Marie Emile Maurice Leblanc est un romancier français (1864-1941). Auteur de nombreux romans policiers et d’aventures, il est le créateur du célèbre gentleman-cambrioleur Arsène Lupin. Relégué au rang de « Conan Doyle français », Maurice Leblanc est un écrivain populaire qui a souffert de ne pas avoir la reconnaissance de ses confrères mais a toujours suscité un solide noyau d'amateurs. La série Arsène Lupin compte 17 romans et 39 nouvelles, ainsi que 5 pièces de théâtre, tous écrits de 1905 à 1941. La Femme aux deux sourires date de 1933.
Elisabeth Hornain, chanteuse lyrique, est assassinée et ses bijoux volés lors d’une prestation improvisée dans le parc d’un château, personne n’a rien vu, la police ne comprend rien. Quinze ans plus tard, débute le roman. A Paris, l’inspecteur Gorgeret n’a pas enterré l’affaire mais pour l’heure il est sur la piste de Clara la Blonde, maîtresse du grand Paul, truand notoire. La belle jeune femme se rend chez le marquis Jean d’Erlemont, sur les quais de Seine, mais elle se trompe d’étage et c’est monsieur Raoul qui ouvre, quand la police déboule le Raoul trouve une combine pour planquer la mignonne. Ce sang-froid face à l’imprévu n’est pas vraiment étrange quand on comprend qu’il s’agit en fait, d’Arsène Lupin, lui-même très intéressé par les activités du marquis d’Erlemont…
Le reste de l’intrigue est tellement abracadabrant que je ne me risque pas à tenter de vouloir la résumer, avec Arsène Lupin le gentleman cambrioleur il en est toujours ainsi, et c’est pour moi, tout ce qui en fait le charme désuet.
Le roman mené à bon train nous conduit des bouges dans les caves de Montmartre aux cabarets huppés des Champs-Elysées, les personnages cachent leurs petits secrets sous des identités en double, Raoul est Lupin, le grand Paul est aussi le très chic Verthex et la belle Clara ressemble comme deux gouttes d’eau à une certaine Antonine, toutes deux convoitées par Raoul et grand Paul ! Le tout sous les yeux médusés du pauvre Gorgeret qui veut arrêter tout le monde, du Paul qui veut buter Raoul, lequel fait des pieds et des mains pour sauver Clara mal embarquée dans cette histoire.
Petite pause, le temps que je reprenne mon souffle.
Humour (« Elle dit qu’elle est la fille de Mme Thérèse, de Lisieux, et qu’elle apporte une lettre de sa mère »), sexy folies pour oies blanches (« Allait-elle le repousser comme dans le salon de Volnic ? L’accueillir ? Elle ne résista pas. » Le rythme est alerte, vif, les rebondissements plus spectaculaires les uns que les autres, au point que moi qui aime à tenter de deviner la fin des romans avant leur fin, j’en ai laissé tomber l’idée très vite, me laissant bousculer par cette rocambole…esque histoire.
Bref, je me suis bien amusé avec ce bouquin sans prétentions mais fort distrayant.