Un second tome aussi addictif que le premier !
Les remparts s'étalent autour de Mélua et la cité résiste encore aux hordes sauvages qui gangrènent le royaume. Mais les plus grandes terreurs ont la fâcheuse habitude de se manifester quand on les attend le moins...
Issue d'une famille pauvre, Eda Kingsern s'est fait une place à Mélua en devenant une voleuse et assassine renommée. Elle tente de survivre à ses mauvaises habitudes, victime de ses addictions et d'un style de vie pour le moins épineux.
La dernière chose dont elle a envie, c'est de risquer encore sa peau. Pour sauver son père, elle va pourtant devoir quitter Mélua et braver les terres désolées. Une aventure qui tient du suicide, d'autant plus qu'elle va faire équipe avec une bande de bras cassés : un guerrier à la timidité maladive, un alchimiste à l'orgueil démesuré, un diplomate cynique et un orphelin à la répartie facile.
Ils se détestent, mais, ensemble, ils vont affronter des dangers défiant l'imagination. Incendier une citadelle, combattre des monstres... Rien ni personne ne souhaite se trouver sur le chemin d'Eda Kingsern lorsqu'elle est en colère.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir à nouveau proposé un de leurs livres en SP via le site SimPlement.
J'en profite pour valider la catégorie n°24 Concernant la plume, j'ai été plus que ravie de retrouver celle dePetite précision : ce tome, bien que publié un an après Kervel est un thaumat, c'est-à-dire un guerrier qui a subi une formation particulière, intense et extrêmement difficile (voire cruelle) depuis sa plus tendre enfance. Cela fait de lui un adversaire extrêmement redoutable ! Cependant, malgré sa haute taille et son impressionnante carrure, il n'est pas très à l'aise avec le fait d'interagir avec les autres. On peut même dire qu'il souffre de timidité. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, parce que finalement gentil et doux malgré sa formation de tueur. J'ai adoré ses Massiga est un orphelin qui vit avec Grand Père et plein d'autres enfants comme lui. Ils ne vivent que de larcins, ne savent ni lire ni écrire et mangent une tambouille infecte (enfin seulement pour les plus méritants, les autres ne mangent pas). Du coup, Massiga est
(Livre avec un personnage illettré / analphabète ou qui n'aime pas la lecture) du Défi Lecture 2022. Massiga, ainsi que la famille d'Eda ne savent ni lire ni écrire.
Concernant la couverture, elle est dans le même genre que la précédente et cela fonctionne toujours aussi bien. On y voit le protagoniste principal féminin son arme à la main (cette fois-ci de face, ce qui est lourd de sens selon moi). On y voit aussi la basse ville de Mélua ainsi que des flammes ravageant un bâtiment. Une couverture tout à fait appropriée.
La Cité de Larmes se passe avant lui et peut tout à fait être lu indépendamment, sans souci pour la compréhension. Le côté steampunk est un peu moins présent. Les personnages sont différents et ce livre nous permet d'en apprendre plus sur le fonctionnement de Mélua, sur les différences entre les bidonvilles, la pauvreté et la criminalité de la ville basse et entre l'oisiveté, les complots pour le pouvoir et les passerelles des riches la ville haute pour ne pas de mêler au petit peuple.
Les chapitres sont assez courts et alternent les points de vue des différents protagonistes, ce qui amène du dynamisme à l'histoire (qui est déjà elle-même bien rythmée), permet de mieux comprendre et de plus vite s'attacher aux personnages.
Eda Kingsern est issue d'une famille pauvre et, pour survivre, elle a dû apprendre à se débrouiller et à survivre seule. C'est par ses propres moyens qu'elle est devenue une excellente voleuse et assassine. Elle doit cependant faire avec une langue acérée, un sacré caractère ainsi qu'une dangereuse dépendance. Elle est moins torturée que Lana, mais on peut dire qu'elle aussi traine des casseroles, des mauvais souvenirs ainsi que des regrets.
Elle va être appelée par le baron Tratatorie pour une mission qui, de fil en aiguille, va la mener à une autre. Elle sera forcée de travailler avec d'autres personnes, ce qui ne sera pas toujours de tout repos... Mais nous, lecteur, n'allons pas nous en plaindre, ça non ! lol
"Damnation." lol
un petit peu obsédé par la nourriture et mange dès qu'il en a l'occasion. J'ai beaucoup aimé sa façon de donner des surnoms, de penser, ainsi que son langage, ses réparties et ses expression très familières, sans pour autant être vulgaire.
Donatien Heinsluck est un politique déchu, riche emprisonné,Adriano Tratatorie, c'est le baron qui a, quelque part, lancé toute cette aventure en confiant des missions à nos héros. Il peut paraître bienveillant, mais seul son profit ainsi que sa petite personne l'intéressent réellement.
Antuselem Verstein est un alchimiste ainsi qu'un herboriste. En avance sur son temps, personne ne donne de crédit à ses nombreuses inventions, ce qui le frustre au plus haut point. C'est un vieil homme perclus de douleurs qui n'a plus rien à prouver à personne, mais qui demande seulement une juste reconnaissance de ses travaux, orgueil oblige. J'ai apprécié ce personnage.
Aramis est le guide du groupe, chaleureux, un brin poète et dragueur, c'est un personnage qui insuffle de la bonne humeur, même s'il cache un sombre passé.
Il y a deux autres personnages dont on aura le point de vue par la suite, mais je vais garder un peu de mystère. Sachez seulement que ce sont des femmes et que l'une des deux m'a vraiment rebutée de par sa personnalité, bien que je lui reconnaisse une très grande force de caractère ; et que l'autre m'a inspirée de la pitié, mais également de l'admiration devant sa ténacité.
Concernant la fin, elle est riche en rebondissements ainsi qu'en émotions. Tout comme l'intégralité du roman, elle ne vous laissera pas indifférente.
En résumé, j'ai à nouveau passé un très bon moment, accompagnée de la plume de Camille Anssel et de ses personnages attachants. L'action est présente, l'humour aussi, tout comme la manipulation et l'émotion. Ce fut un tome très riche et il m'a été difficile de le lâcher une fois commencé. Je vous le recommande les yeux fermés, que vous ayez lu son prédécesseur ou non.