Aurore de sang, L'enjeu, Wanda, Un sac, Ewa, La fenêtre de Dieu

Par Enelye5 @Oxybeurre

Depuis quelque temps, j'ai multiplié les chroniques et du coup je n'ai pas donné mon avis sur toutes mes lectures. Voici donc un petit rattrapage, avec des déceptions, de belles lectures et une très belle découverte.

Aurore de sang, Alexis Aubenque

Premier livre de cet auteur pour moi, et en premier lieu, un constat : il y a des personnages récurrents, et je pense qu'il faut commencer par le premier livre de la série. L'enquête est indépendante, mais j'ai eu l'impression parfois que j'aurais du mieux connaître  les personnages.Il en ressort un sentiment d'approximation déplaisant, qui m'a suivi tout au long du roman. Approximations également pour les situations, qui s'enchaînaient et se résolvaient trop rapidement et facilement à mon goût. La véritable surprise a été pour la fin, ah il est malin Alexis Aubenque ! Parce qu'avant cette fin, je me disais, bon, pas sûre de lire un autre roman de cet auteur. Mais maintenant j'attends la suite avec, il faut l'avouer, une certaine impatience. Un bon moment donc, à déguster avec un cône au chocolat, parce que le meilleur est à la fin.

L'enjeu, Wandall Utroi

Après des débuts difficiles (j'ai un peu de mal avec le style de l'auteur, en particulier son emploi des temps), je me suis finalement laissée happer par cette histoire très originale. On se dit à un moment que rien n'est cohérent, et puis finalement les pièces du puzzle s'imbriquent parfaitement. Sans être non plus un coup de coeur, ce thriller se déguste plutôt bien. Avec quelque chose qui se grignote, comme des petites ailes de poulet marinées par exemple.

Wanda, Wandall Utroi

Ouille, ouille, gros succès pour ce roman auto-édité, hélas je ne suis pas tombée sous le charme de Wanda. J'ai trouvé que le personnage manquait de crédibilité, difficile donc d'accrocher puisque l'intérêt du livre repose sur elle. Ni aimée, ni détestée, pour moi elle est passée telle un fantôme dont j'aurais du mal à garder une trace. J'ai retrouvé de plus les soucis de style qui m'avaient ennuyée dans L'enjeu. A lire avec une sucette au coca.

Un sac, Solène Bakowski

Ce livre a connu une phase d'engouement récemment, pour sa sortie aux éditions Milady (il était sorti précédemment en 2015 en auto-édition). Je comprends qu'il ait plu, pour ma part je l'ai trouvé un peu trop noir pour moi. Quelque chose m'a dérangée, sans que je parvienne à mettre le doigt dessus. J'aime les livres noirs, mais quand ils contiennent une certaine dose d'humour, ou de second degré. Point de cela ici, on est en enfer du début à la fin. J'en garde en positif une écriture fluide, très imagée, avec une fin que je n'avais pas vue venir. Mais vraiment, quand on a terminé on se sent vidé de toute substance. A déguster obligatoirement avec un plat bien réconfortant et régressif, une assiette de jambon coquillettes par exemple.

Ewa, Matthieu Biasotto

Un moment déjà que j'avais envie de découvrir cet auteur, les critiques élogieuses sur son dernier roman ont donc fini de me convaincre. Un peu comme pour Wanda, j'ai trouvé qu'Ewa manquait parfois un peu de crédibilité. Par contre je l'ai appréciée autant que j'ai détesté l'endroit dans lequel elle se trouvait. J'y ai retrouvé beaucoup d'un dessin animé que j'adorais étant petite (instant confession, c'était Princesse Sarah), c'est pourquoi mon empathie en a certainement été amplifiée. L'histoire est originlale, l'intrigue bien menée, et j'adore la touche de fantastique dans ce genre de thrillers. Une excellente lecture, même s'il me manque quelque chose pour le coup de coeur.  A déguster avec un plat familial bien consistant, un bon couscous par exemple.

La fenêtre de Dieu, Cédric Blondelot

Ahhh le voilà mon coup de coeur ! Et pourtant j'ai fait une pause au début parce que je n'arrivais pas à entrer dedans. Bien mal m'en a pris, parce que j'ai du relire le début pour rassembler mes neurones. Vous l'aurez compris, pour apprécier pleinement ce roman, il est préférable de le lire dans un laps de temps assez réduit. Sinon, j'aimerais vous dire à quel genre il appartient, mais en réalité c'est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), de ceux qui vous laissent juste en admiration.  Cédric Blondelot ne manque pas d'esprit, et il le fait savoir par l'intermédiaire de son personnage Tolbiac Juillet. A de nombreuses reprises, je me suis dit "ah, comme j'aurais aimé la placer, cette phrase-là". A de nombreuses reprises, j'ai souri aussi. Et puis j'ai eu le coeur serré. La fenêtre de Dieu, c'est presque un monde à part, avec ses personnages hauts en couleurs, ses noms incroyables, un monde où tout peut arriver...ou presque.  A lire absolument ! Avec un petit plat bistrot revisité, je dirais un parmentier de canard.