Résumé :La tension règne toujours parmi les dieux et les sorcières.Véritable pilier de sa communauté, Circé n’a pas le temps de penser à sa vie sentimentale… et encore moins à Hermès, le dieu des voleurs, aussi insaisissable qu’irrésistible. Qu’importe ce baiser qu’ils ont échangé il y a quelques semaines. Hermès est l’un des Douze, le cercle des dieux les plus puissants de l’Olympe, et un flirt entre eux serait une très mauvaise idée.Mais lorsque la jeune sorcière est prise d’une vive douleur à la poitrine, son âme se détache de son corps et elle assiste, impuissante, à sa propre mort. Stupéfaite, Circé se retrouve face à Hermès, chargé de la guider jusqu’au royaume d’Hadès et de Perséphone.Commence alors un voyage sur le chemin brumeux et sombre des Enfers. Dans ce monde aussi surprenant qu’impitoyable, le dieu est le seul allié de Circé. Cette proximité ne fait que renforcer des sentiments que chacun voudrait garder secrets… en particulier dans un royaume où la loi interdit toute relation entre les vivants et les morts.
Mon avis :C’est plus qu’un roman, c’est une histoire. La nuance elle est dans la capacité de l’autrice à nous raconter ses intrigues comme un conte et à nous emporter dans les méandres d’une construction complexe et précise en nous donnant l’impression que tout est limpide.
Elle nous propose une histoire qui prend volontairement son temps au risque de jouer avec la frustration du lectorat.Une histoire qui sait se renouveler et qui prend le risque de nous proposer une héroïne presque antipathique : de hautaine à chiante, il n’y a qu’un pas ! Heureusement, l’autrice met le paquet sur sa personnalité et la construction de sa psychologie, cela nous permet de l’appréhender sans la cerner… même Hermès, le mystérieux est plus facile à comprendre, je trouve, mais je chipote.
L’histoire est un plaisir à lire (moins que le tome un, cela dit), mais tout de même, la finesse de l’intrigue, nous happe d’un bout à l’autre de l’histoire qui s’articule autour de plusieurs tropes habillement accordés : entre « Enemies to lovers » et « Romeo and Juliet » dans un slow burn en huis clos. À cette articulation, s’ajoute une touche « romantique suspens » pour comprendre comment l’héroïne on arrive à sa situation. Je n’en dis pas plus.
Cette histoire met l’introspection à l’honneur ! Cette mise en abysse de l’héroïne nous permet de mesurer les enjeux qui pèsent sur les stratégies politiques menées par les uns et les autres dans leur société. On devine les dommages collatéraux que chaque décision entraîne et on en apprend davantage sur les jeux d’influence.
Ce tome profondément politique installe doucement, mais sûrement les mécanismes du chaos pour la suite, qui promet d’être explosive. J’ai hâte de lire le tome 3.
Au plaisir.