Vivre en colocation

Par Invidia @Invidiareading

Cet article a été publié sur un autre blog, avant d'être transféré ici. Il date du 14 novembre 2018.

Il y a quelques années, je vivais seule pour la première fois, et j’écrivais un article sur le sujet sur mon blog de l’époque Lire et sourire. Je vous le met juste ici, si ça vous intéresse. Aujourd’hui, je suis en mobilité au Canada et je découvre les joies de la colocation. Il me paraît donc évident de vous faire un article sur le sujet.

Je ne veux pas vous raconter ma vie, mais pour faire simple je vis avec 11 autres personnes. L’une d’elle est une de mes amies les plus proches, bisous à toi si tu passe par là, et les 10 autres je ne les connaissais pas avant d’habiter dans cette maison. Ce sont tous des étudiants qui viennent de France, d’Algérie ou d’ailleurs et qui ont choisi de poursuivre leurs études au Canada.

Je crois que je les ai tous, du moins la majorité, rencontré en pyjama. Moi en pyjama, eux tout beaux et tout heureux d’être dans ce pays merveilleux. Je vous laisse imaginer à quel point j’étais à l’aise. Mais bref passons, après ça on a appris à se connaître et disons le, à s’aimer, plus ou moins.

Cela fait environ trois mois qu’on vit ensemble et l’aventure touche un peu à sa fin. Pour être tout à fait honnête, je suis extrêmement heureuse de retourner en France pour un tas de raison et le fait de vivre seule à nouveau fait partie de l’une d’entre elles. Parce que vivre à douze, ça demande beaucoup de patience et de sociabilité. Patience parce que ils ont une grande tendance à faire du bruit le soir (pas parce qu’ils font une soirée mais parce qu’ils mangent tous ensemble dans la joie et la bonne humeur) et sociabilité parce que tu te dois de leur dire bonjour, ça va et tout le tralala quand tu les croises. Et pour ceux qui l’ignorent encore, la sociabilité c’est pas mon truc.

Dis comme ça, on dirait que je déteste vivre en colocation alors que pas du tout ! Parce que j’aime aller toquer à sa porte pour savoir si il a de l’huile ou juste pour l’emmerder. J’aime monter en haut pour la voir travailler, studieuse comme à son habitude. J’aime les entendre rire et se taper des délires que je ne comprend pas. J’aime aller dans sa chambre, m’installer sur son lit et embêter ses doudous. J’aime aller voir si l’un d’eux n’a pas par hasard un peu de fromage râpé dans son frigo parce que ça manque cruellement à mes pâtes. J’aime aller dans la buanderie voir qui est entrain de faire tourner sa machine à laver, ou sa sécheuse.  J’aime m’asseoir sur la moquette dans le couloir pour discuter de tout et de rien avec eux. J’aime entendre sa musique qui lui correspond tellement bien sortir de l’enceinte qui m’appartient plus ou moins et râler un peu. Et bien sûr, j’aime m’asseoir ou plutôt m’affaler dans notre canapé pour regarder un film, une série, et évidemment un secret story avec toi.

Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est sortir en compagnie de ces adorables petits étudiants à la Chasse-galerie, au Gambrinus, ou ailleurs tout en étant parfaitement consciente que si on partage ce moment ensemble c’est uniquement parce que l’on vit présentement en colocation.

Avec amour,

Invidia.