Bonjour tout le monde !!
J’espère que vous allez tous très bien en cette journée. Je m’étais prévue un mois plus calme sur le plan professionnel (vis-à-vis des déplacements) et les circonstances ont fait que je suis partie chaque semaine pendant 4/5 jours. Je suis donc, outre ma fatigue et mes cernes, frustrée de ne pas avoir plus de temps pour écrire des chroniques et vous faire des articles de Noël. Heureusement il me reste un peu de temps pour lire et j’ai pu dévorer Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre qui fait suite au livre Au revoir là-haut que j’avais adoré.
Résumé :
Auteur : Pierre Lemaitre
Genre : Historique
Édition : Albin Michel
Année : 2018
Nombre de pages : 530 pages
Fait partie de la saga Les enfants du désastre
Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.
Mon avis :
Le livre démarre par l’enterrement de Marcel Péricourt, le père de Madeleine et d’Édouard, des personnages que nous suivions déjà lors du premier tome. Madeleine est accompagnée de son fils de 7 ans, Paul, qui ce jour-là se défenestre. Il n’en meurt pas mais est contraint de passer le reste de sa vie en fauteuil roulant. C’est cet évènement qui va déclencher le livre. Madeleine se retrouve dépourvue face à cet enfant qui bégaye et qui est juste présent sans vie. Grâce à la force de la musique, Paul va revivre. Pierre Lemaitre ne va pas dans la simplicité, de ce scénario il va découler plusieurs histoires gravitant toujours autour de Madeleine. Des histoires qui vont l’emmener dans la ruine, dans le déclassement, dans la honte, mais qui vont faire ressentir en elle une soif de vengeance.
Le nombre de pages est assez copieux mais j’ai dévoré le livre. Je l’ai lu en 3 jours et si je n’avais pas un travail j’aurai pu y passer encore plus de temps. Les chapitres sont courts et s’enchaînent car on suit plusieurs personnages gravitant autour de Madeleine : cela va du précepteur de son fils à une gouvernante en passant par d’anciens contacts de son père ou encore à l’ancien bras-droit de l’entreprise bancaire de son père. Les sujets sont aussi très divers. Le livre démarre en 1927 puis très vite nous sommes propulsées en 1929 puis en 1933. Nul besoin de vous refaire un cours d’Histoire vous savez pertinemment le contexte politique de l’époque. Les moeurs sont au communisme ou au fascisme ou à l’instauration d’un État totalitaire sous l’antre de la IIIème République et du nazisme. Le livre décortique la place des femmes dans cette société française patriarcale, le regard des gens porté sur l’handicap, ainsi que la montée d’un bruit sourd du nazisme en Allemagne.
Pierre Lemaitre réussit cette prouesse fantastique de mesurer la température d’une époque qu’il n’a pas vécu. Quand on lit le livre on pourrait ressentir les odeurs et les bruits décrits de cette France qui sent qu’elle va devoir retourner au combat, de ces hommes et de ces femmes qui savent que la suite sera difficile et au milieu une Madeleine démunie par la puissance des hommes et leur perversité remplie d’avidité. C’est brillant, astucieux, ingénieux et légèrement machiavélique.
Ayant tout particulièrement adoré Au revoir là-haut mes attentes étaient très hautes pour ce tome car je souhaitais être embarquée dans une histoire captivante. Ce fut entièrement le cas, aucun personnage n’est laissé sur le carreau, chacun a un rôle à jouer et même si le livre n’est que pure fiction il décrit une réalité tout à fait plausible. Le contexte historique aide mais l’auteur réussit à nous emmener là où il veut quand il veut et nous nous laissons bercer.
Je pense qu’au ton employé dans cette chronique, on doit très bien ressentir mon engouement et je ne m’en cache pas. Certes pour ceux qui me suivent sur Livraddict vous avez pu constater que la note que j’ai mise est légèrement inférieure au premier tome. Malheureusement j’ai comparé et même si celui-ci était génial j’ai quand même une préférence pour le premier. La différence est minime et je pense que si vous avez aimé le 1 alors vous aimerez celui-ci. J’ai emprunté la suite Miroir de nos peines lors du club lecture de la semaine dernière afin de clôturer cette trilogie. J’ai d’ailleurs appris que son dernier livre Le grand monde avait un lien au niveau des personnages avec la trilogie Les enfants du désastre. Je le lirai donc par la suite car c’est clairement un genre de lecture qui me plaît grandement et même si c’est un pavé cela se lit bien vite.
Je pense que vous l’avez compris mais je conseille très vivement cette lecture. Même si les liens sont assez étroits avec le premier tome je conseille tout de même de lire les tomes de la trilogie dans leur ordre de parution ne serait-ce que pour des raisons chronologiques. Sur l’histoire en elle-même, il n’y a pas besoin d’avoir des souvenirs extrêmement précis et indélébiles des évènements présents dans Au revoir là-haut puisque les éléments présents y sont nouveaux.
Couleurs de l’incendie est le deuxième tome de la trilogie Les enfants du désastre. J’en attendais beaucoup suite à mon coup de coeur pour le premier tome et je n’ai pas du tout été déçue. C’est brillant de références historiques parsemées de chagrin, de douleur, de vengeance, de douceur et de faire sa place dans un monde où il n’y a pas de place pour tout le monde. Je vous conseille très vivement cette lecture.
Et vous, vous avez lu ce livre ? Si oui qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires afin que nous puissions échanger dessus
J’en profite pour souhaiter d’excellentes vacances à ceux qui en ont et bon courage pour les autres, normalement j’aurai l’occasion de revenir vous parler mais au cas où je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année
Laure