans la complexité de l'âme humaine, entre ce monde réel et imaginaire.
Une jolie plume à découvrir !
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Elle avait appris à faire ça, chasser ce qui la perturbait, et c'était un sentiment de liberté et de puissance incroyable.
Pourquoi ce qu'on avait aimé ne pouvait-il pas rester intact et garder une forme de pureté ?
Par moment, elle avait l'impression de vivre à côté de sa vie ou au bord d'une immense piscine dans laquelle elle voyait les autres plonger, tandis qu'elle restait en retrait à les observer.
Une actrice sans projet était une actrice déprimée qui voyait sa mort (artistique) arriver à grand pas. Afin d'être capable de vivre sereinement ces prochains mois, il lui fallait cet emploi. Sans compter qu'elle respirait toujours mieux sur cette fichue terre lorsqu'elle avait le texte, les pensées, les mots d'une autre dans l'esprit.
La vie était une bataille, et elle était fatiguée. Á peine remportiez-vous un combat qu'un autre se présentait, et un autre, et un autre, juqu'à ce qu'enfin vous vous retrouviez là où vous devriez être : à terre.
L'existence paraissait toujours moins lourde à porter quand on avait la possibilité de s'en échapper. Et l'art était-il autre chose qu'une évasion ? Une ivresse délicieuse qui vous faisait oublier la violence de la réalité ou alors la sublimait, en vous donnant la sensation de la maîtriser ?
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