Bonjour tout le monde !!
J’espère vous trouver en excellente forme aujourd’hui ! De mon côté, les jours suivent leurs cours rythmées par des déplacements successifs. Au moment de la publication de cet article sur le blog, je suis à l’autre bout de la France chez un client. La semaine suivante également, etc. En ce moment ça n’arrête pas et mes cernes sont visibles à des kilomètres à la ronde… Et puis pour couronner le tout mon ordinateur ne fonctionne plus donc je suis bien embêtée pour vous écrire de nouveaux articles dont notamment sur la période des fêtes. Je suis un peu frustrée je dois le dire et ça m’embête beaucoup de ne plus avoir d’ordinateur.
Je ne suis pas venue ici pour me plaindre ou pour vous parler de travail car cet espace doit rester convivial, chaleureux et sympathique. Assez cocasse de lister des termes du champ lexical ayant trait au cocooning quand on sait de quel sujet difficile le livre Le colonel ne dort pas d’Emilienne Malfatto aborde.
Résumé :
Auteur : Emilienne MALFATTO
Genre : Contemporain
Édition : Éditions du sous-sol
Année : 2022
Nombre de pages : 112 pages
Dans une grande ville d’un pays en guerre, un spécialiste de l’interrogatoire accomplit chaque jour son implacable office.
La nuit, le colonel ne dort pas. Une armée de fantômes, ses victimes, a pris possession de ses songes. Dehors, il pleut sans cesse. La Ville et les hommes se confondent dans un paysage brouillé, un peu comme un rêve – ou un cauchemar. Des ombres se tutoient, trois hommes en perdition se répondent. Le colonel, tortionnaire torturé. L’ordonnance, en silence et en retrait. Et, dans un grand palais vide, un général qui devient fou.
Mon avis :
Le colonel ne dort pas est un livre provenant de la rentrée littéraire 2022. Je ne crois pas avoir déjà lu autant de livres provenant de la rentrée littéraire mais c’est surtout grâce au club lecture. Les fois précédentes d’autres livres d’Emilienne Malfatto ont été proposés et même s’ils sont petits (une centaine de pages environ) ils ont toujours la problématique d’aborder des sujets difficiles. Je n’en avais donc emprunté aucun. Celui-ci est son nouveau et la beauté de la couverture m’a donné envie d’en savoir plus même si je savais que ça n’allait pas être joyeux.
Le lecteur suit un colonel dans une période et un espace non défini. Cela pourrait aussi bien être en Afghanistan ou en Irak aujourd’hui, sous l’occupation nazie, en Russie, en Egypte, dans un régime autoritaire ou une dictature quelconque. Il n’y a ni lieu, ni date, ni description physique. Juste des fonctions professionnelles et un univers que l’on imagine sans couleur. Durant ma lecture, qui a duré moins de 2h vu le peu de pages, j’ai imaginé les lieux et l’environnement comme un espace gris, froid, sans chaleur ni réconfort et sentant l’humidité. Un espace de mort.
Le métier du colonel est de torturer les personnes pour qu’elles parlent et divulguent des informations. Il les torture avec une équipe, à la chaine et sans scrupule. Sauf que depuis quelque temps, il ne dort plus car les âmes, les souvenirs des visages des torturés hantent son esprit et lui-même devient torturé. Vu le sujet, ce n’est clairement pas un livre à mettre entre toutes les mains. Certes le nombre de pages est petit mais c’est violent. Ce n’est pas gore car il n’y a pas de détails des tortures administrées mais on ressent une tension, un poids, un sentiment de suffocation et de douleur. J’ai dû m’arrêter plusieurs fois dans ma lecture pour faire une pause et une fois le livre terminé j’ai regardé un épisode d’une sitcom histoire de rire et de penser à autre chose.
La construction du livre s’alterne entre des poèmes et des passages narratifs. En ce qui me concerne j’ai trouvé les poèmes plus difficiles à lire car dur au niveau des sujets. C’est notamment dedans que sont abordées les tortures physiques sur les personnes et ce que ça évoque chez le colonel pour qui cela devient traumatisant au possible. Les passages narratifs se concentrent sur le colonel mais aussi quelques autres personnes qui sont dans le sous-sol à regarder la bonne réalisation des tortures et des hommes hauts-placés.
Je ne peux pas dire plus de chose au niveau de l’histoire car le coeur du sujet est la violence qu’elle soit physique ou psychologique, tant au niveau du bourreau que de la victime.
Je ne recommanderai pas ce livre à n’importe quel public. Il n’est pas à mettre entre toutes les mains. On n’est pas sur un livre classé horreur ou thriller mais il est très aisé d’avoir à l’esprit les violences administrées. Par un concours de circonstances, j’enchaîne les lectures où moralement il faut s’accrocher donc je ne lirai pas ces autres livres de suite. J’ai besoin d’une pause et de lecture plus cocooning.
Le colonel ne dort pas est mon premier livre d’Emilienne Malfatto. Il est probable que je lise d’autres de ces écrits mais ça attendra un peu car la violence n’est pas dans les mots choisis mais dans ce que cela évoque pour nous. La lecture est relativement rapide mais il m’a fallu faire des pauses et lever les yeux de mon livre. En toute honnêteté, je ne sais pas si j’en garderai un souvenir indélébile.
Et vous, vous avez lu ce livre ? Vous en aviez déjà entendu parler ou pas du tout ? N’hésitez pas à me faire vos retours dans les commentaires afin que nous puissions échanger dessus.
En attendant de vos nouvelles, je vous souhaite une excellente fin de journée et vous retrouve tout bientôt dans un prochain article !
Laure