À 4 mètres du sol
Par Philippe BARRIERE, Charlotte ERLIH et Stéphane SOULARUE
Chez Sarbacane
Avertissements de contenu : harcèlement, grossophobie, mention suicide.
Il y a ce genre d’album où on est attiré par la couverture, on n’en sait pas grand chose, on n’y attend pas grand chose et pourtant, c’est un album qui fait du bien. Ce livre écrit à 8 mains est l’un d’eux.
À 4 mètres du sol fait autant de bien qu’il fait mal. Vous avez vu ces dessins, comme ils sont beaux ? Les angles sont pointus, violents comme l’histoire, mais masqués par ces couleurs si pastels qu’elles en paraissent fluorescentes. C’est ce que raconte cet album : l’adolescence. Ses doutes, ses haines, ses amours, ses peurs, ses erreurs. Tout cela condensé dans un petit peu plus de cent pages, dans ce beau papier épais et brillant. Sarbacane a soigné son ouvrage.
C’est l’adolescence, entre ces pages. Une adolescence faite avec des hauts et des bas, loin du regard des parents. Ils ne comprennent pas, ils ne cherchent pas à comprendre. Raoul est la brute du collège, il se sent incompris. Quand Le Sac arrive, il se sent en danger en voyant ses amis s’intéresser à lui. Cet Albus raconte cette histoire et c’est poignant.
À 4 mètres du sol nous ramène à cet âge ingrat où les petites actions en sont finalement des grandes et où on s’imagine seul au monde. C’est un très bon album !